Temps de lecture : 4 minutes
Maintien des examens de fin d’année : Amzazi persiste et signe
Temps de lecture : 4 minutes
Temps de lecture : 4 minutes
Le prolongement de l’état d’urgence sanitaire n’aura pas découragé le département d’Amzazi dans ses préparatifs des examens de fin d’année. Le quotidien arabophone Al Massae rapporte, ce lundi 20 avril 2020, que le ministre de l’Éducation nationale, Said Amzazi, a diffusé une fiche technique annonçant le lancement de la quatrième étape de l’enseignement à distance consacrée à la préparation des examens et des devoirs dans les différents cycles d’études.
Cette nouvelle méthode d’enseignement au Maroc a présenté certains points négatifs en raison de l’incapacité des élèves, notamment ceux du monde rural, à suivre les cours, rapporte la même source. Le ministre avait lui-même reconnu que la formation en ligne ne pouvait compenser l’enseignement classique. Selon lui, le plus grand inconvénient est la notion d’égalité des chances entre les élèves, rapporte Médias24. «Il y en a qui ne disposent pas d’ordinateurs portables, d’autres qui n’ont pas de connexion internet, et d’autres qui vivent en milieu rural. Pour faire face à cela, nous diffusons quotidiennement des cours sur trois chaînes marocaines».
Malgré les freins qui se présentent, le ministère souhaite tout de même avancer et maintient (pour le moment) les examens de fin d’année. Amzazi a confié aux académies régionales la gestion de plusieurs matières réservées à la sixième année du cycle primaire et à la troisième année du collège et du lycée. Le ministère va se consacrer pour sa part sur la gestion de la première et la deuxième année du baccalauréat à travers des séances enregistrées couvrant toutes les leçons programmées pour l’année, ainsi que les sujets de l’examen régional de la première année du baccalauréat et l’examen national de la deuxième année du baccalauréat, relève Al Massae.
Par ailleurs, des voix se sont levées contre l’organisation des examens dans les conditions actuelles. Des enseignants estiment que le ministère commet une grossière erreur, compte tenu du grand nombre d’élèves qui n’ont pas pu bénéficier de l’enseignement à distance.
L’utilisation des nouvelles technologies… un obstacle de taille
Mohammed Guedira, président de l’observatoire scientifique des études sur la gouvernance et le management et expert en politiques publiques éducatives, estime dans une interview accordée à Maroc Diplomatique que parmi les obstacles auxquels s’est confronté le ministère, le manque de maîtrise des nouvelles technologies par les professeurs.
«Les enseignants n’ont jamais travaillé sous pression et en confinement, et beaucoup d’entre eux n’ont pas de notions de base en nouvelles technologies. Les apprenants n’étaient pas préparés à ce genre d’exercice et ne connaissent rien à ce dispositif pédagogique», souligne Mohammed Guedira. Il précise néanmoins que la crise peut être parfois favorable à l’instauration d’une nouvelle culture. «Durant cette période de confinement, 600.000 étudiants sont connectés par jour. Je trouve qu’on a réalisé, en 15 jours, quelque chose qu’on n’a pas pu réaliser depuis des années. Maintenant, qualitativement, c’est un peu vacillant. Certains enseignants ont un excellent niveau, d’autres un niveau moins bon, mais certains frôlent la médiocrité».
Une chose est sûre, le Covid-19 aura pris de court tout le secteur de l’éducation nationale à commencer par son ministre, Said Amzazi. Ce dernier va-t-il réussir à tenir sa parole et maintenir les examens de fin d’année ou bien finira-t-il par céder aux pressions ? Les prochaines semaines apporteront certainement des réponses à nos interrogations.
|
|
Vague de froid : les habitants de certaines régions en difficulté |
Le Maroc fait face à une vague de froid intense qui touche plusieurs régions. La baisse des températures a un impact dévastateur sur les populations des zones reculées, où les rude… |
|
|
Réforme de la santé : Aït Taleb rassure |
Invité dimanche de l’émission "Décryptage" diffusée par la radio MFM, le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Khalid Aït Taleb, a répondu en direct, deux heures durant… |
|
|
Grippe saisonnière : le citoyen de plus en plus inquiet |
La grippe saisonnière inquiète tout le monde autant que la Covid-19. À l’échelle nationale, plusieurs citoyens ont affirmé présenter des symptômes grippaux plus sévères que d’habit… |
|
|
Concours d’accès au barreau : Ouahbi entre le marteau et l’enclume |
Après sa déclaration provocatrice, le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, a provoqué un tollé. L’acharnement médiatique contre lui a commencé lorsqu’il a répondu à un journa… |
|
|
Concours d’accès aux barreaux : les explications de Ouahbi |
Le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, était, mardi 24 janvier, l'invité du Forum de la MAP, qui s’est tenu sous le thème "Code pénal : les enjeux de la réforme". Cette renc… |
|
|
Grand froid : à la rescousse des zones enclavées |
Sur instructions royales, la Fondation Mohammed V pour la solidarité a mis en place l’action solidaire "Grand Froid" dans les zones les plus touchées par la vague de froid inhabitu… |
|
|
Le Maroc séduit toujours les retraités français |
Même si la Grèce et le Portugal sont les nouvelles destinations favorites des Français à la recherche d'un supplément de qualité de vie, le Maroc conserve ses adeptes. Le Royaume a… |
|
|
Stress hydrique : les avantages et les inconvénients de la vague de froid |
La sécheresse est l'un des principaux défis auxquels le Maroc est confronté. Ces derniers mois, la hausse des températures et la pénurie des précipitations, provoquées par le chang… |