L’immunité collective, est-ce vraiment le moment d’en parler ?

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Le département de la Santé est sous les feux du projecteur depuis quelques semaines. Khalid Aït Taleb, ministre de tutelle, multiplie actuellement les sorties médiatiques. Refusant de se prononcer sur une date précise pour l’arrivée des vaccins, il se projette surtout sur la période post-campagne de vaccination. Ce dernier affirme que sur la base d’un calendrier vaccinal de 12 semaines, le Maroc pourrait «éventuellement être en immunité collective début mai», précisant que le Royaume a fait le choix de cibler 80% de la population afin de sortir rapidement de cette pandémie l’ayant impacté socialement et économiquement.
Cette déclaration n’a pas été dugoût de plusieurs internautes sur les réseaux sociaux. Impatients de voir arriver ce vaccin tant attendu sur leur territoire, ces derniers ont exprimé leur colère contre le ministère de la Santé. «Pourquoi ils continuent encore à annoncer des dates !? Ils n’ont rien pu respecter depuis le début, ils ne savent même pas prendre une marge en considérant le retard habituel. C’est mieux de ne rien dire», souligne un internaute sur Facebook.
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Un autre internaute se pose la question surla fiabilité des données évoquées par le ministre :«Je me demande d’où vous sortez vos chiffres, quelle loi mathématique d’extrapolation vous utilisez ? Dans quel univers probabiliste ?? Évitez d’utiliser l’extrapolation dans des environnements totalement ad hoc, où une simple bavette mal portée peut changer la donne», clame un internaute.
Des interrogations en masse
Le manque de confiance et l’indignation sont le mot d’ordre qui ressort des commentaires des internautes. Ces derniers demandent surtout des explications concernant le retard des livraisons. Ils veulent aussi savoir ce qui s’est précisément passer avec le laboratoire Sinopharm. Bien placé pour une livraison d’un lot de 10 millions de vaccins au Maroc fin décembre dernier, cedernieraperdu la côte auprès des responsables marocains. Ce qui a poussé ces derniers à se tourner vers AstraZeneca.
Mohamed Ezzouak, directeur de publication du site Yabiladi.ma a également livré son commentaire. L’éditorialiste se demande comment peut-on annoncer la date de fin de la campagne de vaccination contre la Covid-19 sans pour autant connaître sa date de début. «Dans un contexte de scepticisme quant aux nouveaux vaccins contre un nouveau virus, il parait hasardeux de mener en bateau la population marocaine quantau début de la campagne de vaccination, la livraison des doses, le rythme soutenu des personnes vaccinées et enfin l’immunité collective garantie pour fin avril / début mai», souligne Ezzouak.
Lire aussi :Le vaccin d’AstraZeneca autorisé au Maroc
Yabiladi souligne que plusieurs interrogations restent aujourd’hui sans réponses. «N’ayant aucune visibilité sur le partenaire chinois qui avait pourtant mené des tests cliniques au Maroc, Aït Taleb a changé son fusil d’épaule en priorisant l’autorisation du vaccin AstraZeneca. Mais là aussi c’est le brouillard. Quelle date de livraison du premier lot ? Combien de doses ? Une quantité symbolique ? 500 000 ? Quid des prochaines livraisons pour assurer la continuité des 12 semaines de campagnes de vaccination ?», s’interroge Mohamed Ezzouak.
Ça s’active en Europe
Pendant ce temps-là, plusieurs pays continuent d’avancer dans leur campagne de vaccination. Le Royaume-Uni a déjà vacciné plus de 2,5 millions de personnes, l’Allemagne et l’Italie s’approchent du million de personnes vaccinées. La France quant à elle n’a pas encore dépassé les 250.000 personnes vaccinées.
Par ailleurs, la Turquie a lancé ce jeudi 14 janvier 2021 sa campagne de vaccination. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a été l’un des premiers a avoir reçu une injection. Idem pour la Jordanie qui a lancé mercredi 13 janvier sa campagne de vaccination contre le nouveau coronavirus, après l’arrivée des premiers lots du vaccin chinois de Sinopharm et de l’américano-allemand Pfizer-BioNTech.
Sauf imprévu de dernière minute, le Maroc devrait recevoir sa livraison d’ici lundi prochain, rapportentplusieurs sources médiatiques. Une dernière étape avant que les médecins et infirmiers ne se mettent au travail.
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