L'actrice Yousra Bouhmouch © DR
Entre doutes, défis et rêves de grands rôles, Yousra Bouhmouch se confie avec sincérité sur son parcours, ses ambitions et son regard sur le 7e art au Maroc. Une parole libre et lucide sur un métier de passion, de fragilité, mais aussi de pouvoir lorsqu’il est porté par la sincérité.
– LeBrief : Vous souvenez-vous de votre tout premier rôle ? Et qu’avez-vous ressenti la première fois que vous vous êtes vue à l’écran ?
– Yousra Bouhmouch : Oui, je me souviens très bien de mon premier rôle. C’était dans la mini-série Al Madani, réalisée par Youssef Britel, où j’interprétais le personnage d’Yto. Mais la toute première fois que je me suis vue à l’écran, c’était dans la série Rdat Lwalida 2, signée Zakia Tahiri, qui est sortie avant Al Madani. Me découvrir à l’écran pour la première fois a été une expérience difficile. On ne voit que ses défauts, on se critique, on se dit : « J’aurais dû faire ci, j’aurais dû jouer ça autrement… » Mais en même temps, c’était aussi un immense plaisir de voir un rêve se réaliser.
– LeBrief : Quels sont les rôles qui vous ont le plus marquée jusqu’à aujourd’hui ?
– Yousra Bouhmouch : Le rôle de Kholoud, que j’ai interprété dans une capsule diffusée sur 2M pendant le Ramadan, auprès de Hassan El Fed, m’a beaucoup marquée. C’était un personnage très éloigné de ma personnalité, et justement, c’est ce que j’ai adoré. C’était un vrai défi, et je suis reconnaissante qu’on m’ait fait confiance pour un rôle aussi inattendu. Il y a aussi le personnage de Rebecca dans le long-métrage La Guerre des six mois de Jilali Farhati. C’était mon premier rôle important au cinéma. Le film n’est pas encore sorti, donc je ne peux pas en dire beaucoup, mais ce tournage m’a profondément marquée.
Et bien sûr, mon dernier rôle dans la série Dem Lemchrouk de Ghita m’a offert une grande visibilité. Le public marocain m’a énormément soutenue, j’ai reçu beaucoup d’amour, et ça m’a énormément touchée.
L’actrice Yousra Bouhmouch © DR
– LeBrief : Y a-t-il un rôle que vous rêvez encore d’incarner ?
– Yousra Bouhmouch : Oh oui, il y en a des milliers ! J’ai encore tellement envie d’explorer des personnages, surtout ceux qui ne me ressemblent pas. J’aime les rôles qui exigent de moi des recherches, une transformation, un vrai travail d’interprétation. Ce sont ces rôles-là qui me stimulent le plus.
– LeBrief : Comment choisissez-vous vos projets aujourd’hui ?
– Yousra Bouhmouch : Plusieurs critères entrent en jeu : le scénario, évidemment, mais aussi le personnage qu’on me propose. Est-ce un rôle nouveau pour moi ? Va-t-il me permettre de montrer une autre facette de mon jeu ? Le réalisateur, la boîte de production, le message du projet sont aussi des éléments essentiels. Quand tous ces ingrédients sont réunis, le projet est généralement prometteur.
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– LeBrief : Avec le recul, quel regard portez-vous sur votre parcours ? Avez-vous déjà songé à tout arrêter ?
– Yousra Bouhmouch : Il y a certains choix que je regrette, certains projets que je n’aurais pas dû accepter. Et oui, il m’est arrivé de penser à tout arrêter. Ce métier est magnifique, mais il est aussi très instable. Parfois, on travaille beaucoup, parfois pas du tout. Cette instabilité que je recherchais au début, parce qu’elle promettait de l’aventure, a fini par me faire peur.
Mais arrêter, non… Je n’y arrive pas. C’est plus fort que moi. C’est une passion viscérale.
– LeBrief : Quel regard portez-vous sur le cinéma marocain actuel ?
– Yousra Bouhmouch : Je pense que nous sommes sur la bonne voie. De plus en plus de films marocains sont sélectionnés dans de grands festivals internationaux comme Cannes, Venise ou les Oscars. C’est extraordinaire ! Quant à notre identité cinématographique, je pense qu’elle est déjà bien présente. Nous avons une culture riche, des traditions uniques, des décors incroyables, une histoire forte… Il faut juste lui donner davantage de visibilité, avec plus de moyens, plus de rigueur, plus de soutien.
– LeBrief : Les femmes sont-elles, selon vous, suffisamment présentes dans le cinéma marocain, devant et derrière la caméra ?
– Yousra Bouhmouch : Oui, je pense qu’on observe une belle évolution. De plus en plus de rôles principaux sont confiés à des femmes, comme dans Dem Lemchrouk, porté par trois personnages féminins – Meryem Zaimi, Sandia Aboutajedyne et moi-même. Derrière la caméra aussi, nous voyons de nombreuses réalisatrices talentueuses comme Sofia Alaoui, Maryam Touzani, Meryem Benm’barek, Leïla Marrakchi, Samia Akariou, Safaa baraka ou encore Zakia Tahiri. Elles sont bien là, et elles apportent beaucoup.
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