Journée mondiale de l’enseignant : quid des défis et des besoins de ce métier
Une enseignante et des élèves dans une classe © DR
A
A
A
A
Nul ne peut nier le rôle fondamental des enseignants dans le développement des pays et la formation des générations futures. Les pays dont le système éducatif place l’enseignant au cœur de l’éducation sont les plus développés. Au Maroc, le ministre de l’Éducation nationale a annoncé, ce mercredi, une nouvelle réforme de ce métier. Les douze statuts fondamentaux qui régissent les enseignants des Académies régionales d’éducation et de formation (AREF) sont supprimés. Ainsi, les enseignants des AREFs deviennent fonctionnaires de l’Éducation nationale.
Le 5 octobre est la journée mondiale qui rend hommage à ce métier dans les quatre coins du monde et rappelle son importance. Lors d’une conférence intergouvernementale spéciale organisée en 1966 à Paris, l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), et l’Organisation internationale du travail (OIT) ont adopté la « Recommandation OIT/UNESCO concernant la condition du personnel enseignant ». Pour célébrer cet important progrès, l’UNESCO a déclaré, en 1994, le 5 octobre comme journée mondiale de l’enseignant. Mais pas que ! Le 5 octobre célèbre également l’adoption, par la Conférence générale de l’UNESCO en 1997, de la « Recommandation de l’UNESCO concernant la condition du personnel de l’enseignement supérieur ».
Lire aussi : Système éducatif : l’insurmontable retard
L’enseignant n’est pas assez valorisé
À cette occasion, Audrey Azoulay, directrice générale de l’UNESCO, Gilbert F. Houngbo, directeur général de l’OIT, Catherine Russell, directrice exécutive de l’Unicef, et David Edwards, secrétaire général de l’Internationale de l’éducation, ont publié un message commun pour encourager les pays à valoriser les enseignants. «Aujourd’hui, à l’occasion de la journée mondiale des enseignants, nous célébrons le rôle crucial des enseignants dans la transformation du potentiel des apprenants, en veillant à ce qu’ils disposent des outils dont ils ont besoin pour assumer leurs responsabilités envers eux-mêmes, envers les autres et envers la planète», ont-ils déclaré.
Le métier d’enseignant est essentiel pour la formation des générations futures. Pourtant, dans certains pays, il reste dévalorisé. «Si nous ne transformons pas leurs conditions de travail, la promesse de cette éducation restera hors de portée de ceux qui en ont le plus besoin», ont averti les responsables des trois agences onusiennes et de l’organisation partenaire.
Aujourd’hui, l’Afrique subsaharienne souffre d’une pénurie extrême d’enseignants. En effet, 16,5 millions enseignants supplémentaires sont nécessaires dans cette région pour atteindre l’Objectif de développement durable n°4 : « Assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un même pied d’égalité, et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie ». Ce constat concerne aussi l’Asie du Sud, qui affiche un besoin de plus de sept millions d’enseignants. La nouvelle étude de l’UNESCO sur le statut des enseignants dépeint une réalité que vivent plusieurs pays, à savoir des salles de classe surchargées et un manque d’effectif. Cette pénurie affecte principalement les élèves des zones rurales et reculées.
Lire aussi : Apprentissage et développement humain : les chiffres inquiètent
Quelles avancées au Maroc ?
Le statut des enseignants au Maroc avance doucement, mais surement. Pendant l’année scolaire précédente, les grèves des enseignants contractuels ont dépassé les 50 jours. Réclamant une intégration à la fonction publique, les journées d’absence ont ralenti l’apprentissage des élèves. Ce mercredi, le ministre de l’Éducation nationale, Chakib Benmoussa, a annoncé, dans un document adressé aux professionnels de l’éducation, que les enseignants des AREFs seront ainsi intégrés à la fonction publique. Ce nouveau statut leur garantira les mêmes droits, avantages et parcours professionnels qu’à l’ensemble des fonctionnaires du ministère, souligne le ministre. Il ajoute : «Ces enseignants auront également le droit de participer aux examens professionnels et à la mobilité au niveau national».
S’agissant de l’enseignement supérieur, le Syndicat national de ce secteur a tenu, les 3 et 5 octobre dernier, une réunion avec le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, au sujet de l’amélioration de la qualité et l’efficacité du système d’enseignement supérieur. Parmi les réformes au menu, la révision du nouveau statut des enseignants-chercheurs et la revalorisation salariale. Aucune déclaration officielle n’a été faite qui révèle les dernières décisions prises par les parties prenantes à ces sujets.
Enfin, les enseignants ne sont pas uniquement des transmetteurs de savoir, mais ils ont aussi la responsabilité d’inculquer de bonnes valeurs et de principes. Les États sont appelés à investir davantage dans ce secteur et à améliorer les conditions de travail des enseignants pour assurer une meilleure qualité d’apprentissage à toutes les catégories.
Société - Sujet de la convention : promouvoir la culture de la protection des données personnelles au sein des entreprises marocaines.
Rédaction LeBrief - 13 novembre 2025Société - Un réseau transportant des mineurs du Maroc vers la France via les Canaries a été démantelé en Espagne, entraînant 11 arrestations et plusieurs perquisitions.
Hajar Toufik - 13 novembre 2025Société - Le trafic maritime entre Tarifa et Tanger est suspendu ce jeudi soir en raison de vents violents et de fortes pluies dans le détroit de Gibraltar.
Hajar Toufik - 13 novembre 2025Société - Le procès de Jonathan Harroch, patron de « City Club », s’ouvrira le 2 décembre à Casablanca pour traite d’êtres humains.
Hajar Toufik - 13 novembre 2025Société - Le Maroc sort du temps sec : pluies, vents et neige arrivent sous l’effet de la tempête « Claudia », perturbant plusieurs régions jusqu’au week-end.
Hajar Toufik - 13 novembre 2025Société - La princesse Lalla Zineb a présidé la cérémonie de signature d’une convention de partenariat avec Naima Ben Yahia.
Rédaction LeBrief - 12 novembre 2025Société - Soixante figures marocaines appellent le roi Mohammed VI à lancer des réformes profondes en phase avec les revendications de la jeunesse.
Hajar Toufik - 8 octobre 2025Dossier - Des piétons qui traversent d’un trottoir à l’autre, des voitures qui zigzaguent… À croire que les Casablancais vivent dans un jeu vidéo, sans bouton pause.
Sabrina El Faiz - 12 avril 2025Société - Les manifestations de la « GenZ 212 », poursuivent leur mobilisation à travers un appel au boycott des entreprises liées à Aziz Akhannouch.
Ilyasse Rhamir - 7 octobre 2025Société - Au Maroc, on peut rater son permis de conduire, son bac… Mais rater son mariage ? Inenvisageable !
Sabrina El Faiz - 23 août 2025Dossier - Au Maroc, pour définir le terme classe moyenne, nous parlons de revenus. Cela ne veut pourtant plus rien dire.
Sabrina El Faiz - 5 juillet 2025Dossier - Un faux témoignage peut envoyer un innocent en prison ou blanchir un coupable. Un faux diplôme casse la méritocratie. Un faux certificat peut éviter une sentence.
Sabrina El Faiz - 24 mai 2025