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Marché du travail : «Sans contrat», la forme d’emploi majoritaire !

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La crise du coronavirus et la sécheresse ont causé des dégâts sur le marché du travail. Mais, on ne peut pas tout mettre sur le dos de ces éléments conjoncturels. Avant la crise, le marché du travail était déjà assez précaire et ne protégeait pas suffisamment les travailleurs. Ainsi, le «sans contrat» reste la forme d’emploi majoritaire très loin devant le CDI. En outre, seuls 25,6% des actifs occupés bénéficient d’une couverture médicale liée à l’emploi avec de fortes disparités selon le diplôme et le secteur.

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Baisse du taux d’activité, chute du taux d’emploi, taux de chômage à 12,7%… La sécheresse et la pandémie du coronavirus ont indéniablement causé des dégâts sur le marché du travail. Cependant, ces éléments conjoncturels n’expliquent pas à eux seuls les maux d’un marché très peu qualifié et assez précaire.

L’incidence des diplômes

Le diplôme n’est pas un sésame pour accéder au marché du travail surtout s’il s’agit d’un titre du supérieur.Parmi les actifs occupés, seulement 14,9% ont un diplôme supérieur et pratiquement 1 sur 3 détient un diplôme intermédiaire. L’écrasante majorité, soit 53,8% ne possède aucun diplôme. Ceci reflète aussi la structure de l’économie. Malgré les progrès enregistrés ces dernières années dans les secteurs automobile, aéronautique ou encore chimie, une grande partie de l’industrie reste assez traditionnelle, de faible valeur ajoutée.

43% des actifs occupés dans l’industrie et l’artisanat ne disposent d’aucun diplôme. Cette proportion atteint 59% dans le BTP et 81% dans l’agriculture, forêt et pêche.

La formalisation des emplois

Cette situation institue un rapport de force déséquilibré nettement à l’avantage des employeurs. Ce qui peut créer des abus. Au troisième trimestre 2019, plus de 55% des salariés n’ont pas de contrat de travail. Un peu plus du quart ont signé un CDI, 11,8% un CDD et 6,2% un contrat verbal.

Selon le genre, 40,5% des femmes se retrouvent en situation d’insécurité sans contrat formalisant leur relation avec l’employeur. Cette proportion monte à 58,4% chez les hommes. Les jeunes salariés âgés de 15 à 29 ans et les personnes n’ayant aucun diplôme sont les plus touchés par le travail sans contrat avec respectivement 63,4% et 72,8%.

Grosse disparité sur la couverture médicale

Par ailleurs, seulement 25,6% des actifs occupés bénéficient d’une couverture médicale liée à l’emploi, beaucoup plus en ville qu’en campagne (36,9% contre 9,5%). Aussi, lorsque vous êtes non diplômés, vous êtes moins protégés. À peine 12% des non-diplômés sont affiliés à un régime de couverture médicale contre 74,2% parmi les détenteurs d’un diplôme supérieur. Il existe aussi de fortes disparités selon les secteurs. L’Industrie et l’artisanat protègent mieux leurs collaborateurs (taux de couverture médicale de 44,5%) que le secteur des Services (37,1%), des BTP (12%) et de l’agriculture, forêt et pêche (5,6%). En se limitant aux salariés, moins de la moitié, soit 46,5% bénéficient d’une couverture médicale.

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