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Les dépenses militaires mondiales atteignent un niveau record en 2021

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Le total des dépenses militaires mondiales a augmenté de 0,7% en termes réels en 2021, pour atteindre 2.113 milliards de dollars. Les cinq plus grands États en matière de dépenses militaires en 2021- États-Unis, Chine, Inde, Royaume-Uni et Russie- concentrent 62% des dépenses militaires mondiales, selon les nouvelles données sur les dépenses militaires mondiales publiées le 25 avril par le Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI). Le Maroc, quant à lui, a récemment renforcé son armement pour moderniser son arsenal, à travers plusieurs contrats conclus avec les États-Unis, la Turquie, la France et Israël. Détails.

Le constat du dernier rapport de l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Stockholm International Peace Research Institute-SIPRI) est sans appel. Pour la septième année consécutive, les budgets militaires mondiaux affichent une augmentation.

Pire encore, pour la toute première fois de l’histoire, la barre symbolique des 2.000 milliards de dollars a été franchie en 2021. L’an passé, les dépenses militaires mondiales se sont établies à très exactement 2.113 milliards de dollars. Cette somme colossale représente 2,2% du PIB mondial.

«Les dépenses militaires ont progressé de 0,7% par rapport à 2020 et de 12% en dix ans. La pandémie de la Covid-19 n’a pas cassé la tendance à la hausse observée depuis 2015», relève le SIPRI, dans sa dernière étude, rendue publique ce 25 avril.

«En pleines retombées économiques de la pandémie de Covid-19, les dépenses militaires mondiales ont atteint des niveaux records», explique Diego Lopes da Silva, chercheur principal au programme Dépenses militaire et Production d’armes du SIPRI. Et de remarquer : «il y a eu un ralentissement du taux de croissance en raison de l’inflation. Cependant, en valeurs nominales, les dépenses militaires ont augmenté de 6,1%».

Cette tendance devrait s’amplifier dans les années à venir, dans un monde où les menaces se multiplient. Face aux tensions régionales et à la multiplication des conflits et guerres, les pays renforcent leurs moyens de défense. Ces hausses sont alimentées par la nécessité de moderniser les armées avec des matériels plus sophistiqués et plus coûteux que ceux d’ancienne génération.

Lire aussi :Les Américains et leurs armes : droit inaliénable ou maladie du corps social ?

Qui dépense le plus??

Cinq États concentrent à eux seuls 62% des dépenses mondiales en armement. En tête, on retrouve les États-Unis, avec 801 milliards de dollars de dépenses en 2021. Le rapport du SIPRI constate que les Américains investissent massivement dans la recherche et le développement militaires. Suivent la Chine (293 milliards), l’Inde (76,6 milliards), le Royaume-Uni (68,4 milliards) et la Russie (65,9 milliards). Soit un total de 1.304,9 milliards de dollars.

Quelle place pour le Maroc?

Confronté à plusieurs défis sécuritaires dans une région de plus en plus mouvementée par les périls terroristes et les tensions géopolitiques, le Maroc renforce son arsenal militaire pour se hisser à la hauteur des risques qui pèsent sur sa sécurité nationale.

Lire aussi :FAR : le Maroc se dote d’une zone militaire Est

Lors de son passage fin 2021 à la Chambre des conseillers, le ministre délégué auprès du chef de gouvernement, chargé de l’Administration de la Défense nationale, Abdellatif Loudiyi, a reconnu que les ressources allouées à la défense sont insuffisantes par rapport à l’ampleur des missions qu’accomplissent les Forces armées royales (FAR).

Absorbant 4% du produit intérieur brut, les dépenses militaires du Maroc demeurent modérées et réalistes, selon le ministre, compte tenu des budgets des pays voisins tels que l’Algérie qui consacre plus de 10,3 milliards de dollars (6% de son PIB), à son armée.

Lire aussi :FAR : «En avant, marche !»

Récemment, le Maroc a renforcé son armement en modernisant son arsenal, à travers plusieurs contrats conclus avec les États-Unis, la Turquie, la France et Israël.

Abdellatif Loudiyi avait expliqué, en réponse aux interrogations des Conseillers, que le choix de l’armement se fait en fonction des priorités stratégiques, selon des critères bien définis.

Dernièrement, le Maroc a investi massivement dans l’achat des drones, en acquérant cinq drones-espions Hermes 900 du fabricant israélien Elbit Systems, et plus récemment le Skylock Drone de Rafael Advanced Defense Systems. Le Royaume a fait également appel à la technologie turque en achetant une douzaine de drones Bayraktar TB2, avant d’en commander six de plus. Cette nouvelle technologie permet de sécuriser de façon efficace le mur de la défense au Sud-Est du Sahara, grâce à une meilleure surveillance des mouvements des milices du Polisario.

Par ailleurs, les FAR ont modernisé la flotte aérienne en commandant la dernière version sophistiquée des chasseurs F-16. Idem pour les hélicoptères d’attaque AH-64E, (Apache), commandés par le Maroc auprès de Boeing. Concernant les contrats d’armement, Abdellatif Loudiyi avait souligné que le Maroc veille toujours, durant les négociations avec ses partenaires, à intégrer des clauses de formation des cadres militaires marocains dans tous les domaines relatifs aux armes achetées. Ceci étant,le Royaume ambitionne également de devenir plus autonome dans l’entretien et dans la réparation du matériel militaire. Rappelons que l’instabilité régionale pousse le Royaume à augmenter de 4% son budget de la Défense qui atteint près de 50 milliards de DH (MMDH), soit près de 5 milliards de dollars.

Lire aussi : Le Maroc, 10e principal importateur d’armes dans la région MENA

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