L’exécutif à la rescousse du secteur agricole

Avatar de Atika Ratim
Temps de lecture :

L’exécutif à la rescousse du secteur agricoleLe chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a présidé mardi 13 juin à Rabat la cérémonie de signature de la convention-cadre qui vise à soutenir le secteur agricole face à la conjoncture. © Chef du gouvernement / Twitter

A
A
A
A
A

Faire face au déficit pluviométrique, soutenir les agriculteurs, restaurer l’équilibre des chaînes de production et réduire les effets de conjoncture … Tels sont les objectifs de la convention-cadre actée, mardi, entre le gouvernement et les professionnels du secteur de l’agriculture. Un programme prospectif, en application des instructions royales, auquel une enveloppe de 10 milliards de DH sera consacrée. Détails.

Le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a présidé, ce mardi à Rabat, la cérémonie de signature d’une convention-cadre entre le gouvernement et les professionnels du secteur agricole, visant à mettre en œuvre un programme prospectif de réduction de l’impact du déficit pluviométrique et de la conjoncture mondiale sur l’activité.

Lire aussi : Stress hydrique, pleine mobilisation du Maroc !

Doté d’une enveloppe budgétaire de 10 milliards de DH (MMDH), ce programme s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des hautes directives royales pour la mise en place d’un programme de soutien au profit des agriculteurs. Il a été élaboré dans le but de soutenir les agriculteurs, de restaurer l’équilibre des chaînes de production et de réduire l’impact de la sécheresse et les effets de conjoncture.

Lire aussi : Agriculture, Akhannouch rattrapé par le PMV

«Parallèlement à ces mesures conjoncturelles, le gouvernement s’activera sur le moyen terme à rétablir progressivement les équilibres des différentes filières et à restaurer la dynamique de tous les secteurs productifs affectés par la crise, tout en poursuivant les investissements structurants visant à renforcer la résilience de l’agriculture nationale, en prenant en considérations les différentes mutations, notamment celles climatiques», a assuré le Chef de l’exécutif dans son allocution à l’occasion.

Il a par ailleurs appelé toutes les parties signataires de la convention-cadre à veiller à la mise en œuvre optimale de ce programme, dans le total respect de l’échéancier arrêté. Il s’agit notamment du ministère de l’Économie et des Finances, du ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, du groupe Crédit Agricole, ainsi que plusieurs fédérations et confédérations du secteur agricole.

Protéger le cheptel et les filières végétales et soutenir les agriculteurs

Dans le détail, ce programme prospectif comprend trois axes : la protection du capital animal, la protection du capital végétal et le soutien aux filières, et le renforcement des capacités de financement du Crédit Agricole.

Selon les termes de la convention, une somme de 5 MMDH sera allouée à la protection du capital animal, par le biais de subventions pour l’orge et les aliments importés destinés au bétail et à la volaille. Le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Mohammed Sadiki, avait annoncé quelques jours plus tôt qu’à ce jour, 8 millions de quintaux d’orge subventionnée et 2,5 millions de quintaux de fourrages composés ont été distribués. Selon lui, le ministère a également pris des mesures de soutien pour l’approvisionnement en bétail, l’aménagement de points d’eau et l’acquisition de camions citernes.

Lire aussi : Engrais, plusieurs pays africains signent une déclaration pour révolutionner leur agriculture

Une enveloppe de 4 MMDH sera allouée à la protection du capital végétal et au soutien des filières, à travers la subvention des prix de certains intrants, comme les semences et les engrais. Cela permettra de réduire les coûts de production de divers légumes et fruits.

Dans le cadre de ce programme, des mesures seront prises pour réduire le coût de production des légumes de base, dont les prix ont augmenté en raison de l’augmentation des prix des intrants, notamment les semences et les engrais. Des subventions pour les semences et plants de tomate d’une valeur de 1 MMDH seront mises en place, ainsi que des subventions pour les semences certifiées de pommes de terre d’une valeur de 580 millions de dirhams (MDH). De plus, une enveloppe de 120 MDH sera destinée à la réduction du coût de production de l’oignon en soutenant l’acquisition de semences, tandis que 2,3 MMDH seront alloués à la subvention des engrais, dont les prix ont augmenté en raison de la conjoncture actuelle.

Lire aussi : SIAM, ce qu’il faut retenir de la stratégie Generation Green

Enfin, 1 MMDH sera alloué au renforcement des capacités financières du Crédit Agricole afin de mieux accompagner les agriculteurs et les éleveurs surtout ceux ayant eu des difficultés pendant ces années difficiles.
Dans son discours, le chef du gouvernement a mis l’accent sur les directives royales concernant la mise en œuvre, cette année, de mesures d’urgence du Programme de lutte contre les effets de la sécheresse, similaires à celles de l’année précédente. Le gouvernement avait, pour rappel, déjà mis en œuvre un programme exceptionnel en 2022 pour réduire l’impact du déficit pluviométrique, d’un coût total de 10 MMDH.

La convention-cadre a été signée par la ministre de l’Économie et des finances, le ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, le président du directoire du groupe Crédit Agricole, le président de la Fédération des chambres d’agriculture, le président de la Confédération marocaine d’agriculture et de développement rural (COMADER), le président la Fédération interprofessionnelle marocaine de production et d’exportation des fruits et légumes (FIFEL), le président de la Fédération interprofessionnelle de la filière lait (Lait-Maroc), le président de Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA), le président de la Fédération interprofessionnelle des viandes rouges (FIVIAR) et par le président de la Fédération interprofessionnelle des activités céréalières (FIAC ).

Dernier articles
Les articles les plus lu
OMPIC : plus de 65.000 entreprises créées en sept mois 

Economie - Le tissu entrepreneurial marocain s'élargit avec 65.754 nouvelles entreprises selon l'OMPIC en seulement sept mois.

Mouna Aghlal - 2 octobre 2025
Salon du Cheval d’El Jadida : SOREC et EXPASA concluent un partenariat

Économie - La SOREC a conclu un partenariat stratégique avec l’entreprise publique espagnole EXPASA, visant à renforcer la coopération dans l’élevage équin, la recherche et la formation.

Ilyasse Rhamir - 2 octobre 2025
Aéronautique : comment éviter la fuite des cerveaux ?

Economie - Face au risque de fuite des cerveaux, les patrons de l'aéronautique doivent trouver des solutions pour attirer et fidéliser les talents clés.

Mouna Aghlal - 2 octobre 2025
Commerce extérieur : baisse des valeurs unitaires au T2-2025 (HCP)

Économie - Le commerce extérieur du Maroc a connu un repli au deuxième trimestre 2025, avec une baisse des valeurs unitaires à l’importation de 5,7% et à l’exportation de 0,8%, marquée par la chute des prix de l’énergie, des équipements et des produits agricoles.

Ilyasse Rhamir - 2 octobre 2025
Le Maroc réélu au Conseil de l’OACI à Montréal

Economie - Le Maroc remporte un poste au Conseil de l’OACI, renforçant son influence dans l’aviation civile internationale lors de la 42e assemblée.

Mouna Aghlal - 1 octobre 2025
Le CESE appelle à accélérer le plan national pour le vieillissement actif

Économie - Le CESE recommande d’accélérer la mise en œuvre du plan national pour le vieillissement actif, en plaidant pour une loi-cadre, une meilleure inclusion socio-économique des seniors et le développement d’une véritable « silver economy » au Maroc.

Ilyasse Rhamir - 1 octobre 2025
Voir plus
Visa Schengen : le cauchemar européen à prix d’or

Dossier - Entre les délais interminables, les coûts exorbitants et les parcours semés d’embûches, obtenir un visa Schengen c’est devenu…

Sabrina El Faiz - 26 juillet 2025
Coût, impact… tout savoir sur la nouvelle LGV Kénitra-Marrakech

Économie - Le Maroc lance l’extension de sa LGV vers Marrakech, un projet structurant qui transformera durablement la mobilité, l’économie et la connectivité entre les grandes villes.

Hajar Toufik - 25 avril 2025
Où en est l’avancement du gazoduc Nigeria-Maroc ?

Économie - Le projet de gazoduc Nigeria-Maroc progresse : 13 pays engagés, signature intergouvernementale à venir et lancement d’un premier tronçon entre Nador et Dakhla.

Hajar Toufik - 14 juillet 2025
BTP : le Maroc bétonne ses règles

Dossier - Pas d’attestation, pas de chantier. C’est simple, non ? Pas de couverture décennale, pas de livraison. N'y réfléchissons pas trop !

Sabrina El Faiz - 19 juillet 2025
Ces Marocains qui s’endettent pour les vacances

L’endettement pour les vacances est devenu, chez beaucoup, une évidence presque banale. On ne s’en vante pas forcément, mais on ne s’en cache plus.

Sabrina El Faiz - 2 août 2025
Pourquoi le Maroc ne croit pas en son tourisme rural ?

Dossier - La vérité, c’est que le tourisme rural n’a jamais été considéré comme un projet national. Il n’est ni stratégique, ni prioritaire. Et pourtant, il concentre tout ce que le Maroc pourrait offrir de plus noble.

Sabrina El Faiz - 30 août 2025

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire