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Ce lundi 9 mars au Mexique, afin de dénoncer l’aggravation des féminicides, le silence des autorités etplus généralementle sexisme de la société mexicaine, des dizaines de milliers de femmes étaient appelées à ne rien faire. Ces dernières étaient invitées à faire grève dans le cadre d’un mouvement appelé « Un dia sin nosotras », « Un jour sans nous ». Par solidarité, plusieurs entreprises, banques et médias se sont associés au mouvement. En prenant en considération l’économie informelle, les femmes représentent 54% de la population active au Mexique. Cette mobilisation inédite survient un jour après des manifestations massives pour la Journée internationale des droits des femmes, le dimanche 8 mars, lors du quelles 80000 personnes ont occupé le centre de Mexico.
La situation des violences faites aux femmes est grave au Mexique. Selon des chiffres officiels, qui sont sans doute en dessous de la réalité, le pays a enregistré 3000 meurtres de femmes l’an dernier, dont 1006 dossiers qualifiés de féminicides par la justice, soit une augmentation de 136% depuis 2015. Cela veut dire que 1006 femmes ont été tuées parce qu’elles étaient « femmes ».
Depuis début 2019, 10 femmes ont été assassinées chaque jour au Mexique. Dans 57% des cas, l’auteur du meurtre était le conjoint ou le compagnon. En grande partie, ces violences sont tolérées par l’État. À titre d’exemple, 99% des enquêtes sur les cas de viol sont classées sans suite.
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