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Samir : un transfert des avoirs à l’État au cœur du débat

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La Fédération de gauche démocratique (FDG) a présenté cette semaine une proposition de loi concernant le transfert des avoirs de la Samir à l’État. Le texte a été soumis le 8 janvier dernier au bureau de la Chambre des représentants. La FGD rejoint donc le PPS dans cette proposition. L’objectif étant de renforcer la sécurité énergétique nationale et protéger les consommateurs contre les augmentations des prix de carburants. Détails.

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L’affaire de la Société anonyme marocaine de l’industrie du raffinage (SAMIR) verra-t-elle prochainement le bout du tunnel ? En tout cas, les partis politiques se mobilisent pour trouver une solution à cette problématique. Ce 8 janvier 2022, la Fédération de Gauche démocratique (FGD) a émis une proposition de loi pour le transfert des avoirs de la société de raffinage à l’État. La proposition de loi signée par la députée Fatima Tamni (voir l’image ci-dessous) a été soumise au bureau de la Chambre des représentants.

FGD

La requête de la FGD n’est pas la première du genre. Le 29 décembre dernier, les députés du Parti du Progrès et du Socialisme avaient également déposé deux propositions de loi à ce sujet. La première concerne la régulation des prix des carburants et la seconde porte sur le transfert des avoirs de la Samirà l’État.

Les députés émettent l’espoir que ces propositions soient adoptées afin de renforcer la sécurité énergétique du pays, mais aussi protéger les citoyens contre les augmentations abusives des prix des carburants. Pour l’heure, le gouvernement n’a montré aucune intention de “nationaliser” la Samir, se contentant de dire que l’affaire est entre les mains de la Justice et qu’elle ne peut s’immiscer dans les affaires judiciaires.

Les salariés en grève de la faim

Les salariés de la Samir ont entamé une grève de la faim ce mardi 18 janvier à Mohammedia. Cette grève accompagnée d’une marche pieds nus est une façon pour ces employés de protester contre les conditions sociales difficiles qu’ils vivent depuis plusieurs années.

Ilsont ainsi du mal à se projeter dans le futur et n’ont aucune visibilité sur l’issue de cette affaire qui reste bloquée au niveau de la justice. Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du développement durable a tenu à rassurer les salariés lors d’une séance hebdomadaire consacrée aux questions orales au gouvernement.

Lire aussi :La Samir : liquider ou nationaliser ?

La ministre a affirmé que les droits des salariés seront préservés. Elle rappelle que ces derniers perçoivent toujours leurs salaires et sont déclarés régulièrement à la Caisse de sécurité sociale (CNSS).

Pour rappel, la Samira été fermée en août 2015 et mise en liquidation judiciaire par le tribunal de Commerce de Casablanca en 2016. L’unique raffinerie du Royaume ne trouve toujours pas d’acheteurà ce jour. Plusieurs investisseurs ont montré leur intérêt de racheter la raffinerie avant de jeter l’éponge. C’est le cas de la société britannique Elite Capital & Co ou encore de la société émiratie Petroen engineering dmcc.

Des dettes de plus de 45 milliards de DH

La Samirétait détenue à plus de 67% par le milliardaire saoudien Cheikh Mohammed Al Amoudi via son entreprise, Corral Morocco Holding. Le reste des parts était partagé entre Holmarcom (5,78%) et divers actionnaires (26,96%).

Elle employait plus de 800 salariés et a cumulé des dettes de plus de 45 milliards de DH. La société est redevable au gouvernement marocain, à la douane et à l’Office des changes, mais aussi à ses fournisseurs et à plusieurs banques marocaines et internationales (BCP, Crédit du Maroc, Attijariwafa bank, BMCE, la Banque islamique de développement et BNP Paribas..).

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