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Scandale Bab Darna : Le gouvernement botte en touche

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Nouzha Bouchareb, ministre de l’Habitat, a répondu, à la Chambre des conseillers, à une question orale sur l’affaire d’escroquerie immobilière Bab Darna. La ministre de tutelle a déclaré que son département n’est pas le seul à être concerné, tout en soulignant qu’il s’agit d’une « une problématique globale ». Ella a ainsi renvoyé la balle aux coopératives et associations.

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Le scandale immobilier Bab Darna continue de faire couler beaucoup d’encre. Le gouvernement a pris tout son temps avant de réagir. Mardi, Nouzha Bouchareb, ministre de l’Habitat, de l’aménagement du territoire national de l’urbanisme et de la politique de la Ville, s’est exprimée pour la première fois au Parlement sur cette affaire d’escroquerie qui a fait plus de 800 victimes, dont 200 Marocains Résidant à l’Étranger (MRE). Répondant à une question d’une conseillère du parti de l’Istiqlal, la ministre de tutelle a affirmé que son département n’est pas le seul responsable dans cette affaire. Bouchareb a estimé que le scandale est lié à une « problématique globale », fait savoir Le360. Et d’ajouter : « La ministre a renvoyé la balle vers les associations et les coopératives », tout en estimant que son ministère n’a « aucun droit de regard sur celles-ci ».

Toujours selon le site d’information, la ministre de tutelle a fait allusion aux coopératives d’habitat placées sous la tutelle de l’Office du développement de la coopération (ODC), dont le conseil est présidé par la ministre du Tourisme, Nadia Fettah. Bouchareb n’a cependant pas précisé la nature du lien entre ces coopératives et les projets « imaginaires » commercialisés par le groupe Bab Darna.

Publicité mensongère

Sur le plan politique, le scandale Bab Darna a donné des ailes au parti de l’Istiqlal. Depuis l’année 2012, le parti de la balance tente de faire passer un projet de loi contre la publicité mensongère. Un projet qui n’a jamais été inscrit dans l’agenda de la commission des secteurs productifs à la Chambre des représentants souligne le site Yabiladi. Ladite commission a reporté une nouvelle fois la proposition de l’Istiqlal. Selon la même source, « ce texte de loi accorde à la justice toute l’autorité de mettre un terme à la diffusion de publicités mensongères dans tous les médias suite aux plaintes de consommateurs ou d’associations ».

Pour Samir Chaouki, directeur de publication de Les Inspirations Éco, le cas Bab Darna devrait au-delà du préjudice financier subi par les victimes, nous sensibiliser sur l’éthique. Dans son éditorial du 25 décembre 2019, l’éditorialiste affirme qu’il est temps de prôner « Le name and shame » et de « signaler nominativement, preuve à l’appui, les promoteurs véreux, quand le problème concerne la communication, les délais ou encore la qualité ». Pour l’heure, l’affaire Bab Darna est actuellement entre les mains de la justice. Six responsables de l’entreprise ont été arrêtés. La somme des avances de clients est estimée à 400 millions de dirhams, selon les révélations de la presse.

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