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Grande vitesse : bilan positif du 11ᵉ Congrès mondial UIC

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Clap de fin pour la 11e édition du Congrès mondial de l’Union internationale des chemins de fer (UIC) sur la grande vitesse. Tenu du 7 au 9 mars à Marrakech, l’événement a permis de mettre en exergue l’évolution du développement actuel des trains à grande vitesse à l’échelle mondiale. Sous la thématique « La Grande vitesse ferroviaire : la bonne vitesse pour notre planète », le Congrès a souligné la contribution du chemin de fer à la résolution des problèmes climatiques et à son rôle dans l’aménagement du territoire.

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Après trois jours de riches et fructueux débats et de partage des expériences et des expertises, le rideau est tombé, jeudi 9 mars à Marrakech, sur la 11e édition du Congrès mondial de l’Union internationale des chemins de fer (UIC) sur la grande vitesse.

Placée sous le Haut patronage du roi Mohammed VI, cette 11? édition a permis de se pencher sur l’évolution du développement actuel des trains à grande vitesse à l’échelle mondiale, ainsi que d’exposer les dernières technologies de la grande vitesse ferroviaire pour envisager l’avenir de ces technologies.

De plus, l’événement a constitué une plateforme pour les dialogues et les échanges entre les pays exploitant ou envisageant d’exploiter la grande vitesse ferroviaire, tout en définissant l’orientation de la recherche et du développement de celle-ci.

Notons que ce conclave a connu la participation de représentants d’organisations ferroviaires internationales, de responsables gouvernementaux, de dirigeants d’entreprises ferroviaires, d’experts, de gestionnaires spécialisés dans le rail grande vitesse, de chercheurs et des industriels du ferroviaire.

Organisé sous l’égide de l’UIC et de l’Office national des chemins de fer (ONCF), le Congrès représente le meilleur cadre pour maximiser la valeur ajoutée des chemins de fer pour la collectivité et partager les dernières avancées technologiques.

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Plus de 1.000 participants

À la clôture de cet événement de haute facture, Mohamed Rabie Khlie, directeur général de l’ONCF, a souligné que «tout au long de ces trois jours, nous avons constaté une forte implication de plus de 1.000 participants venant de divers horizons, représentant 50 pays et 90 réseaux».

«Décideurs, autorités du transport, collectivités territoriales, opérateurs et gestionnaires d’infrastructures ferroviaires, organismes et institutions concernés, industriels, bailleurs de fonds, cabinets d’études, chercheurs et universitaires… se sont tous mobilisés, à tous les niveaux, pour enrichir les débats fructueux», a-t-il précisé. Il estime que «c’est la preuve que nous œuvrons et agissons pour avancer collectivement à imaginer la mobilité durable de demain».

En outre, Khlie a indiqué que le programme scientifique a été «riche» et «dense». Il a comporté cinq tables rondes et 142 sessions parallèles couvrant tout le spectre de l’écosystème de la grande vitesse : technique, exploitabilité, marketing, économique, financier, environnemental. Il a, ensuite, relevé que ce rendez-vous a été animé par un panel d’orateurs de haut niveau. Le Congrès a aussi constitué, selon lui, un temps fort de débats et d’échanges fructueux, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives pour le développement du système de la grande vitesse conciliant entre l’économique, le social et l’environnemental.

À cet égard, le responsable a plaidé pour un meilleur positionnement du ferroviaire à grande vitesse, en tant que système de transport le plus respectueux de son environnement. Il a également affirmé : «le constat global qu’on peut retenir, c’est que nous sommes devant une nouvelle vision du monde qui nous interpelle à réinventer notre comportement et notre philosophie d’actions, dans le cadre des efforts déployés à tous les niveaux, afin de rendre la transition énergétique économiquement soutenable».

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Une baisse des émissions de 8 à 9%

De son côté, le directeur général de l’UIC, François Davenne, a relevé que l’efficacité énergétique du mode ferroviaire fait que 10% de report modal vers le rail correspondent à une baisse des émissions de 8 à 9% en fonction du mix énergétique.

«De ce fait les investissements en infrastructure ferroviaire devraient être éligibles à des compensations carbone correspondant aux tonnes de carbone évitées par la construction de la voie sur la durée d’exploitation», a-t-il préconisé.  Ce type de mécanisme n’existe pas encore, a poursuivi Davenne, mais sa mise en place est souhaitable et pourrait permettre de financer de 20 à 30% d’investissement sans peser sur les finances publiques, notamment dans les pays à revenus intermédiaires.

Par ailleurs, le directeur général de l’UIC a salué l’expérience «extrêmement réussie» du Maroc dans le secteur de la mobilité à grande vitesse, qui a intégré les dimensions écologiques selon une approche futuriste et proactive. «Cette dynamique s’inscrit en droite ligne de la tendance mondiale actuelle qui penche vers les dimensions environnementales», a-t-il relevé.

Enfin, il est à noter que le Congrès a comporté des tables rondes, des sessions parallèles où, les participants ont pu avoir accès à des présentations, des discussions et des échanges approfondis. Ces derniers ont porté sur les dernières technologies et les réalisations de la planification de la grande vitesse ferroviaire, la construction, la technologie et l’équipement, la gestion de l’exploitation et de la sécurité. Sans oublier une journée entièrement dédiée à des visites techniques.

Pour rappel, le Congrès mondial de la grande vitesse ferroviaire est un événement de l’UIC qui se tient tous les 2-3 ans. Il est actuellement reconnu dans le monde entier comme l’événement mondial le plus important et à grande échelle sur les chemins de fer à grande vitesse. Il traite à la fois des questions d’exploitation et de technologie de la grande vitesse.

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