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Etude de l’IRES : Comment est perçue la réputation du Maroc ?

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L’Institut Royal des études stratégiques (IRES) vient de dévoiler les conclusions de la septième enquête sur «La réputation du Maroc dans le monde». Le Royaume est globalement assez bien perçu auprès des pays du G7+ la Russie malgré une légère dégradation en 2021. Par contre, la réputation au niveau national a pris un sacré coup entre 2020 et 2021. Quelles en sont les raisons ? Le point avec Jawad Kerdoudi, président de l’Institut marocain des relations internationales (IMRI).

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La réputation du Maroc au niveau national et à l’international a fait l’objet d’une enquête réalisée par l’Institut royal des études stratégiques (IRES). Il en ressort que le pays garde le cap au niveau international. Le Royaume obtient une note de 62 points sur une échelle de 0 à 100 pour l’indicateur général de la réputation des pays «Country RepTrak Pulse». Le Maroc enregistre ainsi une baisse de 2,1 points par rapport à 2020 (64,1 points), mais reste à un niveau identique à celui de la réputation moyenne des 72 pays évalués.

Le Maroc se hisse ainsiau 27erang place parmi les 72 pays évalués dans cette enquête et conserve ainsi sa position dans le top 30 des pays ayant la meilleure réputation auprès des pays du G7 + la Russie. Cependant, au niveau national, la réputation duMaroc auprès de sa population est en forte baisse. En effet, la réputation interne du pays a reculé de 4,6 points passant ainsi de 70.9 points en 2020 à 66,3 en 2021. Pour comprendre les raisons de ces baisses au niveau interne et externe, nous avons contacté Jawad El Kardoudi, président de l’Institut marocain des relations internationales (IMRI).

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En ce qui concerne la réputation du Maroc à l’étranger, notre intervenant souligne que malgré les efforts conséquents réalisés par le Royaume ces dernières années et qui ont fortement contribué à l’avancée de saréputation (lutte contre le terrorisme, politique de l’immigration et position d’un islam “modéré”), un point explique la baisse de l’indice en 2021, celui desa politique internationale « ferme »:

«Le Maroc explique cela par le fait que des partenaires ne soutiennent pas la marocanité du Sahara. Personnellement, je suis pour cette politique, mais elle a aussi des limites parce que le partenaire perd, mais le Maroc perd également, en termes d’image et de réputation, donc il faut bien peser les conséquences de cette politique de fermeté».

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Concernant le regard que portent les Marocains sur leur pays, Jawad Kerdoudi estime que le citoyen marocain a perdu confiance vis-à-vis despartis politiques qui ne tiennentpas leurs promesses.

La deuxième raison citée par notre source est les décisions prises »trop » rapidement par le gouvernement : «Si on prend le cas du pass vaccinal, personnellement je suis pour son instauration. Par contre, l’erreur qui a été faite est la précipitation qui a marqué cette décision, ne laissant pas assez de temps aux gens d’aller se faire vacciner pour l’obtenir. C’est une décision dont l’application a été décidée dans les deux jours après l’annonce, ce qui n’est pas normal»,juge Jawad Kerdoudi.

Enfin, notre intervenant rappelle que des millions de Marocains vivent encore dans une situation précaire et ne disposent pas de couverture sociale. Il souligne que le gouvernement actuel a pour objectifs principaux de mener à bien le chantier royal de la généralisation de laprotection sociale, tout en s’attelant à la problématique du chômage: «Les efforts du roi Mohammed VI et dugouvernement actuel vont dans ce sens. Pour preuve, 3 milliards de dirhams seront consacrés à la création d’emplois en 2022».

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Le rapport souligne que le Maroc devrait engager des réformes de grande envergure pour redorer davantage son imagesur les deux plans, interne et étranger. Le document cite notamment des réformes en matière d’éducation, d’innovations, de technologieset de qualité des produits et des services. Ces réformes doivent, selon le rapport, être menées parallèlement aux grands chantiers de la relance économique, de la couverture sociale généralisée et de la restructuration du secteur public.

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