PLF 2026 : l’opposition fustige un texte jugé « ordinaire »
Réunion de la Commission des finances et du développement économique consacrée au débat général sur le PLF-2026, en présence de la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah, et du ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaâ © MAP
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Les groupes de l’opposition à la Chambre des représentants ont critiqué, mardi, le Projet de loi de finances pour l’année 2026 (PLF 2026), estimant qu’il manque d’audace et ne répond pas pleinement aux aspirations socio-économiques des citoyens.
Réunis lors d’une séance de la Commission des finances et du développement économique, en présence de la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah, et du ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaâ, les représentants des principaux groupes d’opposition ont exprimé leurs réserves sur le contenu et les orientations du texte.
Un projet jugé trop « administratif »
Le président du Groupe socialiste – Opposition ittihadie, Abderrahim Chahid, a qualifié le projet de loi de « ordinaire », aussi bien sur le fond que sur la forme, alors que le contexte actuel exige, selon lui, davantage d’audace, de créativité et de sérieux.`
Il a souligné que les mesures proposées demeurent dominées par un caractère « purement administratif et technique », regrettant l’absence d’une vision innovante capable de relancer efficacement l’économie nationale.
Chahid a également plaidé pour que le projet intègre des taux réels de réalisation des engagements gouvernementaux et des actions concrètes pour combler les retards enregistrés dans plusieurs chantiers économiques et sociaux.
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Des efforts jugés insuffisants
De son côté, le président du groupe du Parti du progrès et du socialisme (PPS), Rachid Hammouni, a reconnu l’importance des grandes orientations du PLF 2026, notamment la consolidation des acquis économiques, le lancement de nouveaux programmes territoriaux, la poursuite des réformes structurelles et la préservation des équilibres budgétaires.
Toutefois, il a estimé que les mesures prévues ne reflètent pas pleinement ces ambitions et ne répondent pas, dans la mesure du nécessaire, aux attentes des citoyens ni aux exigences de la réforme.
« Il y a un effort budgétaire, certes, mais il repose sur les mêmes approches gouvernementales habituelles, qui ont échoué, depuis quatre ans, à produire un véritable impact social, économique et territorial », a-t-il souligné.
Appels à plus de justice fiscale et territoriale
Pour sa part, le président du Groupe Haraki, Driss Sentissi, a insisté sur la nécessité d’un débat approfondi entre majorité et opposition pour évaluer le projet de loi de finances de manière « réelle et réaliste ».
Il a plaidé pour davantage de justice fiscale et territoriale, la promotion de la régionalisation avancée et de la décentralisation, ainsi que le soutien aux petites entreprises créatrices d’emplois dans les zones éloignées.
Sentissi a également appelé à renforcer la place des femmes dans le développement économique.
Les priorités de la santé et de la recherche
Le président du Groupe constitutionnel démocratique et social, Belassal Chaoui, a attiré l’attention sur le déficit en ressources humaines dans le secteur de la santé, estimant qu’il faut accompagner la réforme sanitaire territoriale avec des critères clairs favorisant les compétences.
Il a aussi mis l’accent sur la recherche scientifique et l’innovation, considérées comme des leviers essentiels de souveraineté nationale et de compétitivité économique.
Cependant, il a relevé plusieurs obstacles entravant la transformation des résultats de la recherche en innovations concrètes.
Dernière année du mandat gouvernemental
Quant au président du Groupement justice et développement, Abdellah Bouanou, il a jugé que le PLF 2026 manque de véritables enjeux et d’ambition.
Selon lui, en tant que dernier projet de loi de finances du mandat actuel, il aurait dû comporter des mesures rapides et correctives permettant de répondre aux attentes immédiates des citoyens, ce qui n’a pas été le cas.
Pour rappel, lors de la présentation des grandes lignes du projet devant les deux Chambres du Parlement, la ministre Nadia Fettah avait souligné que le PLF 2026 repose sur quatre priorités majeures : la consolidation des acquis économiques, le lancement d’une nouvelle génération de programmes de développement territorial intégré, la poursuite des grandes réformes structurelles et le maintien des équilibres des finances publiques.
Politique - La Commission de la justice examine le projet de loi sur la procédure civile, intégrant la décision de la Cour constitutionnelle pour renforcer les garanties juridiques.
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