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Le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Khalid Aït Taleb a tenu, jeudi 6 avril à Rabat, une réunion avec les représentants des centrales syndicales du secteur de la pharmacie.
Lors de cette rencontre, les échanges ont porté sur les marges bénéficiaires réalisées par les pharmacies sur la vente des médicaments, en plus de la situation de crise que connaît le secteur. Il s’agit notamment du blocage concernant la tenue de nouvelles élections du Conseil de l’ordre des pharmaciens.
À ce propos, le ministre a déploré la non-tenue de ces élections depuis 2019 malgré les appels insistants sur l’importance d’organiser la profession.
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Le secteur vit une crise
Intervenant à cette occasion, le ministre a relevé que la marge de bénéfice du pharmacien d’officine est de 33,9% du prix public de vente (PPV) pour la première tranche, sachant que ce pourcentage diminue pour les autres tranches du prix du médicament.
De même, la comparaison avec les autres pays n’est pas tout à fait juste et équitable, a-t-il poursuivi. Et de préciser que le pharmacien dans les autres pays, contrairement au pharmacien marocain, bénéficie de revenus supplémentaires, hors la marge sur le médicament. Par voie de conséquence, le secteur vit une certaine crise, a-t-il souligné.
En outre, le responsable gouvernemental a précisé qu’aujourd’hui, il existe environ 3.000 pharmaciens qui vivent dans des conditions économiques difficiles au sein de ce secteur. Il a expliqué qu’une réforme est en train d’être menée pour accompagner le développement du secteur.
S’agissant des prix des médicaments, Khalid Aït Taleb a expliqué que «si le gouvernement parle aujourd’hui du prix des médicaments, ça ne concerne pas la marge de bénéfice». «Les composantes du prix du médicament sont multiples», a-t-il noté.
Cette rencontre a été l’occasion pour lever toute ambiguïté et préparer une feuille de route d’action commune, a souligné le ministre.
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Faible marge bénéficiaire des pharmaciens
Pour sa part, le président du Syndicat national des pharmaciens du Maroc, Abderrazak Mounfaloti, s’est attardé sur la faible marge bénéficiaire des pharmaciens et la condition difficile de plusieurs professionnels de ce secteur. Il a fait savoir, en outre, que la marge nette du pharmacien est de près de 8%.
Par ailleurs, le syndicaliste a indiqué que les revendications des pharmaciens portées lors de cette réunion s’articulent autour de l’impératif de lutter contre la vente de médicaments hors officines et de passer par le circuit conventionnel, en l’occurrence le laboratoire, le distributeur puis le pharmacien.
Notons que malgré la reprise du dialogue, les syndicats des pharmaciens n’ont pas abandonné leur projet de grève nationale, prévue le 13 avril. Pour eux, la réunion avec le ministre n’est que préliminaire sous prétexte qu’elle n’a abouti à aucune décision concrète en ce qui concerne leur dossier revendicatif.
Cependant, les syndicats se sont dits ouverts à renoncer à leur 2e grève prévue après celle du 13 avril si la tutelle répond favorablement à leurs demandes. Ils ont expliqué que le maintien de la grève initialement annoncée est une façon de rétablir leur dignité.
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