Le manque d’eau au Maroc inquiète
A
A
A
A
C’est un fait. Le Maroc vit une période de pénurie d’eau sans précédent. L’Économiste révèle, dans son édition du 4 mars,que le taux de remplissage des barrages est en chute libre (47,8% en moyenne actuellement contre 63% en mars 2019). Certains barrages sont quasiment vides. Parmi eux, celui de Lalla Takerkoust (7% d’eau), d’Abdelmoumen (11,3%) ou encore de Youssef Ben Tachfine (13,6%) et d’Al Massira (15,8%). La région du Haouz est la plus menacée, suivie des régions de Souss-Massa, Doukkala Abda, Fès-Saiss et le pré Rif. Ces données risquent de s’aggraver durant les semaines à venir. Les perspectives d’éventuelles chutes de pluie ne sont pas à l’ordre du jour, les prévisions météorologiques ne donnant pas d’indications exactes sur la situation.
Face à cela, les autorités de la ville d’Agadir s’orientent vers une rationalisation de l’eau jusqu’à la prochaine saison des pluies. Selon L’Économiste, afin de limiter les dégâts relatifs à la pénurie d’eau, les services du ministère de l’Intérieur ont pris des mesures restrictives d’utilisation d’eau notamment sur les terrains de golf, piscine, lavage de voitures… etc. Le Wali de la région Souss-Massa a appelé ses collaborateurs à élaborer un plan de travail et à trouver les solutions adéquates pour faire face à la rareté de l’eau.
Autre impact de la pénurie d’eau, les petits agriculteurs en détresse sont contraints de se débarrasser de leur bétail pour des miettes. Selon Médias 24, la botte de paille (qui permet de faire vivre une chèvre pendant 10 jours)se vend au moins à 25 dirhams, contre un prix normal de 7 à 12 dirhams. Selon la même source, la chute des prix du bétail est palpable, une chèvre « beldi » qui se vend à 600 dirhamsne trouve plus preneurà plus de 250 DH. Et pour quel résultat? Unprix encore plus élevé de la viande.
Par ailleurs, certaines rumeurs évoquaient l’intention de l’Office national d’électricité et d’eau potable (ONEE) de réduire la durée d’approvisionnement en eau potable dans le royaume. Dans un communiqué envoyé à la rédaction de LeBrief, la division de communication de l’ONEEdémenttoutes les rumeurs «infondées», et affirme «se réserver le droit de poursuivre en justice ceux qui partagent ces fausses informations».
Un programme national pour contrecarrer la pénurie d’eau
Le roi Mohammed VI a signé en janvier dernier, le programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation (PNAEI). Ce programme qui s’étale sur 7 ans (2020-2027) a nécessité une enveloppe budgétaire de 115,4 milliards de dirhams. Il comprend la construction de barrages (61 milliards de dirhams), la préservation des ressources en eau (25,1 milliards de dirhams) et l’augmentation de l’approvisionnement dans les zones rurales (26,9 milliards de dirhams). Pour leur part, la réutilisation des eaux usées traitées dans l’irrigation des espaces verts et la communication liée à l’importance de la préservation des ressources en eau ont nécessité un budget de 2,4 milliards de dirhams.
Ce programme prévoit également la construction de 20 barrages d’une capacité de stockage de 5,38 milliards de m3 pour un coût de 21,91 milliards de dirhams. L’objectif étantdeporter la capacité de stockage de ces derniers à 27,3 milliards de m3. Pour rappel, le dernier rapport du World Resources Institute, publié mi-2019, a indiqué que le Maroc souffre de stress hydrique. Le Think Thank américain classe le Maroc parmi les pays où le stress hydrique est jugé «très élevé». Le royaume est ainsi classé 22e sur 164 pays à travers le monde, devant l’Algérie (29e), la Tunisie (30e), l’Égypte (43e) et derrière la Libye (6e).
Économie - Lors du LOGITERRE 2025, les intervenants venus de toute l'Afrique ont débattu des défis qui freinent encore la complémentarité régionale.
Ayoub Jouadi - 18 octobre 2025Économie - Ayam Immo révèle un marché en pleine mutation, où opportunités et accompagnement se conjuguent.
Mouna Aghlal - 17 octobre 2025À Benslimane, le Maroc pose un jalon décisif dans sa quête de souveraineté industrielle et technologique, avec un projet qui renforce son statut de puissance aéronautique régionale.
Rédaction LeBrief - 17 octobre 2025Tribune - Le marché immobilier marocain traverse, en cette année 2025, une zone de turbulence. Les chiffres récents montrent un net ralentissement, mais pas encore une crise systémique comparable à celle de 2008.
Rédaction LeBrief - 17 octobre 2025Économie - Le Maroc consolide sa stratégie africaine en misant sur l’intégration régionale et la connectivité. Le Forum LOGITERRE 2025 à Casablanca met en avant cette ambition collective pour une Afrique souveraine et unie.
Ilyasse Rhamir - 17 octobre 2025Économie - En marge du Forum Türkiye-Afrique à Istanbul, Omar Hejira a intensifié les contacts avec plusieurs responsables africains pour renforcer les échanges, les investissements et la coopération continentale.
Hajar Toufik - 17 octobre 2025Économie - Un arrêté du 19 mai 2025 redéfinit les règles d’exonération des indemnités liées au transport, à la représentation ou aux aides sociales. La CNSS est désormais dotée d’un cadre harmonisé avec la fiscalité, garantissant plus de clarté pour les employeurs.
Ilyasse Rhamir - 20 octobre 2025Économie - Si l’électrique signifie avoir une voiture chère, une dépendance à un faible réseau et un risque batterie, alors c’est un produit de niche.
Sabrina El Faiz - 27 septembre 2025L’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie (ANCFCC), a tenu, mercredi 17 Mars 2021, par visioconférence, son Conseil d’administration. Ce…
J.R.Y - 19 mars 2021Dossier - Le Maroc a prouvé qu’il pouvait anticiper. Reste à concrétiser. Produire, stocker, transporter et vendre de l’hydrogène vert.
Sabrina El Faiz - 11 octobre 2025Dans son édition de ce mardi 11 mai, L’Économiste a révélé que les banques ont relevé les tarifs qu’elles appliquent aux très petites, petites et…
Khansaa Bahra - 11 mai 2021Économie : Croissance, inflation… Les vrais problèmes du Maroc restent structurels et ne figurent pas dans les tableaux du rapport de BAM !
Sabrina El Faiz - 30 juillet 2025