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À fin mars, l’encours du crédit bancaire a augmenté de 5,3% sur un an et est resté stable (+0,2%) par rapport à fin 2019 pour s’établir à 918 milliards de DH selon Bank Al-Maghrib. La physionomie pourrait être bien différente en avril dans la mesure où la production de nouveaux prêts est quasiment arrêtée, les banques étant aujourd’hui concentrées sur l’accompagnement des ménages et des entreprises pour traverser la crise.
Un encours soutenu par le privé
En attendant de visualiser les effets de la pandémie sur les statistiques monétaires, les concours des banques au secteur privé ont, quant à eux, atteint 723 milliards de DH à fin mars en hausse de 6,8% par rapport à mars 2019 et de 1,6% par rapport à décembre 2019. Dans ce compartiment, la croissance est principalement tirée par les opérations des entreprises non financières puisque la croissance des crédits s’affiche à 9,6% sur un an et 2,2% sur trois mois. L’encours s’élève à 375 milliards de DH. Il a dépassé 305 milliards de DH pour les ménages soit une augmentation de 2,8 milliards de DH depuis le début de l’année. Cette croissance est constituée d’une hausse de 0,8% du crédit à l’habitat et une stagnation du crédit à la consommation.
Craintes sur les risques
Les créances en souffrance, elles, ont augmenté de 10,8% sur un an et de 4,4% sur trois mois à 72 milliards de DH. Elles seront très surveillées sur les prochains mois parce que les dégâts causés par la crise actuelle sur l’économie se ressentiront aussi dans les portefeuilles des banques. Les mesures prises pour sauvegarder le maximum d’entreprises et le pouvoir d’achat des ménages permettront d’amortir le choc, mais n’épargneront pas les banques d’une dégradation de leurs risques.
Pour certains observateurs, le chômage augmenterait de plusieurs points et 10000 entreprises, voire plus sont susceptibles de faire faillite cette année.
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