Temps de lecture : 4 minutes

Accueil / Économie / Office des changes : une nouvelle dotation recoupe toutes celles accordées aux personnes physiques

Office des changes : une nouvelle dotation recoupe toutes celles accordées aux personnes physiques

Temps de lecture : 4 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 4 minutes

L’Office des changes (OC) a annoncé, le 3 janvier dans son Instruction générale des opérations de change au titre de l’exercice 2022, le regroupement et la simplification des régimes de dotation accordée aux personnes physiques. Ainsi, la dotation touristique pour les voyages personnels (touristiques, religieux, soins médicaux…) est désormais de 100.000 DH majorée d’une dotation supplémentaire de 30% de l’IR, le tout plafonné à 300.000 DH par année civile et par personne. Le point avec professeur Mostafa El Jaï.

Temps de lecture : 4 minutes

Tous les régimes de dotations accordées aux personnes physiques ont été regroupés dans une seule et même dotation pour les voyages. C’est en tout cas ce qui ressort de l’Instruction générale de l’Office des changes(OC) concernant les opérations de change au titre de l’exercice 2022. Cette mesure s’inscrit dans le cadre d’une politique de libéralisation et d’assouplissement des opérations courantes et des opérations en capital, explique l’Office.

La nouvelle dotation de voyage s’élève ainsi à 100.000 DH par an, contre 45.000 DH par anauparavant,et regroupe tous les types de voyages personnels, qu’ils soient touristiques, religieux ou de santé. Elle peutêtre majorée d’une dotation supplémentaire de 30% del’impôt sur le revenu(IR) dans la limite de 200.000 DH, mais ne peut pas dépasserdans tous les cas 300.000 DH par an au global.

Selon l’OC, cette nouvelle mesure concerne les personnes physiques, Marocains ou étrangers résidants au Maroc. Hassan Boulaknadel, directeur général de l’Office, assure que cette dotation unifiée apporte une simplification pour tous les intervenants, dont les banques. Il ajoute qu’avec le renforcement des exportations du Royaume, cette dotationcontribuera massivement à la réussite du chantier de la libéralisation des changes. M. Boulaknadel invoque en ce sens les performances en constante amélioration des secteurs del’automobile, des phosphates, de l’agro-alimentaire, de l’agriculture et des textiles.

Lire aussi :L’Office des changes publie son instruction générale des opérations de change pour 2022

Les précisions du professeur Mostafa El Jaï

Mostafa El Jaï, banquier et professeur universitaire à la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Ain Sebaâ(FSJES Ain Sebaâ), nousexplique que le Maroc s’est inscrit depuis quelques tempsdans une politique de libéralisation des changes progressive. «Je pense que le timing est idoine à cette mesure d’assouplissement des dotations, notamment touristiques, répondant aux besoins des citoyens marocains.Et il faut saluer cet effort de l’Office des changes, qui tombe à pic.Et ce, car nos réserves de changes actuelles sont assez confortables».

En effet, notre intervenant a souligné que le Maroc est «à près de sept mois de réserves de changes de ses importations, contrairement à une moyenne de cinq à six mois maximum». Selon professeur El Jaï: «Ilfaut rappelé que ces réserves proviennent essentiellement des transferts des Marocains résidants à l’étranger (MRE), qui ont connu une progression exceptionnelle en dépit de la pandémie de la Covid-19. Cela dénote de leur attachement à leur pays et leurs familles». «Nous sommes à environ 87 milliards de DH (MMDH) de transferts à fin novembre 2021, ce qui est un chiffre très remarquable», assure notre interlocuteur, notant que«c’est une progression très intéressante quand on sait que la crise sanitaire a touché le monde entier, dont les MRE».

Concernant les exportations du pays, même si ce secteur se porte relativement bien malgré les effets de la pandémie du nouveau coronavirus, son développement reste plus long que celui des importations. D’après l’expert, «malgré le fait que le Royaume a noté une reprise de l’export des automobiles et une bonne performance des exportations del’Office chérifien des phosphates (OCP) et du secteur du textile, le déséquilibre avec les importations a affecté le taux de couverture du pays».

Par ailleurs, pour réussir le chantier d’instauration d’une politique de libéralisation des changes, sous le pilotage des autorités monétaires, notamment Bank Al Maghrib, Mostafa El Jaï estime qu’«il faut booster les exportations du pays pour consolider davantage les réserves de change du Maroc». Cela permettra au dirham de se maintenir à des niveaux relativement bas dans la fourchette des 10,5 à 11 DH par rapport à l’Euro, conclut-il.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 4 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité


Et sur nos réseaux sociaux :

Al Omrane Expo 2024 : une plateforme pour faciliter l’accès au logement

Le président du Directoire du Groupe Al Omrane, Housni El Ghazoui, a annoncé la mise en place d’une nouvelle plateforme d’aide à l’acquisiti…

Industrie X.0 : préparer le Maroc pour le futur de la technologie

Depuis la première révolution industrielle, où le charbon et la vapeur offraient un avantage compétitif, la technologie a constamment transf…

La SGMB sous le giron de Saham : «rien ne change pour le client»

Le 12 avril, le groupe Saham annonce l'acquisition de la Société générale marocaine des banques (SGMB), propriété du groupe français Société…

Salaire moyen : le Maroc est-il compétitif ?

Selon une étude récente de Ceoworld, le Maroc serait bien placé dans le classement des salaires moyens. Il serait premier africain, 6ème pay…

HCP : une croissance solide face à une inflation en recul

Dans sa dernière note de conjoncture, le Haut-Commissariat au Plan (HCP) offre une perspective détaillée et analytique de l'économie nationa…

Le Maroc compte sur ses importations de céréales pour combler la production nationale

Le communiqué officiel de Bank Al-Maghrib, du 19 mars dernier, peint un tableau sombre sur les perspectives agricoles du pays. L'institution…

Cannabis thérapeutique : pourquoi le Maroc a sa place de leader ?

Et c’est parti pour un tour. Longuement en discussion, le projet de loi a été voté, et en 2021 le cannabis à visée pharmaceutique peut désor…

Les banques françaises se retirent du continent laissant place à l’essor des banques marocaines

Dans un climat de spéculation croissante, la Société Générale semble prête à céder sa place historique au Maroc, une décision qui pourrait r…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire