Légalisation du cannabis : le PJD cherche à gagner du temps
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Le PJD veut déposer son véto contre le démarrage au Parlement de l’examen du projet de loi sur la légalisation du cannabis pour usage médical. Pour cela, le groupe parlementaire PJdiste a demandé le transfert du texte de loi à la Commission des secteurs publics ou à la Commission de la Justice au lieu de celle de l’Intérieur. Quête perdue puisque la réunion du bureau de la Chambre des représentants, tenue ce lundi, a attribué l’examen du texte à la Commission de l’Intérieur et des collectivités locales.
Le PJD a également demandé de constituer une première mission d’information sur la situation des agriculteurs du cannabis dans les provinces du Nord, tout en consultant les avis du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) et du Conseil économique, social et environnemental (CESE). Cette procédure implique évidemment une organisation de visites dans lesdites provinces pour rencontrer les agriculteurs.
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Le PJD a également demandé la formation d’une autre mission d’information sur les centres spécialisés dans le traitement de la dépendance à la drogue. Le parti de la lampe souhaiterait-il mettre le doigt sur les dangers de la consommation de la drogue ? Pour L’Économiste, «il est très intéressant de voir comment l’objectif du projet de loi est détourné. La légalisation du cannabis dont parle le texte ne concerne pas la consommation de cette plante qui reste prohibée. Il fixe le cadre légal pour la culture et la commercialisation pour des raisons thérapeutiques, pharmaceutiques et industrielles».
Le PJD chercherait-il donc à brouiller les pistes ? Rappelons que le jour même de l’adoption du projet de loi sur l’usage légal du cannabis par le gouvernement, l’ex-secrétaire général du parti Abdelilah Benkirane avait annoncé sa démission du parti et la rupture de ses relations avec cinq personnalités du parti (Saad Dine El Otmani, Lahcen Daoudi, Mustapha Ramid, Mohamed Amekraz, Abdelaziz Rabbah). L’ex-Chef du gouvernement s’est ensuite rétracté sur la rupture de ses relations avec ces cinq figures du PJD, mais a maintenu le gel de son adhésion au Conseil national du parti.
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Cannabis à usage thérapeutique : des bénéfices à en revendre
La légalisation du cannabis à usage thérapeutique serait une véritable aubaine pour le Maroc. Le marché mondial du cannabis médicinal enregistre une croissance très forte. Des centaines d’études à travers le monde ont démontré les bienfaits de cette plante pour les douleurs chroniques, l’épilepsie, pour les patients sous chimiothérapie ou atteints de Sida, pour les problèmes de maigreur, d’insomnie…, etc.
En décembre 2020, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a officiellement retiré le cannabis du tableau IV de la Convention unique sur les stupéfiants de 1961, où il figurait aux côtés d’opioïdes mortels et addictifs spécifiques, tels que l’héroïne, reconnus comme ayant peu ou pas d’objectifs thérapeutiques.
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Aujourd’hui, des recherches sont toujours en cours pour confirmer l’efficacité possible du cannabis face à des maladies telles que les cancers du cerveau, la progression de la maladie d’Alzheimer, ou encore pour aider au traitement des Troubles obsessionnels compulsifs (TOC) et des tics excessifs ou pathologiques (syndrome de la Tourette).
Le Maroc aurait tout à gagner à passer le cap et légaliser la production de cette plante à usage médical. Le PJD doit en être bien conscient…
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