Le premier ministre britannique, Keir Starmer, et le président américain, Donald Trump, à Washington, le 27 février 2025. CARL COURT/AP
Donald Trump a annoncé ce jeudi un accord commercial inédit avec le Royaume-Uni, marquant le premier engagement formel des États-Unis avec un partenaire étranger depuis le déclenchement de sa guerre tarifaire contre le monde entier.
Présenté comme «total et complet» par l’ancien président américain, ce texte entend renforcer durablement les liens économiques transatlantiques, bien que les autorités britanniques tempèrent l’enthousiasme en parlant d’un «cadre de négociation» plutôt que d’un traité de libre-échange formel.
«Cet accord cimentera la relation entre les États-Unis et le Royaume-Uni pour de nombreuses années», a assuré Trump dans un message publié sur sa plateforme Truth Social.
Un accord plus symbolique que structurel
Depuis le Bureau ovale, Donald Trump a insisté sur les avantages que tireront les producteurs américains, notamment les éleveurs, agriculteurs et industriels. Mais selon une source gouvernementale britannique, l’accord reste limité à un document de principes généraux, balisant la voie à des négociations plus poussées, en particulier dans le domaine pharmaceutique.
Le premier ministre britannique, Keir Starmer, a néanmoins salué un «jour historique», évoquant avec émotion le parallèle avec l’annonce de la Victoire en Europe par Winston Churchill, «il y a exactement 80 ans».
Allègement ciblé des droits de douane
Parmi les mesures concrètes, les droits de douane américains sur les voitures britanniques seront réduits à 10% dans la limite de 100.000 véhicules par an, contre 27,5% auparavant. Le secteur sidérurgique britannique bénéficiera d’une suppression totale des taxes, un soulagement pour une industrie mise à mal par les tensions commerciales récentes.
Londres aurait aussi concédé un allègement de sa taxe numérique, qui cible les géants technologiques américains comme Google ou Amazon, et rapportait jusqu’ici 800 millions de livres sterling par an. Une décision potentiellement impopulaire, à l’heure où le gouvernement travailliste est critiqué pour ses coupes budgétaires dans les aides sociales.
Réactions contrastées
Du côté des marchés, l’annonce a été bien accueillie : les principaux indices de Wall Street étaient en hausse jeudi en début d’après-midi. Mais les économistes restent prudents. Pour Jonathan Portes, du King’s College de Londres, il s’agit surtout d’«une opération de limitation des dégâts», plus que d’un réel stimulant pour l’économie britannique.
Cet accord marque une première depuis la vaste offensive douanière déclenchée par Trump au cours de son précédent mandat. D’autres discussions sont en cours, notamment avec la Chine, qui doit rencontrer les représentants américains ce week-end en Suisse. «Si l’on respecte l’Amérique, l’Amérique est ouverte aux affaires», a proclamé Trump, promettant de nouveaux accords à venir.
Le Royaume-Uni, depuis le Brexit, cherche à diversifier ses relations commerciales hors du cadre européen. Les États-Unis, deuxième partenaire du pays après l’UE, absorbent une part significative de ses exportations, notamment dans les services, un domaine pour l’instant épargné par les conflits tarifaires.
Cet accord intervient à un moment stratégique pour Donald Trump, en quête d’une nouvelle victoire diplomatique à l’approche de l’élection présidentielle. Pour Londres, il offre un répit dans un contexte économique tendu, bien qu’il ne constitue pas encore une percée majeure.
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Rédaction LeBrief - 22 août 2023