Noyade, l’hécatombe silencieuse de l’été
Une personne en train de se noyer © iStock/Anton_Sokolov
A
A
A
A
Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), environ 236.000 personnes meurent noyées chaque année. Ce chiffre alarmant fait de la noyade la troisième cause de décès par traumatisme non intentionnel dans le monde. Les enfants, les jeunes et les personnes âgées sont particulièrement vulnérables. C’est d’ailleurs en Afrique et en Asie du Sud-Est que les taux de noyade sont les plus élevés. Un manque d’accès à des infrastructures sûres et à des programmes d’apprentissage de la natation en sont souvent les causes.
Lire aussi : Baignade : entre amusement et drames
Noyade, un phénomène alarmant
Durant la saison estivale, le Maroc enregistre malheureusement plusieurs cas de noyade. Ce qui fait de cette période un défi particulier pour les autorités de sécurité et de secours. Quasiment chaque jour, des cas de noyade sont signalés, affectant principalement les enfants et les jeunes. Le manque de surveillance est souvent la première cause. Cependant, en raison du manque de chiffres officiels, il est difficile de dresser un état des lieux précis de la situation.
Le dernier incident tragique en date implique les joueurs de l’Ittihad de Tanger (IRT). Le 6 juillet dernier, cinq membres de l’équipe ont été victimes d’une noyade alors qu’ils se trouvaient à bord d’un petit yacht à plusieurs kilomètres de la plage de M’diq.
Les éléments de la Gendarmerie maritime sont intervenus rapidement après avoir reçu une alerte concernant l’incident. Trois des joueurs ont pu être secourus et ramenés sains et saufs à la plage de M’diq. Deux d’entre eux ont été transportés par ambulance vers l’hôpital régional de M’diq pour recevoir des soins médicaux. Malgré les efforts déployés, les deux autres joueurs sont toujours portés disparus à l’heure actuelle.
C’est un incident parmi d’autres qui montre la nécessité d’une vigilance accrue et de mesures de sécurité renforcées lors des activités nautiques. Les efforts en matière de prévention des noyades sont déployés. Il s’agit notamment de sensibiliser le public aux dangers potentiels et d’améliorer les dispositifs de sécurité pour les plaisanciers et les baigneurs. Mais cela ne s’avère pas suffisant.
Quelles mesures de prévention ?
La prévention des noyades passe avant tout par une sensibilisation accrue du public aux dangers de l’eau. Les campagnes de sensibilisation sont essentielles pour éduquer les citoyens, en particulier les jeunes, sur les comportements sécuritaires à adopter lors des activités nautiques. Ces campagnes peuvent inclure des programmes scolaires, des ateliers communautaires et des campagnes médiatiques pour informer sur les risques de noyade et les mesures préventives. Parmi celles-ci, l’on peut citer la supervision constante des enfants, l’interdiction de nager dans les zones dangereuses et l’importance du port de gilets de sauvetage.
À cela s’ajoute le renforcement des infrastructures de sécurité. L’installation de dispositifs de sécurité tels que des barrières autour des piscines, des panneaux de signalisation indiquant les zones dangereuses et des postes de surveillance bien équipés sur les plages restent des mesures indispensables. Les autorités doivent également veiller à ce que les plages et les zones de baignade soient surveillées par des sauveteurs formés et disponibles en permanence. De plus, il est important d’améliorer l’accessibilité et la rapidité des services de secours et d’urgence pour intervenir rapidement en cas d’incident.
Quel impact ?
Les noyades ont des conséquences dévastatrices pour les familles. Elles entraînent une profonde douleur émotionnelle et psychologique. Il est vrai que perdre un être cher dans de telles circonstances est souvent brutal et inattendu, ce qui laisse les familles dans un état de choc et de chagrin.
La culpabilité, les regrets et les questionnements incessants sur ce qui aurait pu être fait différemment peuvent hanter les proches pendant des années. Cette perte crée un vide émotionnel difficile à combler, et affecte les relations familiales et parfois menant à des troubles de santé mentale, tels que la dépression ou l’anxiété.
Outre l’impact émotionnel, les noyades peuvent également entraîner des conséquences économiques pour les familles, surtout si la victime était la seule source de revenus de la famille. Les personnes endeuillées doivent souvent réorganiser leur vie quotidienne, ce qui peut inclure des changements de domicile, de travail ou même de scolarité pour les enfants.
La victoire des Lions de l’Atlas au premier tour de la CAN 2025 a été suivie et célébrée dans les fan zones installées au sein des aéroports du Royaume, transformés en lieux de communion sportive.
Rédaction LeBrief - 31 décembre 2025Le ministre de la Santé affirme que l’expérience pilote des Groupements sanitaires territoriaux a amélioré la coordination des soins et la gouvernance, en vue d’une généralisation progressive dès 2026.
Rédaction LeBrief - 31 décembre 2025Société - Condamné par le tribunal d’El Jadida, le streamer Ilyas El Malki écope de dix mois de prison ferme et d’une amende de 20.000 dirhams pour incitation à la haine, diffamation et injures, après des plaintes émanant de syndicats.
Ilyasse Rhamir - 30 décembre 2025Société - En marge de la CAN, l’association EPIK Leaders met à l’honneur 100 jeunes leaders africains engagés.
Rédaction LeBrief - 30 décembre 2025Livré en avance pour 750 millions de dirhams, le nœud autoroutier de Aïn Harrouda est désormais opérationnel. Objectif : fluidifier l’un des axes les plus saturés du réseau autoroutier marocain.
Rédaction LeBrief - 30 décembre 2025Société - L’éducation préscolaire en milieu rural progresse rapidement : 81% de scolarisation grâce à l’INDH, à la planification locale et à la base de données « Masar ».
Rédaction LeBrief - 30 décembre 2025Société - Soixante figures marocaines appellent le roi Mohammed VI à lancer des réformes profondes en phase avec les revendications de la jeunesse.
Hajar Toufik - 8 octobre 2025Dossier - Des piétons qui traversent d’un trottoir à l’autre, des voitures qui zigzaguent… À croire que les Casablancais vivent dans un jeu vidéo, sans bouton pause.
Sabrina El Faiz - 12 avril 2025Société - Les manifestations de la « GenZ 212 », poursuivent leur mobilisation à travers un appel au boycott des entreprises liées à Aziz Akhannouch.
Ilyasse Rhamir - 7 octobre 2025Société - Au Maroc, on peut rater son permis de conduire, son bac… Mais rater son mariage ? Inenvisageable !
Sabrina El Faiz - 23 août 2025Dossier - Au Maroc, pour définir le terme classe moyenne, nous parlons de revenus. Cela ne veut pourtant plus rien dire.
Sabrina El Faiz - 5 juillet 2025Dossier - Les voisins ont bien changé. Les balcons étaient les réseaux sociaux d’antan. On y partageait les breaking news du quartier et les hommes étaient aussi bien surveillés que les enfants !
Sabrina El Faiz - 12 juillet 2025