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Croissance au ralenti, flambée de la dette : l’année risque d’être chaude dans les pays subsahariens

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L’évolution de la dette extérieure en Afrique sub-saharienne en 2022 souligne la nécessité pour les pays de la région de naviguer avec agilité dans un environnement économique mondial complexe. Les ajustements stratégiques, la diversification des partenariats et une gestion prudente de la dette sont essentiels pour assurer la résilience économique dans les années à venir.

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833 milliards de dollars ! Le stock de la dette extérieure des pays d’Afrique subsaharienne a augmenté de 2,1% en 2022 sur un an, selon la Banque mondiale. Dans le groupe des pays à revenu faible et intermédiaire, c’est une exception, la dette de l’ensemble ayant suivi une trajectoire différente. Malgré les défis, les pays de la région continuent de bénéficier d’un soutien important de la part des bailleurs de fonds, notamment des créanciers multilatéraux, relèvent les économistes de BNP Paribas.

L’évolution de la dette sub-saharienne est fortement influencée par des facteurs mondiaux, tels que la pandémie et le resserrement monétaire mondial. Ces pressions ont conduit à des ajustements dans les flux de financement, mettant en lumière la nécessité pour les pays africains de s’adapter aux conditions changeantes du marché international.

La région a observé un changement significatif dans le paysage des créanciers, les bailleurs multilatéraux émergeant comme les principaux contributeurs aux entrées nettes de dette à long terme depuis 2020. Cela a partiellement compensé le déclin des financements privés, mais souligne également la nécessité pour les nations africaines de diversifier leurs sources de financement.

Un élément clé a été le revirement de la stratégie chinoise, avec des flux nets de crédits officiels à long terme devenant négatifs pour la première fois en 2022. Cela pourrait marquer un tournant dans les relations financières entre la Chine et l’Afrique sub-saharienne, soulignant l’importance de la diversification des partenaires économiques.

Pressions sur le service de la dette

Malgré ces ajustements, le service de la dette extérieure de la région a atteint un record de près de 79 milliards de dollars en 2022, avec des paiements d’intérêts en hausse de 11% en glissement annuel, relèvent les économistes de BNP Paribas. Les conditions de financement international moins favorables pourraient accroître ces pressions, soulevant des préoccupations quant à la soutenabilité de la dette à long terme. Les inquiétudes se cristallisent autour des pays qui feront face à d’importants remboursements d’Euro-obligations en 2024, tels que le Kenya, la Zambie en pleine restructuration de dette, et l’Éthiopie, signalant un environnement financier tendu. L’exclusion de l’Afrique sub-saharienne des marchés internationaux de capitaux depuis avril 2022 ajoute une dimension supplémentaire d’incertitude.