Fès : un hommage musical rendu aux migrants disparus via le Jardin d’Afrique
le groupe Illumination, interprétant Jardin d'Afrique à Jnan Sbil à l'occasion du festival des musiques sacrées du monde © DR
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Pour une fois, Jnan Sbil a changé d’ambiance tout en restant dans l’esprit de tolérance et d’humanisme, avec le groupe Illumination qui a présenté un spectacle intitulé Jardin d’Afrique. Ce spectacle a été un moment, un rappel poignant face au drame qui sévit en Méditerranée. À travers une méditation musicale et poétique d’une rare intensité, cette œuvre, conçue comme un opéra de chambre en format concert pour douze musiciens, a donné une voix émouvante à la mémoire des vies perdues en mer.
Selon la directrice artistique Aurélie Allexandre d’Albronn, ce spectacle se situe à la croisée de la poésie, de la musique et de la mémoire. Il rend hommage aux migrants morts en mer Méditerranée à travers une œuvre pluridisciplinaire, née d’un geste profondément humaniste : celui de l’artiste algérien Rachid Koraïchi, qui a créé un cimetière dans le sud de la Tunisie pour offrir une sépulture digne à ceux dont l’identité a souvent été effacée.
Ils étaient neuf musiciens, trois chanteurs, des poétesses et un compositeur : le spectacle a dépassé les mots pour toucher l’âme. « La musique parle à tous les hommes », affirme Aurélie, soulignant le pouvoir universel de l’art à exprimer l’indicible.
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Elle a également souligné que le Jardin d’Afrique est un lieu de repos, un symbole d’accueil et de dignité, une réponse artistique à une tragédie humaine. « Ce n’est pas un projet personnel, il parle à tout le monde », insiste-t-elle. Ce spectacle est un acte de foi en l’humanité, un cri d’espérance contre l’oubli.
Pour le compositeur, Benjamin Attahir, le spectacle est conçu comme un opéra de chambre en format concert. Il s’élève comme une méditation musicale et poétique, portée par une intensité rare.
Loin des schémas lyriques classiques, le compositeur présente l’œuvre comme un oratorio contemporain, sans personnages ni narration linéaire, mais porté par un message universel. Inspirée par le Jardin d’Afrique, cimetière créé à Zarzis en hommage aux migrants morts en mer, la partition donne voix aux absents et transcende le silence qui entoure ces tragédies.
À travers musique, poésie et émotion, Jardin d’Afrique rappelle la dignité des vies perdues et l’importance de la mémoire. Un hommage artistique puissant, où l’esthétique se met au service de l’humanité.
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