Pourquoi le secteur gazier marocain attire-t-il les investisseurs ?
Gazoduc Maghreb-Europe © DR
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C’est un secret de Polichinelle : le sous-sol marocain est riche en gaz naturel. Ce trésor fait du Royaume une destination prisée des multinationales spécialisées dans la prospection pétrolière et gazière. Doté de vastes bassins sédimentaires, tant terrestres que maritimes, et d’un fort potentiel en offshore atlantique, le Maroc suscite toutes les convoitises.
En témoignent les découvertes réalisées par Chariot dans le nord du pays, qui ont suscité un intérêt croissant. Sans oublier les activités de forage menées par des ténors tels qu’ExxonMobil, Hunt Oil ou NewMed, qui illustrent l’appétence de ces acteurs pour le sous-sol marocain.
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Grâce à son statut de pays avant-gardiste, le Maroc est le premier en Afrique du Nord où du gaz a été découvert, notamment sur le site de Gharb, qui continue de produire des résultats prometteurs. Le bassin d’Essaouira, actif depuis les années 1980, conserve également un potentiel significatif. L’ONHYM, en collaboration avec Sound Energy, mène des campagnes dans le bassin de Tendrara, actuellement considéré comme le nouvel eldorado gazier du Royaume.
Face à l’appétit croissant des multinationales, le Royaume a mis en place une stratégie pour tirer son épingle du jeu. C’est dans ce sens que la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a affirmé devant les élus de la Chambre des représentants que le développement de ce secteur constitue un levier fondamental pour attirer les investisseurs.
Une opportunité à saisir
Selon elle, le gaz naturel constitue un pilier essentiel dans la structuration du tissu économique. Il permettra également de réduire les coûts de production, notamment la facture énergétique, et de contribuer de manière significative à la création d’emplois, dans un contexte de relance industrielle.
Consciente des enjeux, Leila Benali a précisé que son département, en coordination avec plusieurs ministères et institutions publiques, a élaboré une vision globale pour développer un marché national du gaz naturel liquéfié (GNL). Cette stratégie inclut une feuille de route détaillant les étapes de mise en place des infrastructures nécessaires à l’émergence de ce marché.
Larache : Chariot révèle une découverte importante de gaz naturel
Dans ce cadre, un mémorandum d’entente a été signé en mars 2024 entre quatre ministères clés : la Transition énergétique, l’Intérieur, l’Économie et les Finances, ainsi que l’Équipement et l’Eau. Il vise à assurer la convergence des actions de onze ministères et de cinq établissements publics. Cette démarche a été renforcée par la signature, le 26 mars 2024, d’un protocole d’accord stratégique pour le lancement de la feuille de route des infrastructures gazières.
Ce protocole associe l’Agence nationale des ports (ANP), l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), la société Nador West Med (NWM) ainsi que la Société nationale des autoroutes du Maroc (ADM).
Leila Benali dévoile l’« Offre Maroc » en matière d’hydrogène vert
Par ailleurs, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a dévoilé les avancées de l’« Offre Maroc » en matière d’hydrogène vert. Lancé conformément aux hautes orientations royales, ce chantier couvre l’ensemble de la chaîne de valeur, depuis le cadre réglementaire jusqu’aux infrastructures nécessaires. Une assiette foncière d’un million d’hectares a été identifiée, dont 300.000 hectares déjà mobilisés pour la première phase en faveur des investisseurs.
L’« Offre Maroc » repose sur une approche claire, intégrée et transparente, proposant un cadre incitatif incluant des avantages fiscaux et douaniers. La dynamique de mise en œuvre s’accélère avec la sélection de six groupements d’investisseurs, nationaux et internationaux, pour la réalisation de sept projets dans les provinces du Sud : Guelmim-Oued Noun, Laâyoune-Sakia El Hamra et Dakhla-Oued Eddahab.
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Ces projets visent à produire environ 20 gigawatts d’énergie renouvelable, dont 10 GW destinés à l’électrolyse, et à générer 8 millions de tonnes de dérivés de l’hydrogène vert, tels que l’ammoniac vert, le carburant synthétique et l’acier vert. Ils permettront également le développement d’infrastructures partagées, comme des stations de dessalement alimentées par les énergies renouvelables.
Avec des besoins estimés à 63 millions de m³ d’eau dessalée par an, ces initiatives contribuent à la rationalisation de l’usage de l’eau ainsi qu’à la consolidation de la souveraineté énergétique et hydrique du Royaume. L’hydrogène vert s’impose ainsi comme un vecteur incontournable de la décarbonation de l’économie marocaine.
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