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Les partis de la majorité sous haute tension

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Le remaniement ministériel a créé une onde de choc au sein des partis politiques. Les incidents malheureux survenus le week-end dernier en disent long sur l’ambiance qui règne au sein de ces formations. La presse de ce mardi 8 octobre analyse plus en détail ces événements. Rappel des faits.

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Parti du progrès et du socialisme (PPS)

Le mardi 1er octobre 2019, Nabil Benabdellah, secrétaire général du PPS, annonce son retrait de la majorité. Une décision entérinée par le bureau central trois jours plus tard. Pour Benabdellah, « le processus de négociations pour le remaniement ministériel sont restées bloquées dans la logique des postes ministériels, leur nombre, leurs quotas et autres considérations, sans pouvoir saisir le vrai sens de ce changement ».

Anass Doukkali, ministre de la Santé et membre du PPS depuis 2010, a créé la surprise en s’opposant farouchement au retrait du parti du livre. Il a annoncé sa démission du bureau politique tout en restant membre du bureau central. Doukkali a estimé que c’est « une erreur stratégique qui mènera le PPS à une déconfiture électorale en 2021. Pourquoi partir alors que nous avons une feuille de route claire qui a été établie avant de participer aux différents gouvernements depuis 2011 », souligne Doukkali à nos confrères de Medias24 avant d’ajouter : « Pour être honnête, il y a un vrai problème de leadership avec Nabil Benabdellah et il est temps de mettre toutes les cartes sur la table sans quoi nous allons à la catastrophe en 2021 ».

Tout porte à croire que Doukkali espère être maintenu au gouvernement, malgré le départ du PPS et suivre ainsi les traces de Mohamed Louafa, qui s’est accroché à son poste de ministre au sein du gouvernement Benkirane malgré le départ du parti de l’Istiqlal.

Mouvement populaire (MP)

Le 6 octobre 2019, les membres du Conseil national de la jeunesse du mouvement populaire devaient élire les 24 membres de leur politique. Tout ne s’est pas passé comme prévu. Le conseil s’est transformé en un véritable champ de bataille. Une vingtaine de personnes se sont introduites dans la salle en dénonçant l’exclusion des jeunes du Rif et des provinces du Sahara », et ont crié à « la corruption des instances du parti », rapporte Telquel. Ces scènes de violence ont dû suspendre la session.Une situation compliquée pour ceux qui selon plusieurs sources médiatiques n’auront qu’un seul portefeuille à gérer après le remaniement ministériel.

Rassemblement national des Indépendants (RNI)

Dans son rapport de l’année 2018, la Cour des Comptes a enregistré plusieurs dysfonctionnements qui concernent différents départements qui relèvent de la tutelle du chef du RNI à savoir les ministères de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des eaux et forêts. Pour se défendre face aux attaques reçues de toutes parts, Akhannouch a dénoncé une « misérable exploitation d’une partie du contenu du rapport de la Cour des comptes à des fins politiciennes ». Dans le nouveau gouvernement, le RNI devrait garder au moins 3 portefeuilles ministériels. Les 3 ministres qui devraient être maintenus à leur poste sont Aziz Akhannouch (Agriculture), Moulay Hafid Elalamy (Commerce), et Mohamed Benchaâboun (Économie).

Union Constitutionnelle (UC)

Présidée par Mohamed Sajid, L’Union constitutionnelle aurait piqué une colère après avoir appris qu’elle ne sera représentée que par un seul portefeuille dans le prochain gouvernement. Toutefois, une source du parti a exclu la probabilité de quitter le gouvernement d’El Otmani puisque si cela venait à se concrétiser, la majorité n’aurait plus le nombre de sièges requis au sein de la chambre des représentants.

Des membres du bureau de Sajid contestent que leur parti soit « sous tutelle » dans le prochain gouvernement. Ces membres contestent l’emprise qu’exerce le RNI sur leur parti après la création en 2017 d’un groupe parlementaire commun au niveau de la Chambre des représentants.

Parti de la justice et du développement (PJD)

Dans l’optique d’une réduction du nombre de ministres, le PJD va être obligé de réduire la présence de son parti dans le prochain gouvernement. Ainsi, 8 ministres devraient quitter leurs postes gouvernementaux. Il s’agit entre autres de Mustapha El Khalfi, Mohamed Yatim, Bassima El Hakkaoui, Lahcen Daoudi, Mohamed Najib Boulif, Khalid Samadi, Jamila El Moussali et Nezha El Ouafi.

Union socialiste des forces populaires (USFP)

Ne pouvant pas briguer un troisième mandat à la tête de l’USFP, Driss Lachgar, SG de l’USFP, a annoncé qu’il quittera le parti à la fin de son 2e mandant, soit dans deux ans.

Selon plusieurs sources médiatiques, Lachgar voudrait intégrer le prochain gouvernement El Otmani en la qualité de ministre de la Justice. Une décision que le chef de l’exécutif a catégoriquement refusée. Ce dernier avait expliqué que le roi avait donné des consignes claires de proposer de nouvelles compétences qui n’ont jamais rempli de fonctions ministérielles.

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