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Triomphe du cinéma marocain à la 20e édition du FIFM

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La 20ᵉ édition du Festival international du film de Marrakech (FIFM) vient de s’achever, consacrant une nouvelle fois la ville ocre en tant que capitale phare du cinéma. Le talent marocain a brillé de mille feux lors de cette édition anniversaire, tenue du 24 novembre au 2 décembre. Deux cinéastes marocains ont reçu des distinctions prestigieuses grâce à leurs films captivants et à leur talent artistique, mettant en lumière l’excellence et la créativité du Maroc dans le domaine cinématographique. Le point sur les gagnants.

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La 20ᵉ édition du Festival international du film de Marrakech (FIFM) vient de s’achever. Dans un contexte marqué par la guerre à Gaza, les organisateurs ont opté pour une tonalité sobre, mettant l’accent sur l’art et la solidarité plutôt que sur les célébrations fastueuses. Cette approche a souligné le rôle crucial du festival dans le paysage cinématographique, mettant en avant 14 films exceptionnels dans la compétition officielle, sous la présidence de l’actrice américaine, Jessica Chastain.

Lire aussi : FIFM 2023 : le mot du prince Moulay Rachid 

Un film marocain récompensé de l’Étoile d’Or

Asmae El Moudir vient d’inscrire son nom dans les annales du cinéma grâce à son œuvre remarquable, «Kadib Abyad» (La mère de tous les mensonges). Ce film lui a valu l’Étoile d’or du FIFM. Une première historique pour un film marocain. Cette consécration est une étape significative pour l’ascension du cinéma marocain sur l’échiquier international.

Le film d’El Moudir, qui dure 96 minutes, est une plongée profonde dans le passé énigmatique de sa propre famille. À travers cette œuvre personnelle et émouvante, la réalisatrice de 32 ans explore les silences et les secrets de famille. L’histoire débute lorsque la jeune cinéaste revient à Casablanca pour aider ses parents à déménager. En fouillant dans les souvenirs de son enfance, elle tombe sur une photo qui la lance dans une quête introspective, dévoilant les petites vérités cachées de sa famille et évoquant des souvenirs de son quartier et de son pays.

Avant ce succès au FIFM, «La mère de tous les mensonges» avait déjà capté l’attention lors du Festival de Cannes et d’autres événements cinématographiques majeurs, récoltant des critiques positives pour sa narration et sa mise en scène.

Exprimant sa gratitude, Asmae El Moudir a rendu un hommage appuyé au roi Mohammed VI pour son soutien inébranlable. Elle a aussi salué les Ateliers de l’Atlas, une initiative de développement de talents lancée en 2018 par le FIFM, qui a d’ailleurs joué un rôle crucial dans son évolution professionnelle. En partageant son expérience avec ce programme, El Moudir a mis en lumière l’importance de ces rencontres avec des réalisateurs et scénaristes de renom, qui ont enrichi son savoir et sa maîtrise du cinéma.

Le parcours d’Asmae El Moudir et son succès au FIFM sont emblématiques d’un triomphe personnel. Mais ils représentent également une source d’inspiration pour les cinéastes en herbe. Son histoire témoigne du fait que le sérieux, le talent, la persévérance et le soutien adéquat sont les clés pour réaliser des exploits remarquables.

Les autres prix du Festival

Outre l’Étoile d’or du FIFM, le Maroc s’est illustré une fois de plus grâce à Kamal Lazraq, qui a remporté le Prix du jury pour son film «Les Meutes». Cette reconnaissance, partagée ex aequo avec «Bye Bye Tibériade» de la réalisatrice palestinienne, Lina Soualem, met en avant la créativité et le dynamisme du cinéma marocain.

Le film «Les Meutes» a séduit les critiques et le public dès les premières minutes, et ce, jusqu’à son dénouement. La maîtrise de Kamal Lazraq dans la sélection de ses acteurs, principalement amateurs, a été particulièrement remarquée. Leur authenticité et leur interprétation nuancée des personnages, notamment dans les rôles du père et du fils, ont ajouté une profondeur exceptionnelle au film. Cette œuvre, qui a déjà été saluée au Festival de Cannes, illustre le dynamisme et le renouveau du cinéma marocain.

Parmi les autres lauréats, on retrouve la réalisatrice franco-sénégalaise Ramata-Toulaye Sy. Cette cinéaste talentueuse a été honorée pour son habileté en matière de mise en scène, recevant d’ailleurs le prix de la mise en scène pour son film poignant, «Banel & Adama».

Enfin, dans les autres catégories, Asja Zara Lagumdzija a remporté le prix d’interprétation féminine pour son rôle dans «Excursion», un film bosnien réalisé par Una Gunjak. L’acteur turc, Doga Karakas a, quant à lui, été récompensé par le prix d’interprétation masculine pour sa performance dans «Dormitory» de Nehir Tuna.

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