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L’UE cherche à maintenir de bonnes relations avec le Maroc

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L’Union européenne (UE) considère le Maroc comme un partenaire régional essentiel, notamment au niveau de la gestion de la migration, la lutte contre l’immigration irrégulière et l’amélioration de la gestion des frontières. Malgré le récent différend diplomatique entre Rabat et Madrid ainsi que la crise migratoire de Sebta qui s’en est suivie, Bruxelles devrait maintenir le dialogue avec le Maroc à tous les niveaux et tentera de contribuer à la résolution du conflit qui persiste entre les voisins des deux côtés du détroit.

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L’Union européenne (UE) souligne l’importance de la préservation de ses relations avec le Maroc. En effet, la commissaire européenne aux Affaires intérieures, Ylva Johansson, a déclaré que l’UE entend maintenir ses relations avec le Royaume, qu’elle considère comme un partenaire régional essentiel. La responsable politique suédoise a adressé ses remarques à deux eurodéputés espagnols, Jordi Canas et Maite Pagazaurtundua, en faisant valoir que le Maroc «représente le deuxième plus grand portefeuille de coopération en matière de migration de l’UE». Selon Johansson, les investissements de l’UE dans les infrastructures migratoires et sécuritaires du Royaume ont totalisé plus de 400 millions de dollars, et ce, à traversdes programmes initialement annoncés en 2019. Et d’ajouter que «l’engagement pour la gestion de la migration, la lutte contre l’immigration irrégulière et l’amélioration de la gestion des frontières ont été les thèmes centraux des débats bilatéraux tenus à tous les niveaux ces dernières années» entre l’UE et le pays d’Afrique du Nord.

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Crise avec l’Espagne

Bien que le Maroc ait toujours fourni une aide pour contrer les migrants qui tentent d’entrer dans l’UE, l’Espagne a récemment accusé le pays de chantage à la suite d’un afflux massif de migrants à Sebta plus tôt cette année. Le pays ibérique a affirmé que le Royaumea délibérément permis à des milliers de migrants d’affluer au préside occupé,pour protester contre l’infiltration et l’hospitalisation de Brahim Ghali, chef du Front Polisario, dans un hôpital de la ville de Logroño.

Par la suite, des politiciens espagnols ont fait pression sur l’UE pour qu’elle adopte une résolution condamnant le Maroc pour avoir utilisé l’immigration clandestine pour faire du «chantage» à l’Espagne et à l’UE. Après avoir été adoptée par le Parlement européen, ladite résolution, qui est purement symbolique et qui n’a que peu de conséquences réelles sur le Maroc, a provoqué l’ire de nombreux responsables à Rabat. Ces derniers ont dénoncé l’apparente volonté du bloc de se ranger du côté de l’Espagne tout en tolérant l’«européanisation» par Madrid de son désaccord avec Rabat.

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L’UE cherche à calmer les tensions entre Rabat et Madrid

Par ailleurs, Johansson a souligné que l’UE reste déterminée à «contribuer à une solution durable» à la crise migratoire, ainsi qu’au différend diplomatique entre le Maroc et l’Espagne. Elle a également évoqué la visite du directeur général de l’UE pour la migration et les affaires intérieures à Madrid en juin pour discuter de l’importance de la reprise desrelations entre les deux pays.

Notant que les responsables de l’UE se sont entretenus avec l’Espagne depuis le début du différend Madrid-Rabat, la Suédoise a assuré que la Commission maintient également le même niveau de dialogue avec le Maroc sur tous les sujets. Outre l’assistance en matière de sécurité et de migration, le Maroc devient également un partenaire économique de plus en plus important pour plusieurs entreprises basées dans l’UE, a-t-elle avancé.

Lire aussi :Maroc-Espagne : le limogeage de Gonzalez Laya, un premier pas vers la reprise du dialogue ?

Suite aux affirmations et à la déclaration de la responsable européenne, il semble que Bruxelles cherche à revoir le soutien inconditionnel qu’elle a accordé à l’Espagne depuis le début de sa crise diplomatique avec le Maroc. Malgré la rhétorique agressive de Madrid à l’égard de Rabat, la plupart des observateurs s’accordent à dire que l’Europe ne peut se permettre d’endommager de façon permanente ses relations avec le pays d’Afrique du Nord.

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