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Dans un long entretien accordé au quotidien français Le Figaro, à l’occasion de la sortie, le 22 août prochain, de son livre «Le Temps des combats», l’ancien président français Nicolas Sarkozy a, à son tour, mis en garde Emmanuel Macron, lui reprochant son «tropisme algérien». Pour lui, et par cette attitude, «nous ne gagnerons pas la confiance de l’Algérie, et nous perdons celle du Maroc». Des propos, on ne peut plus clairs.
« J’ai voulu prendre le lecteur par la main, lui faire vivre ces années à l’Élysée comme s’il avait été à mes côtés tout au long de ces évènements. Cela m’a paru d’autant plus naturel que cette histoire ne m’appartenait pas davantage qu’à chacun de ceux qui me feront l’immense… pic.twitter.com/mG4dKx0dna
— Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) August 16, 2023
«J’ai soutenu le président Macron à la dernière présidentielle. Cela ne veut pas dire que nous étions d’accord sur tout», a dit Nicolas Sarkozy, Aujourd’hui, l’ancien locataire de l’Élysée se dit inquiet de l’impact des efforts du président Emmanuel Macron vis-à-vis d’Alger dans la relation avec le Maroc, qui traverse, elle aussi, une période de grandes difficultés. «Ce tropisme nous éloigne du Maroc. Nous risquons de tout perdre. Nous ne gagnerons pas la confiance de l’Algérie, et nous perdons celle du Maroc», a jugé l’ex-président français, également ancien ministre de l’Intérieur.
Emmanuel Macron cherche à opérer un rapprochement avec l’Algérie, en forme de réconciliation historique, qui devait notamment se concrétiser au printemps par une visite d’État en France du président algérien Abdelmadjid Tebboune. Prévue initialement début mai, elle avait été une première fois reportée durant la deuxième quinzaine de juin. Des fuites, rapportées par les médias hexagonaux, évoquaient des dossiers «pas encore prêts».
Pour l’ex-président français, toute tentative de créer des relations un tant soit peu rationnelles et durables avec l’Algérie est vouée à l’échec. «N’essayons pas de bâtir une amitié artificielle avec des dirigeants algériens qui utilisent systématiquement la France comme bouc émissaire pour masquer leurs propres défaillances et leur déficit de légitimité. Ils la refuseront toujours», avertit l’ancien locataire du Palais de l’Élysée. La raison est, pour lui, bien simple et tient tout bonnement à une déplorable absence de bonne volonté. «Ils (les dirigeants algériens, NDLR) ont trop besoin de détourner l’attention de l’échec dans lequel ils ont plongé leur pays en accusant régulièrement la France de tous les maux», affirme-t-il.
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