Temps de lecture : 3 minutes
Temps de lecture : 3 minutes
Temps de lecture : 3 minutes
Baisse du taux d’activité, chute du taux d’emploi, taux de chômage à 12,7%… La sécheresse et la pandémie du coronavirus ont indéniablement causé des dégâts sur le marché du travail. Cependant, ces éléments conjoncturels n’expliquent pas à eux seuls les maux d’un marché très peu qualifié et assez précaire.
L’incidence des diplômes
Le diplôme n’est pas un sésame pour accéder au marché du travail surtout s’il s’agit d’un titre du supérieur.Parmi les actifs occupés, seulement 14,9% ont un diplôme supérieur et pratiquement 1 sur 3 détient un diplôme intermédiaire. L’écrasante majorité, soit 53,8% ne possède aucun diplôme. Ceci reflète aussi la structure de l’économie. Malgré les progrès enregistrés ces dernières années dans les secteurs automobile, aéronautique ou encore chimie, une grande partie de l’industrie reste assez traditionnelle, de faible valeur ajoutée.
43% des actifs occupés dans l’industrie et l’artisanat ne disposent d’aucun diplôme. Cette proportion atteint 59% dans le BTP et 81% dans l’agriculture, forêt et pêche.
La formalisation des emplois
Cette situation institue un rapport de force déséquilibré nettement à l’avantage des employeurs. Ce qui peut créer des abus. Au troisième trimestre 2019, plus de 55% des salariés n’ont pas de contrat de travail. Un peu plus du quart ont signé un CDI, 11,8% un CDD et 6,2% un contrat verbal.
Selon le genre, 40,5% des femmes se retrouvent en situation d’insécurité sans contrat formalisant leur relation avec l’employeur. Cette proportion monte à 58,4% chez les hommes. Les jeunes salariés âgés de 15 à 29 ans et les personnes n’ayant aucun diplôme sont les plus touchés par le travail sans contrat avec respectivement 63,4% et 72,8%.
Grosse disparité sur la couverture médicale
Par ailleurs, seulement 25,6% des actifs occupés bénéficient d’une couverture médicale liée à l’emploi, beaucoup plus en ville qu’en campagne (36,9% contre 9,5%). Aussi, lorsque vous êtes non diplômés, vous êtes moins protégés. À peine 12% des non-diplômés sont affiliés à un régime de couverture médicale contre 74,2% parmi les détenteurs d’un diplôme supérieur. Il existe aussi de fortes disparités selon les secteurs. L’Industrie et l’artisanat protègent mieux leurs collaborateurs (taux de couverture médicale de 44,5%) que le secteur des Services (37,1%), des BTP (12%) et de l’agriculture, forêt et pêche (5,6%). En se limitant aux salariés, moins de la moitié, soit 46,5% bénéficient d’une couverture médicale.
Temps de lecture : 3 minutes
Trafic aérien : plus de 6.873.487 passagers au premier trimestre 2024 (ONDA)Les aéroports du Maroc ont réalisé une hausse de 14 % au premier trimestre de l'année 2024 par rapport à l'année passée. Soit un volume de t… |
SIAM : le Maroc mise sur l’intelligence artificielle pour améliorer la rentabilité de l’agricultureSelon l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), 30 à 35% de la croissance agricole des pays en voie de dé… |
2015-2024 : l’économie poursuit sa croissance malgré des conditions difficilesL'économie marocaine a fait preuve d’une belle résilience, qui continue de croître. Le pays, a ainsi su surmonter un certain nombre de défis… |
SIAM 2024 : pour faire face au changement climatique, le Maroc pourra compter sur l’aide européenneL’ambassadrice de l’Union européenne (UE) au Maroc, Patricia Llombart Cussac, a souligné l’importance de la relation entre le Maroc et l’UE … |
Comment le Maroc déstabilise la tomate espagnoleElle nous ferait monter le rouge aux joues. La tomate marocaine, star de toutes nos salades, séduit même en Union européenne. Et c’est en Es… |
Sécheresse et croissance : Nadia Fettah fait le point sur l’économie du RoyaumeSelon Nadia Fattah Alaoui, ministre de l’Économie et des Finances, le pays devrait connaître cette année une croissance économique de 3,4%, … |
Inflation : analyse de l’évolution de l’IPCL'IPC a enregistré une augmentation de 0,7% en mars 2024 par rapport au mois précédent, impulsée par une hausse de 1,7% dans les produits al… |
Echanges commerciaux : quelles sont les dépenses de l’Espagne au Maroc ?Qu’importe l’Espagne du Maroc exactement ? Cette question a été posée par la presse espagnole dernièrement et qui a trouvé réponse dans une … |