Le débat sur les libertés individuelles s’envenime au Maroc
A
A
A
A
Dans le premier paragraphe, l’ONG exprimesa conviction que les libertés individuelles sont un droit de l’homme et qu’elle esttrès ouverte à participer à un débat avec toutes les personnes qui ont une opinion différente. Cependant, selon eux, l’islam est au cœur de l’identité marocaine, et tous les Marocains doivent s’y conformer. Ensuite, l’organisation assure que fonder le système juridique sur les lois islamiques est plus que suffisant pour garantir la justice et les droits des Marocains. Selon « Mawadah », il n’est pas nécessaire d’importer des « systèmes étrangers » et d’essayer de les appliquer au Maroc, car ces « systèmes importés servent des objectifs connus de tous », en l’occurrence une conspiration contre les valeurs morales des musulmans de l’Occident, souligne la pétition.
Dans le troisième paragraphe,les auteurs exprimentleur « condamnation absolue du sexe hors mariage, de l’adultère, de l’homosexualité et de l’avortement ». Ces « pratiques immorales » présentent un certain nombre de « dangers pour les individus, la famille et la société ».
Quatrièmement, la pétition considère le Maroc comme une référence pour l’Islam « modéré et ouvert ». L’organisation réfute toutes sortes d’extrémismes, tant « l’exagération et l’excès de religion, que l’extrémisme des libertés sexuelles et de l’immoralité ».
Enfin, l’ONG réitère son rejet des manifestations appelant à la « liberté sexuelle ». Selon l’organisation, ces protestations « ne servent que les agendas sauvages de la mondialisation et de l’impérialisme qui ne respectent ni les religions ni les spécificités nationales et ethniques ».
Après que la pétition a atteint 5 000 signataires, « Mawadah » a exprimé sa « fierté quant à l’attachement de la société marocaine à son identité ». Ils ont également invité d’autres personnes à rejoindre leur cause. « L’avenir des jeunes générations de notre nation repose sur nos efforts actuels pour préserver notre identité, nos valeurs et notre éthique».
Par ailleurs, la fondation « Mawadah » a été créée en 2015. Son objectif principal est d’aider à maintenir la cohésion des familles et une société consciente et sécurisée au Maroc.Sa pétition est une contre-offensive contre le mouvement connu sous le nom de « hors-la-loi marocain ». Le mouvement a publié un manifesteappelant au changement des lois incriminant les rapports sexuels hors mariage et l’avortement.
La pétition a été publiée après l’arrestation en septembre 2019, de la journaliste Hajar Raissouni pour relations sexuelles hors mariage et avortement illégal, avec son fiancé, son médecin et ses deux assistants. Début octobre, le tribunal de Rabat a condamné tous les accusés à différentespeines deprison. Toutefois, le 16 octobre,le roi Mohammed VI a accordé une grâce royale à Raissouni et aux autres prévenues. L’affaire a ainsi suscité une indignation générale, non seulement chez les militants marocains, mais aussi celle de la communauté internationale.
Depuis sa publication en septembre 2019, la pétition des « hors-la-loi» a recueilli plus de 12 000 signatures. Au cours d’un débat sur l’avortement, la cinéasteSonia Terrab, l’une des dirigeantes du mouvement, a déclaré : « Pour moi, c’est une victoire que les jeunes se mobilisent avec nous, dans cette lutte contre les lois injustes ». Le débat a eu lieu à l’Université Mohammed VI, à Casablanca, le 16 octobre. Des politiciens, des professeurs, des activistes et des érudits religieux ont tous pris part à la conférence.
Société - À Casablanca, six individus arrêtés pour recel de téléphones volés lors d’un braquage en France, dans le cadre d’une coopération sécuritaire bilatérale.
Hajar Toufik - 6 septembre 2025Société - Ce dimanche soir, le Maroc observera une rare «Lune de sang», une éclipse totale teintant l’astre nocturne d’un rouge cuivré fascinant.
Hajar Toufik - 6 septembre 2025Société - Pourquoi les écoles privées sont-elles devenues incontournables ? Détails sur son coût, ses promesses et ses limites face au public.
Sabrina El Faiz - 6 septembre 2025Société - À l’occasion de Aïd Al Mawlid et de la rentrée scolaire, la NARSA appelle à la prudence sur les routes, marquées par un trafic particulièrement dense.
Hajar Toufik - 4 septembre 2025Société - À l’approche de la rentrée, habiller ses enfants devient un véritable casse-tête pour les parents entre prix élevés et promotions séduisantes.
Mbaye Gueye - 4 septembre 2025Société - Nasser Zefzafi, leader du Hirak du Rif, a reçu une autorisation exceptionnelle pour quitter la prison et assister aux funérailles de son père, Ahmed Zefzafi, décédé après un long combat contre le cancer.
Ilyasse Rhamir - 4 septembre 2025Dossier - Des piétons qui traversent d’un trottoir à l’autre, des voitures qui zigzaguent… À croire que les Casablancais vivent dans un jeu vidéo, sans bouton pause.
Sabrina El Faiz - 12 avril 2025Société - Au Maroc, on peut rater son permis de conduire, son bac… Mais rater son mariage ? Inenvisageable !
Sabrina El Faiz - 23 août 2025Dossier - Au Maroc, pour définir le terme classe moyenne, nous parlons de revenus. Cela ne veut pourtant plus rien dire.
Sabrina El Faiz - 5 juillet 2025Dossier - Un faux témoignage peut envoyer un innocent en prison ou blanchir un coupable. Un faux diplôme casse la méritocratie. Un faux certificat peut éviter une sentence.
Sabrina El Faiz - 24 mai 2025Dossier - Les voisins ont bien changé. Les balcons étaient les réseaux sociaux d’antan. On y partageait les breaking news du quartier et les hommes étaient aussi bien surveillés que les enfants !
Sabrina El Faiz - 12 juillet 2025Société - Les mails de Casablanca traversent une période de transformation, entre défis liés à l’entretien, évolution des attentes et adaptation à un nouveau contexte économique.
Hajar Toufik - 8 août 2025