Temps de lecture : 4 minutes
Temps de lecture : 4 minutes
Temps de lecture : 4 minutes
Les prix flambent et le citoyen se révolte. Telle est la réalité de la société marocaine aujourd’hui. Depuis plusieurs mois, l’inflation mondiale frappe de plein fouet le pouvoir d’achat des Marocains. Entre les salaires qui stagnent et la hausse des coûts des produits alimentaires et non alimentaires, la situation devient critique.
En raison de cette conjoncture, le Conseil de gouvernement, tenu le 9 février, s’est penché sur la crise de la hausse des prix. Le chef de l’exécutif, Aziz Akhannouch, a appelé à accroitre le contrôle de l’état d’approvisionnement des marchés du Royaume en denrées alimentaires. Aussi, il a incité au renforcement du suivi en matière de distribution et de qualité. Tout auteur d’un comportement opportuniste sera sanctionné, selon le chef du gouvernement. Cet appel de mobilisation est adressé aux ministres et aux commissions de contrôle au niveau des régions et provinces du pays.
«Le gouvernement est appelé à redoubler de mobilisation et de vigilance (…) et à protéger le panier de la famille marocaine, alors que nous sommes à l’approche du mois de Ramadan», a dit Aziz Akhannouch. Notant que «les Hautes instructions royales mettent l’accent sur la nécessité de protéger le pouvoir d’achat du citoyen et d’assurer l’approvisionnement normal des marchés en denrées alimentaires nécessaires».
Lire aussi : Hausse des prix : les Marocains impactés et inquiets
Les mesures adoptées
Le gouvernement a adopté plusieurs mesures pour réduire la hausse des prix. Selon la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui, les coûts de la viande et des légumes devront connaitre une baisse au cours des prochains jours ou semaines. L’exécutif a recouru à la suppression de la taxe sur la valeur ajoutée et l’exonération des droits de douane sur les importations des bovins destinés à l’abattage.
Mais pas que ! Le gouvernement a interdit l’exportation de certaines variétés de légumes. Il s’agit des pommes de terre, des oignons et des tomates. En revanche, cette décision a mis à mal les exportateurs qui l’ont considéré comme «unilatérale».
S’agissant de la hausse des prix de la tomate, Aziz Akhannouch a expliqué qu’elle est liée à la vague de froid que connaît actuellement le Maroc. Toutefois, il a assuré que sa campagne de production a atteint un bon niveau. Le haut responsable a affirmé qu’il est prévu que «les prix de la tomate enregistrent, durant les prochaines semaines à venir, une baisse avec le retour de températures plus clémentes, ce qui contribuera à la maturité des cultures nationales et à leur disponibilité sur les marchés».
Lire aussi : Cherté de vie : le citoyen se révolte
Une mobilisation nationale
Les commissions de contrôle de la qualité des prix des produits alimentaires sont déployées dans plusieurs régions du Royaume. À Casablanca, une campagne de contrôle des prix et de la qualité des produits alimentaires a eu lieu au marché du Haj Fateh. La commission a relevé quelques infractions. Il s’agit du non-respect d’affichage des prix et le défaut d’émission de factures pour des aliments d’origine inconnue ou de mauvaise qualité. Les aliments impropres à la consommation seront donc détruits.
Par ailleurs, le gouverneur de la province de Khénifra, Mohamed Fettah, a formé un comité provincial. Sa mission est de coordonner et de suivre les circuits de distribution et d’approvisionnement. À l’approche du mois de Ramadan, le gouverneur a appelé l’ensemble des acteurs à intensifier les réunions des comités locaux de veille. Ces derniers doivent soumettre des rapports aux services concernés sur les pratiques ou irrégularités susceptibles d’affecter le pouvoir d’achat des citoyens.
Enfin, la hausse des prix a incité les citoyens à réduire leur consommation de produits non nécessaires. Les récentes pluies et chutes de neige, enregistrées dans plusieurs régions du Royaume, ont donné espoir aux Marocains pour une amélioration de la situation économique nationale dans les prochains mois.
Temps de lecture : 4 minutes
Al Omrane Expo 2024 : une plateforme pour faciliter l’accès au logementLe président du Directoire du Groupe Al Omrane, Housni El Ghazoui, a annoncé la mise en place d’une nouvelle plateforme d’aide à l’acquisiti… |
Population, santé, habitat : le HCP livre sa radioscopie 2024Le document qui vient d'être publié par le Haut-Commissariat au plan (HCP) est d'une extrême utilité pour connaître l'évolution sociale des … |
Industrie X.0 : préparer le Maroc pour le futur de la technologieDepuis la première révolution industrielle, où le charbon et la vapeur offraient un avantage compétitif, la technologie a constamment transf… |
Quelle soutenabilité pour les systèmes de retraite ?Le système de retraite, confronté à d'importants défis tels que la durabilité de ses réserves et sa capacité à remplir ses fonctions économi… |
La SGMB sous le giron de Saham : «rien ne change pour le client»Le 12 avril, le groupe Saham annonce l'acquisition de la Société générale marocaine des banques (SGMB), propriété du groupe français Société… |
Et si les jeux vidéo menaient vos enfants au suicide ?Selon les données de Statistica.com, le marché du jeu vidéo devrait faire un bond en avant au Maroc et devrait générer un chiffre d’affaires… |
Aïd Al-Fitr : un engagement envers les traditions familiales et culturellesPour Aïd Al-Fitr de cette année, le gouvernement a décrété un congé exceptionnel le vendredi 12 avril 2024, conformément à l'article 3 du dé… |
Salaire moyen : le Maroc est-il compétitif ?Selon une étude récente de Ceoworld, le Maroc serait bien placé dans le classement des salaires moyens. Il serait premier africain, 6ème pay… |