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Transition au Mali : le Maroc répond présent

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Premier contact officiel entre les autorités marocaines et les autorités de la transition au Mali. Sur très hautes instructions du roi Mohammed VI, le chef de la diplomatie marocaine s’est rendu hier à Bamako. Lors de sa visite éclair, Bourita a été reçu en audience par le président de la transition Bah N’Daw. Il a aussi rencontré plusieurs hauts responsables et dignitaires maliens.

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Le Maroc s’engage pour la stabilité du Mali. La visite effectuée par le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, sur ordre du souverain est «un message de solidarité pour réitérer la disponibilité du Maroc à accompagner le Mali dans cette phase importante de son histoire récente», écrit Malijet. A la sortie de l’audience qui lui a été accordée par le président de la transition Bah N’Daw, Bourita a déclaré qu’il était porteur d’un «message d’encouragement par rapport à toutes les actions importantes qui ont été prises pour placer le Mali sur la voie d’une transition apaisée, prometteuse et permettant de construire le Mali de demain». Et au chef de la diplomatie marocaine d’ajouter que le royaume est prêt à accompagner toutes les priorités et tous les programmes qui seront définis par les autorités maliennes durant cette période.

Le Maroc, un acteur de premier rang au Mali

La position du royaume a toujours été sans ambages. Rabat n’a cessé de plaider pour la stabilité du Mali. Le 18 août dernier suite au coup d’Etat ayant renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta, le ministère de Affaires étrangères a diffusé un communiqué précisant que«le Royaume du Maroc, attaché à la stabilité dans ce pays, appelle les différentes parties à un dialogue responsable, au respect de l’ordre constitutionnel et à la préservation des acquis démocratiques, afin d’éviter tout retour en arrière préjudiciable au peuple malien». Autre position de Rabat qui se démarque de celles des certains Etats influents et de certaines organisations sous-régionales, la foi en le génie malien. Pour Rabat, «les Maliens ont la capacité de gérer leurs problèmes et n’ont pas besoin d’une internationalisation de leur situation». Après l’audience présidentielle, Bourita s’est également entretenu avec le vice-président de transition, le Colonel Assimi Goïta, ainsi qu’avec le Premier ministre de transition, Moctar Ouane.

Des liens religieux très forts

On ne peut parler des relations maroco-maliennes sans s’arrêter sur l’aspect religieux. Le Roi, Commandeur des croyants, jouit d’un grand prestige au Mali. Dans ce sens, le chef de la diplomatie marocaine n’a pas manqué de rencontrer deux des chefs religieux maliens les plus influents, à savoir Bouyé Haïdara et l’imam Mahmoud Dicko. Les deux dignitaires étaient des figures de l’opposition contre l’ex-président Ibrahim Boubacar Keïta.

Le Maroc qui prône l’Islam du juste milieu a fait de la diplomatie religieuse un atout majeur pour ses relations avec les pays du continent, notamment à travers la formation des imams et le travail réalisé par la Fondation Mohammed VI des oulémas africains. Et puis il y a la voie soufie. Au Mali, ils sont des millions d’adeptes de la Zaouiya Tidjaniya fondée au XVIIIe siècle par Sidi Ahmed Tidjani. Chaque année, des milliers de pèlerins font le déplacement à Fès, à l’occasion d’Al Mawlid Annabaoui, pour se recueillir sur la tombe du cheikh défunt. Un autre lien immuable avec le Maroc.

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