Rétro 2021 – Société : les faits marquants de l’année 2021

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Le mardi 14 septembre 2021, une vidéo circule sur les réseaux sociaux. Elle montre un jeune marocain agresser sexuellement une jeune fille en jupe dans une rue piétonne de Tanger. Le jeune homme marche discrètement derrière une femme, lui soulève la jupe et lui donne des coups sur les fesses avant de prendre la fuite en rigolant. La vidéo devient rapidement virale sur les réseaux sociaux et indigne les Marocains. Elle sera supprimée plus tard dans la soirée par YouTube, mais plusieurs millions de Marocains avaient déjà vu cette scène choquante. Le lendemain, la police a ouvert une enquête et a mis la main sur le coupable.
Le verdict est tombé le 1er décembre dernier, le coupable sera condamné par la Cour d’appel de Tanger à une peine d’un an de prison ferme. Dans un post sur son compte Twitter, Amina Bouayach, présidente du Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH) a déclaré que la lutte contre l’impunité des agresseurs doit être érigée en priorité et que c’est la seule manière d’encourager les victimes à rompre le silence.
Chantage sexuel à la faculté de Settat & harcèlement sexuel violent dans les rues à Tanger. Deux victimes, deux tragédies, deux scandales. La lutte contre l’impunité des agresseurs doit être érigée en priorité, seul manière d’encourager les victimes à rompre le silence.
— Amina Bouayach (@AminaBouayach) September 14, 2021
Sexe contre notes dans les universités
L’affaire a éclaté à l’université Hassan Ier de Settat ou cinq universitaires sont impliqués dans un scandale sexuel. Deux sont poursuivis en état d’arrestation, trois autres en état de liberté provisoire. Les 5 universitaires auraient demandé des faveurs sexuelles à des étudiantes contre des bonnes notes. Ils sont poursuivis pour les chefs d’accusation suivants : attentat à la pudeur avec violence et harcèlement sexuel, incitation à la débauche et discrimination fondée sur le sexe. L’affaire a fait un tel tollé médiatique que le doyen de la faculté de droit et d’économie de Settat a démissionné.
Settat n’est pas la seule ville touchée par des scandales de harcèlement sexuel. À Oujda, un professeur de l’École Nationale de Commerce et de Gestion (ENCG) se retrouve également dans un scandale de ce genre. Une étudiante de l’ENCG Oujda a brisé le silence, en dénonçant son professeur qui l’a harcelé en lui demandant de faire des faveurs sexuelles pour qu’elle valide sa matière. Une réunion d’urgence a été convoquée le lundi 27 décembre par l’Association des étudiants de l’ENCG et une manifestation a été organisée le lendemain devant les portes l’école en question.
Pour sa part, l’Université Mohamed 1er d’Oujda a mis en place un numéro vert pour dénoncer tout acte de harcèlement sexuel.
Suite à ces faits, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a souligné qu’il souhaite faire du chantage et du harcèlement sexuel dans les universités sa priorité pour l’année 2022. L’institution lancera bientôt une étude basée sur des rencontres avec des étudiants et le recueil de données afin de livrer des statistiques sur le phénomène et faire des recommandations.
Lire aussi :Harcèlement sexuel : les scandales continuent d’éclabousser les universités marocaines
Affaire Adnane : le choc et l’indignation
Les faits se sont déroulés en septembre 2020, mais le verdict n’a été rendu qu’en 2021. Adnane Bouchouf, un petit garçon de 11 ans a été violé, séquestré et retrouvé mort à Tanger. L’affaire a fait le tour des réseaux sociaux au point oùaucun membre du barreau de Tanger n’a accepté d’assurer la défense de l’accusé A.H (23 ans). L’accusé a été poursuivi pour «homicide volontaire sur un mineur et attentat à la pudeur». Finalement, après plusieurs mois de délibérations, il sera condamné à la peine capitale. Les trois colocataires de l’accusé ont écopé quant à eux de quatre mois de prison ferme, avec amende de 1000 dirhams pour «non-dénonciation d’un crime». Cette affaire avait remis sur le devant de la scène la question de l’exécution de la peine de mort.
Lire aussi :La mort du petit Adnane vue par les hebdos
Rappelons que le Maroc n’a exécuté aucune peine de mort depuis 1993. À ce jour, 74 personnes se trouvent dans le couloir de la mort… Un couloir qu’ils ne prendront probablement jamais.
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