PLF 2022 : comme un vent d’optimisme

Avatar de Mohamed Laabi
Temps de lecture :

Mohamed Benchaaboun, ministre de l'économie et des Finances © DR

A
A
A
A
A

Lors de sa rencontre, ce mercredi avec les Commissions des finances des deux Chambres du Parlement, le ministre de l’Économie, Mohamed Benchaâboun, a présenté les grands défis de la prochaine Loi de Finances 2022. Des défis dont les coûts additionnels ont été estimés à 21 milliards de DH.

Le ministre de l’Économie, des Finances et de la réforme de l’administration, Mohamed Benchaâboun, a rencontré ce mercredi au Parlement les Commissions des finances des deux Chambres du Parlement. Il s’agit de la Commission des finances et du développement économique de la Chambre des représentants et celle des finances, de la planification et du développement économique de la Chambre des conseillers.

Cette rencontre a été l’occasion pour Benchaâboun de présenter les grands défis du projet de loi de Finances 2022 (PLF 2022). Malgré l’impact de la pandémie, le ministre a affiché son optimisme par rapport aux performances économiques futures grâce notamment à un taux de croissance de l’économie nationale qui devrait atteindre 3,2% en 2022, puis 3,8% en 2023 et 4% en 2024.

Lire aussi :Appui aux entreprises, couverture sociale, pôle audiovisuel public… Benchaâboun dit tout

Les enjeux liés à l’élaboration du PLF 2022 concernent principalement une augmentation des dépenses des fonctionnaires (+6,5 MMDH), avec notamment les règlements des processus de promotion et de recrutement en retard au titre des années 2020 et 2021 (4 MMDH) et des opérations de recrutement dans les secteurs sociaux principalement.

L’augmentation concerne également les dépenses relatives à la compensation (+5 MMDH). Le coût prévisionnel des charges de la compensation est estimé à 17,02 MMDH en 2022. La généralisation de la protection sociale (8,4 MMDH) est également un point important dans la préparation du PLF-2022. L’objectif étant de faire bénéficier les catégories les plus sensibles des mêmes offres de soins que les salariés du secteur privé et d’avoir accès aux hôpitaux publics et privés.

L’autre défi est celui de la réforme des secteurs de l’Éducation et de la Santé (+1,8 MMDH), ainsi que de la consolidation des projets d’investissement en cours de réalisation (800 MDH).

Lire aussi :Benchaâboun : le RSU sera déployé fin 2022

Les projets d’investissement concernent la poursuite de la réalisation de 17 barrages, la réalisation des ports de Dakhla Atlantique et Nador West Med ainsi que l’élargissement de ceux de Casablanca et d’El Jebha.

«Relever ces défis implique de trouver l’équilibre requis entre la mise en œuvre des priorités et la limitation des contraintes budgétaires qui affectent négativement l’équilibre structurel des dépenses publiques», souligne Mohamed Benchaâboun.

L’argentier du Royaume ajoute que les priorités du PLF 2022 sont les suivantes : la consolidation des bases de la relance économique, le renforcement des mécanismes d’intégration et de généralisation de la protection sociale, le renforcement du capital humain, la réforme du secteur public et la consolidation des mécanismes de gouvernance.

Les propositions fiscales de l’ASMEX

Afin d’encourager les acteurs économiques à l’investissement, l’Association marocaine des exportateurs (ASMEX) a fait quelques propositions dans le cadre du PLF 2022. Pour l’ASMEX, il est prioritaire de consacrer le principe de la neutralité fiscale en matière de TVA à travers l’élargissement du champ d’application et la réduction du nombre de taux et la généralisation du droit au remboursement.

Aussi, l’Asmex appelle à une équité fiscale en matière d’IS entre les entreprises installées dans les zones d’Accélération industrielle et celles installées hors ces zones. L’Association préconise également la suppression selon un rythme progressif de la cotisation minimale et la mise en place d’incitations favorisant le développement des entreprises exportatrices et les entreprises innovantes (startups).

Parmi les autres recommandations de l’ASMEX : le réaménagement du barème progressif des taux d’impôt sur le revenu applicable aux personnes physiques et la garantie des droits des contribuables. L’Asmex souligne que le cadre fiscal national souffre de plusieurs problèmes notamment : la faible adhésion à l’impôt en absence de mesures de prévention et de lutte contre la fraude fiscale et l’absence de mesures fiscales au service de la solidarité et de la redistribution.

Dernier articles
Les articles les plus lu
Manifestations de la « GenZ 212 » : la Confédération des TPE-PME réclame l’indemnisation des entrepreneurs sinistrés

Économie - La Confédération des TPE-PME réclame l’indemnisation urgente des petits entrepreneurs victimes des violences ayant émaillé les manifestations de la « GenZ 212 », alertant sur les lourdes pertes matérielles et leurs répercussions économiques et sociales.

Hajar Toufik - 5 octobre 2025
Bourse de Casablanca : un nouveau programme pour propulser les industries

Economie - La Bourse de Casablanca lance un programme stratégique pour booster les industries marocaines avec ses partenaires clés.

Mouna Aghlal - 3 octobre 2025
Saham Bank reçoit sa première notation internationale

Une notation internationale pour Saham Bank, symbole de confiance et de solidité dans le paysage bancaire marocain.

Rédaction LeBrief - 3 octobre 2025
Aéronautique au Maroc : quel manque à gagner face aux investissements ?

Economie - Plongée dans une table ronde sur la culture industrielle aéronautique et ses défis stratégiques.

Mouna Aghlal - 3 octobre 2025
OMPIC : plus de 65.000 entreprises créées en sept mois 

Economie - Le tissu entrepreneurial marocain s'élargit avec 65.754 nouvelles entreprises selon l'OMPIC en seulement sept mois.

Mouna Aghlal - 2 octobre 2025
Salon du Cheval d’El Jadida : SOREC et EXPASA concluent un partenariat

Économie - La SOREC a conclu un partenariat stratégique avec l’entreprise publique espagnole EXPASA, visant à renforcer la coopération dans l’élevage équin, la recherche et la formation.

Ilyasse Rhamir - 2 octobre 2025
Voir plus
Visa Schengen : le cauchemar européen à prix d’or

Dossier - Entre les délais interminables, les coûts exorbitants et les parcours semés d’embûches, obtenir un visa Schengen c’est devenu…

Sabrina El Faiz - 26 juillet 2025
Coût, impact… tout savoir sur la nouvelle LGV Kénitra-Marrakech

Économie - Le Maroc lance l’extension de sa LGV vers Marrakech, un projet structurant qui transformera durablement la mobilité, l’économie et la connectivité entre les grandes villes.

Hajar Toufik - 25 avril 2025
Où en est l’avancement du gazoduc Nigeria-Maroc ?

Économie - Le projet de gazoduc Nigeria-Maroc progresse : 13 pays engagés, signature intergouvernementale à venir et lancement d’un premier tronçon entre Nador et Dakhla.

Hajar Toufik - 14 juillet 2025
BTP : le Maroc bétonne ses règles

Dossier - Pas d’attestation, pas de chantier. C’est simple, non ? Pas de couverture décennale, pas de livraison. N'y réfléchissons pas trop !

Sabrina El Faiz - 19 juillet 2025
Ces Marocains qui s’endettent pour les vacances

L’endettement pour les vacances est devenu, chez beaucoup, une évidence presque banale. On ne s’en vante pas forcément, mais on ne s’en cache plus.

Sabrina El Faiz - 2 août 2025
Pourquoi le Maroc ne croit pas en son tourisme rural ?

Dossier - La vérité, c’est que le tourisme rural n’a jamais été considéré comme un projet national. Il n’est ni stratégique, ni prioritaire. Et pourtant, il concentre tout ce que le Maroc pourrait offrir de plus noble.

Sabrina El Faiz - 30 août 2025

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire