LGV Kénitra-Marrakech : vers le désenclavement du Maroc

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Casablanca : l’ONCF lance d’importants travaux pour la LGV Kénitra-MarrakechAl Boraq, la LGV la plus rapide d'Afrique et du monde arabe. © DR

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Plusieurs appels d’offres relatifs au projet de ligne à grande vitesse entre Kénitra-Marrakech ont été lancés successivement. En effet, cette semaine, c’est le marché des fournitures de rails neufs qui vient d’être lancé par l’ONCF. L’Office souhaite acquérir 60.000 tonnes de rails pour un montant de 612 millions de dirhams (MDH).

Par le passé, c’est le marché des travaux de génie civil qui fut initié. L’opérateur marocain, TGCC, s’est vu attribuer un lot pour un montant de 2,8 milliards de dirhams (MMDH). Pour sa part, l’opérateur chinois China Railway N. 4 Engineering a été attribué un lot pour un montant de 3,4 MMDH. Enfin, le Chinois Shandong Hi-Speed Engineering Construction group, s’est vu attribuer un troisième lot pour un montant de 4,05 MMDH.

Lire aussi : LGV Kénitra-Marrakech : Shandong Hi-Speed remporte le deuxième contrat de 4,05 MMDH

Au niveau du marché des appareils de voies, lancé par l’ONCF en avril 2024 pour un montant de 1 MMDH, l’Allemand Vossloh Cogifer fut le seul en lice pour décrocher le contrat. Ainsi, à l’issue de l’appel d’offres, l’office public a statué sur l’entreprise allemande qui fournira les appareils de voie de nouvelle ligne LGV (lot 1) pour un montant de 487 MDH, dont une partie libellée en devises (38 millions d’euros).

Améliorer la connectivité et dynamiser le développement des régions

En effet, plusieurs entreprises marocaines et internationales sont impliquées dans la réalisation de ce projet colossal d’une enveloppe de plusieurs milliards de dirhams. Par ailleurs, la mise en service du projet LGV Kénitra-Marrakech est prévue en 2030. Cette initiative d’ampleur s’inscrit dans la volonté du Royaume de moderniser ses infrastructures de transport et de réduire significativement les temps de trajet. La LGV a pour ambition de désenclaver les régions, tout en offrant une solution rapide aux millions de voyageurs qui transitent chaque année. In fine, l’objectif est double : améliorer la connectivité et dynamiser le développement économique des régions desservies.

Ce projet s’inscrit dans le continuum de la première ligne LGV Tanger-Casablanca, mise en service en 2018. Celle-ci a déjà transformé les habitudes de mobilité du pays. La nouvelle ligne Kénitra-Marrakech viendra renforcer cet élan et marquera une avancée supplémentaire dans la stratégie nationale pour devenir un leader de la mobilité rapide en Afrique.

Ce projet titanesque a, en effet, pour visée d’être un catalyseur pour l’ensemble des régions qu’elle desservira. Avec l’allègement de la pression sur les lignes ferroviaires classiques, cette LGV apportera des solutions adaptées aux besoins croissants de mobilité, tout en accompagnant le développement économique et social du pays. D’ici à 2030, cette nouvelle ligne offrira aux voyageurs une alternative rapide, confortable et moderne, tout en consolidant le rôle du Maroc en tant que plaque tournante de la mobilité en Afrique du Nord.

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