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DEPF : ce qu’il faut retenir de la note de conjoncture de février 2023

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En 2022, les recettes touristiques ont dépassé leur niveau pré-crise de 15,9%. Tel est le constat établi par la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) dans sa nouvelle note de conjoncture au titre du mois de février 2022. L’institution révèle également une hausse de 43,9% de la valeur des exportations des phosphates et dérivés en 2022, ainsi qu’une légère hausse de 0,4% de la production de l’énergie électrique au titre de la même année.

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La Direction des études et des prévisions financières (DEPF) vient de publier sa note de conjoncture au titre du mois de février 2022. Dans sa nouvelle note, la Direction livre des chiffres clés concernant certains secteurs vitaux au Royaume.

Énergie électrique

Selon la DEPF, la production de l’énergie électrique à l’échelle nationale a enregistré une légère hausse de 0,4% au terme de l’année 2022, après un accroissement de 6,5% à fin 2021. Ce résultat découle de l’augmentation de la production de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) de 15%, de celle des énergies renouvelables relatives à la loi 13-09 de 2,9% et de l’apport des tiers nationaux de 3,5%. Elle est atténuée par le retrait de la production privée de 4,2%.

S’agissant de l’énergie nette, elle s’est raffermie, en glissement annuel, de 4,5% au terme de l’année 2022, après une hausse de 5,6% en 2021. Quant au volume de l’énergie importée, il s’est accru de 171,4% à fin 2022, contre une baisse de 19,6% un an auparavant. Le volume exporté s’est, pour sa part, replié de 44,7%, après une hausse de 36,5% un an plus tôt.

Concernant la consommation de l’énergie électrique, elle maintient sa dynamique globalement favorable au terme de l’année 2022. Elle a enregistré une hausse de 4,7%, contre une augmentation de 5,2% un an plus tôt.

Ce dynamisme a concerné l’ensemble de ses segments. Il s’agit notamment des ventes de l’énergie de « très haute, haute et moyenne tension, hors distributeurs » (+7,1%). Celle-ci recouvre une hausse des ventes de l’énergie de « moyenne tension » de 5,7% et de celles de « très haute et haute tension », utilisées principalement par le secteur manufacturier, de 11,2%.

Du côté des ventes destinées aux distributeurs et aux ménages, elles se sont accrues respectivement de 3,5% et 3,6%. Comparée à la même période d’avant la crise (fin 2019), la production de l’énergie électrique s’est renforcée de 2,7% à fin 2022, contre une hausse de 2,3% à fin 2021. Quant à la consommation, elle s’est appréciée de 8,4% au lieu de 3,6%.

Lire aussi : DEPF : bonnes prémices pour la campagne agricole 2022-2023

Phosphates et dérivés

Dans sa note de conjoncture, la Direction évoque également que la valeur des exportations de phosphates et dérivés s’est appréciée de 43,9% à fin 2022, pour atteindre 115,5 milliards de DH (MMDH), contre une hausse de 57,8% un an auparavant.

Ce résultat provient du raffermissement de la valeur des expéditions des dérivés de phosphates de 43,1% (contre +63,9% en 2021) et de phosphate brut de 49,7% (contre +21,9%). Ces derniers ont bénéficié d’une hausse des prix moyens à l’export de 59,4% et de 177,6% respectivement.

La valeur ajoutée du secteur extractif, en volume, s’est soldée par une baisse de 7,7%, en moyenne, au terme des neuf premiers mois de 2022. Cela fait suite à un retrait de 4,8% au premier trimestre (T1), de 7,8% au T2 et de 10,4% au T3 2022.

Cette tendance baissière s’est accentuée au T4- 2022 avec un recul de 31,6%, portant sa baisse à fin 2022 à -20,1%. Cette évolution est en ligne avec celle de la production de phosphates bruts, principale composante du secteur extractif, qui s’est repliée, en volume, de 11% au T1, de 16,5% au T2 et de 20,3% au T3-2022.

De son côté, la production des dérivés de phosphates a baissé, dans une moindre mesure, de 6,7%, contre un repli de 1,7% un an auparavant.

Lire aussi : Économie : une situation mi-figue, mi-raisin en cette fin d’année

Secteur touristique

Par ailleurs, la note de conjoncture de la DEPF révèle que les recettes touristiques ont dépassé à fin 2022, leur niveau pré-crise de 15,9%, après une baisse de 56,4% un an plus tôt.

En effet, la croissance des recettes touristiques, par rapport aux réalisations de 2019, a continué de se consolider, de trimestre en trimestre. Elle a ainsi atteint une hausse de 56,4% au T4, +30,5% au T3, +1,3% au T2 et un recul de 38,1% au T1-2022. En glissement annuel, ces recettes se sont accrues de 166,1% à fin 2022, au lieu d’un retrait de 5,9% l’année précédente, pour atteindre 91,3 MMDH.

Au terme de l’année 2022, plus de 19 millions de nuitées ont été enregistrées. Elles représentent 75,2% de leur niveau antérieur à la pandémie (63% pour les touristes non-résidents et 101% pour les touristes résidents), contre 36,4% à fin 2021. En variation annuelle, le volume des arrivées et des nuitées réalisées au Maroc s’est accru respectivement de 192% et de 106,7% à fin 2022.

Du côté des nuitées réalisées dans les établissements d’hébergement classés (EHC), leur recul s’est progressivement atténué pour atteindre -5,9%, au titre du T4-2022, contre -9,8% au T3-2022, -29,1% au T2-2022, -62,4% au T1-2022 et -58,8% au T4-2021.

Au T4-2022, le nombre des arrivées à la destination « Maroc » s’est renforcé de 13,9% par rapport à son niveau d’avant crise après des reculs de 9,4% au T3-2022, de 12,5% au T2-2022, de 65,4% au T1-2022 et de 67,4% au T4-2021.  Cette évolution recouvre une progression du nombre des arrivées des MRE de 39,9% et une atténuation du repli de celui des touristes étrangers (TES) à -1,4% au T4- 2022 contre -13,4% au T3.

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