Jouahri : les équilibres macroéconomiques font partie de la souveraineté nationale

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Abdellatif Jouahri dans le Top 10 des meilleurs gouverneurs de banques centrales au mondeAbdellatif Jouahri, wali de Bank Al-Maghrib (BAM) © DR

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Abdellatif Jouahri, wali de Bank Al-Maghrib (BAM), a insisté sur l’importance cruciale de maintenir les équilibres macroéconomiques pour garantir le succès des réformes, considérant cela comme un élément essentiel de la souveraineté nationale.

Lors d’une conversation avec Taline Koranchelian, directrice adjointe du département Moyen-Orient et Asie centrale du Fonds monétaire international (FMI), dans le cadre d’une édition spéciale du magazine Finances & Développement du FMI, Jouahri a souligné que l’effort pédagogique et de sensibilisation, outre le dialogue constant entre la Banque centrale et le gouvernement ont permis au Maroc de remonter la pente depuis le Programme d’ajustement structurel (PAS). Cette démarche a conduit à la reconnaissance par le FMI en 2012 avec la Ligne de précaution et de liquidité (LPL), puis plus récemment avec la ligne de crédit modulable (LCM).

En outre, le gouverneur de BAM a mis en avant l’indépendance de la Banque centrale comme un élément fondamental qui a renforcé la résilience de l’économie marocaine face aux chocs défavorables. Cette indépendance, consacrée par la loi, a permis à BAM de contribuer aux réformes tout en maintenant son indépendance, sa rigueur et sa crédibilité.

Lire aussi : Abdellatif Jouahri brille dans le classement des meilleurs banquiers centraux au monde

Élaborer des politiques efficaces

Abdellatif Jouahri a, par ailleurs, salué la disponibilité du FMI et ses réponses rapides aux différentes questions, en particulier pendant les périodes de crises. Il a souligné le rôle crucial des institutions internationales dans l’accompagnement des réformes dans les pays en développement, notamment dans la conception des politiques, la définition des priorités et la coordination entre l’État et le secteur privé.

De plus, il a mis l’accent sur l’importance de la collaboration entre les institutions internationales et les pays en développement pour élaborer des politiques efficaces et atteindre des résultats significatifs, mentionnant la réflexion sur la Monnaie numérique de Banque centrale (MNBC) menée avec le FMI et d’autres pays, pour arriver à réduire ou éviter la fracture numérique.

Notons que cette discussion a eu lieu dans le cadre des Assemblées annuelles 2023 du groupe de la Banque mondiale et du FMI, qui se tiendront à Marrakech du 9 au 15 octobre. L’événement réunira plus de 15.000 participants de haut niveau, y compris les ministres de l’Économie et des Finances, les gouverneurs des banques centrales, la société civile, le secteur privé, les médias internationaux et le monde académique.

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