Accueil / Société

Aïd Al-Fitr, entre festivités et traditions

Temps de lecture :

Image d'illustration © DR

Après un mois de jeûne et d’abstinence, les Marocains célèbrent Aïd Al-Fitr, fête marquant la fin du mois sacré de ramadan. En ce jour précis, qui marque la fin des privations, il est interdit de jeûner. Cette fête de la rupture est l’occasion de verser la Zakat, l’aumône, qui est l’un des cinq piliers de l’islam, mais aussi de se retrouver en famille, autour de mets spéciaux et de faire des emplettes. Durée de la fête, traditions, les différentes appellations… Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur cette fête très chère aux Marocains.

Après un mois de ramadan particulier en cette année 2021 en raison de la pandémie du nouveau coronavirus, les Marocains célèbrent aujourd’hui Aïd Al-Fitr. Il s’agit de la fête marquant la rupture du jeûne du mois de ramadan, qui est célébrée le premier jour du mois de chawwal, 10e mois du calendrier islamique. Aussi appelée « la petite fête », par opposition à la « grande fête » qu’est Aïd Al-Kebir, elle met fin à un mois de jeûne. En effet, en ce jourmarquant la fin des privations, il est interdit de jeûner.

La fête la plus populaire de l’Islam

Aïd Al-Fitr est un grand moment de joie et de partage, l’occasion pour les musulmans d’échanger des cadeaux et de partager des repas festifs entre amis ou en famille. La tradition de célébrer la fin du jeûne a commencé en 624 à l’époque du prophète Mohammed. La célébration de cette fête du pardon et de la paix, qui est l’occasion idéale pour raviver les liens familiaux et amicaux, peut durer deux à trois jours. Bien que ce soit le premier jour du Chawwal qui soit considéré comme jour de fête, dans plusieurs pays musulmans les deux ou trois jours qui suivent sont également fériés. Cette période est le préambule au retour à la vie normale. Les festivités commencent avec une prière rituelle à la mosquée.

Zakat et prière

Cette fête est bien sûr l’occasion de réjouissances, puisque le jeûne est terminé, mais c’est aussi le moment de faire preuve de générosité envers les pauvres. Avant la prière, les fidèles doivent également s’acquitter de l’aumône légale, ou la Zakat (l’aumône destinée aux plus démunis), qui consiste au don de quatre fois le contenu de deux mains réunies de nourriture. Elle permet d’une part de se purifier de tous les manquements commis durant le ramadan et, d’autre part, d’épargner aux pauvres, en ce jour de fête, la dure nécessité de mendier.

Entre 7 heures et 9 heures du matin, les croyants doivent se rendre à la prière matinale marquant la fin du mois de ramadan et l’entrée dans le mois de chawwal, afin de revenir sur les actions, bonnes ou mauvaises, accomplies durant les 30 jours de ramadan. En sortant du lieu de prière, l’accolade permet à tous les fidèles de se congratuler, mais aussi de se réconcilier et de se pardonner, le cas échéant.

Rassemblement, gastronomie et habit traditionnel

Une fois la prière du matin accomplie, les festivités continuent à la maison. Pendant cette fête, les Marocains mettent leurs plus beaux habits et se réunissent à la table avec leurs proches. De retour à la maison, ils trouvent le petit déjeuner déjà servi. Synonyme de rassemblement entre proches, ce jour, aussi appelé « fête sucrée », est une occasion de se régaler de pâtisseries succulentes. Lors de cette fête célébrée dans la convivialité, les fidèles confectionnent des friandises de l’Aïd.

Selon les régions, les traditions culinaires de Aïd Al-Fitr peuvent différer. Mais généralement, le petit-déjeuner qui permet de rompre le jeûne est composé d’aliments sucrés dont les dattes sont une composanteessentielle. Accompagnés d’un thé à la menthe brûlant, les gâteaux contiennent souvent du miel et des amandes. Ces derniers sont les incontournables mets qui caractérisent cette fête. Au menu, msemen, baghrir, beignets, rghif, ghryba, fruits secs, etc.

Par ailleurs, l’habit traditionnel est à l’honneur en cette journée. En effet, hommes et femmes suivent la coutume et choisissent de porter des caftans, djellabas ou Selham. D’ailleurs, les couturiers sont sollicités plusieurs semaines à l’avance pour confectionner différents modèles.

Les enfants, rois de Aïd Sghir

Toute la journée, la joie et le partage règnent dans les foyers. Dans cette ambiance, les enfants y trouvent leur compte. En effet, cette fête est sans doute pour la plupart d’entre eux le jour le plus attendu de l’année. Certains d’ailleurs ont essayé de faire le ramadan, et pris dans le jeu, ils ont fait tout le mois ou presque. Ainsi, dans les familles marocaines, qu’importe les conditions, les enfants vont être gâtés. C’est une façon de les récompenser et de leur faire aimer le mois de ramadan et Aïd Al-Fitr et de les initier à cet esprit.

Parmi les traditions festives de Aïd Al-Fitr, la distribution de cadeaux etde vêtements neufs aux enfants tient également une place importante. De grands sourires illuminent le visage des enfants, portant leursnouvelles tenues, lorsqu’ils découvrent leurs cadeaux. De plus, il est de coutume qu’ils reçoivent des pièces de monnaie des différents membres de la famille à qui ils rendent visite. D’ailleurs, chaque enfant porte une petite bourse spécialement dédiée à cette occasion. À la fin de la journée, cousins et cousines se rassemblent pour compter la somme réunie par chacun.

Dernier articles
Les articles les plus lu

Haut Atlas : des habitants en marche contre la marginalisation

Société - Des habitants d’Aït Bouguemez marchent pacifiquement vers Azilal pour dénoncer la marginalisation et réclamer routes, santé, éducation et services essentiels.

Hajar Toufik - 10 juillet 2025

Les plaques d’immatriculation internationales désormais autorisées au Maroc

Société - Le Maroc autorise l’usage des plaques d’immatriculation au format international, facilitant la circulation de ses ressortissants à l’étranger et évitant les sanctions en Europe.

Hajar Toufik - 10 juillet 2025

La démographie : un atout à transformer en moteur de développement pour le Maroc

Société - Le Maroc bénéficie d’une aubaine démographique avec une population active en hausse.

Mouna Aghlal - 10 juillet 2025

Casablanca-Settat : inauguration du nouveau siège du Conseil régional de l’ordre des médecins

Société - Le nouveau siège du Conseil régional de l’ordre des médecins de Casablanca-Settat, Dar Al Hakim, a été inauguré.

Mouna Aghlal - 10 juillet 2025

Kénitra accueille 960 jeunes Marocains du monde pour un été culturel et festif

Société - La Fondation Hassan II organise son 26ᵉ séjour culturel à Kénitra, du 5 juillet au 19 août 2025, pour 960 enfants marocains du monde.

Mouna Aghlal - 10 juillet 2025

Stress hydrique : ce qu’il faut retenir de la réunion du PNAEPI 20-27

Société - Face à un climat de plus en plus aride, le Maroc intensifie sa riposte hydrique grâce à une stratégie nationale ambitieuse.

Mbaye Gueye - 10 juillet 2025
Voir plus

Travaux : les Casablancais n’en peuvent plus !

Dossier - Des piétons qui traversent d’un trottoir à l’autre, des voitures qui zigzaguent… À croire que les Casablancais vivent dans un jeu vidéo, sans bouton pause.

Sabrina El Faiz - 12 avril 2025

Faux et usage de faux, la dangereuse fabrique de l’illusion

Dossier - Un faux témoignage peut envoyer un innocent en prison ou blanchir un coupable. Un faux diplôme casse la méritocratie. Un faux certificat peut éviter une sentence.

Sabrina El Faiz - 24 mai 2025

Aïd Al-Adha : amende pour le sacrifice du mouton ? Le vrai du faux

Société - À quelques semaines de Aïd Al-Adha, une rumeur sur une prétendue amende pour le sacrifice du mouton sème le doute chez les Marocains.

Hajar Toufik - 16 mai 2025

IA : avons-nous encore un libre arbitre ?

Dossier - Confiance dans les GPS, les avis en ligne ou des suggestions d'algorithme, nous déléguons notre libre-arbitre à des logiques invisibles.

Sabrina El Faiz - 3 mai 2025

La classe moyenne marocaine existe-t-elle encore ?

Dossier - Au Maroc, pour définir le terme classe moyenne, nous parlons de revenus. Cela ne veut pourtant plus rien dire.

Sabrina El Faiz - 5 juillet 2025

Métier passion au Maroc, la réalité derrière le rêve

Dossier - Sommes-nous tous voués à souffrir ? Quand on aime son métier passion, on ne compte apparemment pas ses heures.

Sabrina El Faiz - 18 janvier 2025
pub

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire