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Nous rêvons trop souvent les yeux fermés, l’Association marocaine des industries du textile et de l’habillement (AMITH), elle, rêve les yeux ouverts. En effet, l’AMITHa dévoilé cette semaine sa nouvelle vision 2035 axée sur la durabilité. Une vision qui porte pour ambition de réinventer le secteur et le hisser parmi les meilleurs pays du monde dans cette activité.
Comme tous les secteurs économiques, le textile a souffert des répercussions de la pandémie de la Covid-19. L’industrie, qui comptait 1.628 entreprises employant 189.000 personnes,a généré un chiffre d’affaires de 50,48 milliards de DH (MMDH)en 2019, dont 36,5 MMDH à l’export. Cette tendance a été freinée en 2020 par la pandémie de la Covid-19. Entre annulations de commandes, arrêt des chaînes d’approvisionnement mondiales et fermetures d’usines, l’impact de la crise sanitaire sur les entreprises et les travailleurs du secteur n’est pas à négliger. Les exportations du Maroc sont passées de 36,5 MMDH à 29,8 MMDH en 2020.
Une ambition de 60 MMDH de C.A à l’export
Fédérant 1.628 entreprises du textile-habillement au Maroc, l’AMITH s’est fixée des objectifs ambitieux pour les années à venir. Ainsi, sur le marché local, elle veut se tailler 40% de parts de marché sur le marché domestique contre 20 à 25% actuellement. L’Association ambitionne également d’atteindre 60 MMDH de chiffres d’affaires (C.A) à l’export, soit le double du chiffre réalisé en 2020 (30 MMDH), en plus de diversifier ses marchés pour atteindre un objectif de 20% de chiffres d’affaires à l’export sur les marchés nord-américainset européens.
Lors d’une conférence de presse, Jalil Skalli, vice-président général de l’AMITH, a souligné que malgré cette crise, beaucoup d’espoirs sont portés par les professionnels du secteur sur les années à venir, d’autant plus qu’il y a plusieurs opportunités à saisir. «Nous avons la chance de profiter de la difficulté des pays asiatiques d’exporter vers des marchés européens. Nous allons répondre présent à nos donneurs d’ordre européens, mais aussi aux autres marchés dont le Maroc est en train de prendre des partsimportantes comme celui des États-Unis», souligne Skalli.
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De son côté, Fatima-Zahra Alaoui, directrice générale (DG) de l’AMITH, n’a pas caché sa volonté de faire de la plateforme textile marocaine une plateforme durable et compétitive en se basant sur quatreleviers principaux : l’agilité, l’éco-responsabilité, l’innovation et la qualité. «Le secteur emploie une main-d’œuvre essentiellement composée de femmes et de jeunes non-diplômés. Nous souhaitons consolider cette main-d’œuvre et créer de nouveaux emplois», note la DG.
Deux grands éco-parcs pilotes à Casa et Tanger
Afin de hisser le secteur du textile marocain au sommet de la hiérarchie mondiale, l’AMITH table sur plusieurs résolutions. Parmi elles, la formation et le développement de nouvelles compétences et la création de pôles intégrés « textile valley » dédiés à l’industrie du textile.
L’AMITH recommande aussi de développer deux éco-parcs pilotes innovants de 100 hectares chacun dans les villes de Casablanca et Tanger pour accueillir les investissements d’avenir. La quatrième résolution prévoit d’inclure les opérateurs de l’informel en travaillant notamment avec les régions pour la mise à disposition de locaux industriels adaptés. Il est également prévu d’aider les startups novatrices dans le secteur et accompagner les entreprises nationales dans leur digitalisation.
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L’AMITH s’est engagée à créer 50.000 nouveaux emplois à l’horizon 2025 tout en pérennisant les emplois actuels. Elle compte aussi garantir les conditions de travail optimales aux collaborateurs du secteur et œuvrer pour devenir une référence en matière de production éco-responsable. Rappelons par ailleurs qu’après deux années d’interruption, l’AMITH a annoncé le retour de son salon « Maroc In Mode », qui se tiendra les 30 et 31 mars 2022 au Parc d’expositions Mohammed VI d’El Jadida. Un rendez-vous qui reste tributaire tout de même de l’évolution de la situation sanitaire.
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