NMD : ce qu’il faut retenir du passage de Benmoussa au Parlement

Avatar de Mohamed Laabi
Temps de lecture :

Chakib Benmoussa, président de la CSMD © DR

A
A
A
A
A

Chakib Benmoussa, président de la Commission spéciale pour le modèle de développement (CSMD), s’est présenté ce mardi au Parlement pour étaler les grandes lignes du rapport général de son instance. Il a insisté sur l’importance de complémentarité entre un État fort et une société forte pour atteindre les objectifs du pays et sur la nécessité de l’appui inconditionnel de toutes les parties prenantes compétentes, dont le Parlement.

Après avoir présenté la semaine dernière le rapport général sur le nouveau modèle de développement au roi Mohammed VI, Chakib Benmoussa, président de la CSMD, a démarré cette semaine le processus de présentation de ce rapport à tous les acteurs politiques, économiques, syndicaux et de la société civile. Il s’est présenté ce mardi au Parlement, il sera reçu ce jeudi matin par la Confédération générale des Entreprises du Maroc (CGEM) avant de rencontrer plus tard les syndicats.

Lors de son passage au Parlement qui a duré moins de 45 minutes, Benmoussa a souligné que l’approche adoptée par la commission pour l’élaboration de ce modèle repose sur les contributions de toutes les parties à travers des consultations et plusieurs mécanismes interactifs tels que des séances d’écoute, des consultations, des visites sur le terrain et des séances de discussion avec des experts. «Nous avons tenté de proposer un diagnostic audacieux des attentes de toutes les parties concernées», souligne Benmoussa.

Lire aussi :Modèle de développement : la vision 2035 démarre aujourd’hui

Ce dernier relève que les visions des citoyens, des partis politiques, des organisations professionnelles, des partenaires sociaux et des acteurs institutionnels convergent vers la reconnaissance des multiples acquis et capacités du pays tandis que leurs attentes sont principalement liées au progrès social, à l’accès aux opportunités économiques et à une crise de confiance des citoyens envers certaines institutions.

Lire aussi :Modèle de développement : rétablir la confiance en priorité

Parmi les raisons de cette crise de confiance, Benmoussa cite : le manque de cohérence entre la vision stratégique et les politiques publiques, la lenteur de la transformation structurelle de l’économie, les capacités limitées du secteur public dans la mise en œuvre des politiques publiques et enfin le poids des contraintes qui limitent les initiatives (minute 14 de la vidéo ci-dessous).

Un État fort et une société forte

Dans son discours, Benmoussa a relevé que le nouveau modèle de développement (CSMD) prône une nouvelle doctrine organisationnelle, celle de la complémentarité entre un État fort et une société forte. Cette doctrine met l’accent sur le besoin de synergie des acteurs dans le cadre d’une démarche de mobilisation commune. «Lors de nos déplacements, nous avons ressenti une belle dynamique des citoyens, ces gens n’attendent pas un appui de l’État, mais prennent l’initiative et font état d’une créativité très importante. Si l’on se concentre sur l’évolution de ces compétences, nous allons contribuer à développer plusieurs points de la population et libérer les compétences de chacun». (Minute 24).

Par ailleurs, Benmoussa souligne l’importance d’avoir un «État visionnaire et stratège», un État qui définit les orientations et les objectifs de développement, qui donne sens au projet national collectif et fédérateur, un État protecteur qui assure ses fonctions pour garantir la sécurité des citoyens et de leurs biens, qui réduit les insécurités, protège les libertés et la pluralité, et laisse s’exprimer toutes les énergies selon des règles transparentes et responsabilisantes. Benmoussa appelle à un État qui tire sa force de sa capacité à orienter, gérer et administrer. Il souligne que ce changement de doctrine exigera un renforcement sensible des capacités de l’État à remplir ces fonctions principales et à conduire le changement.

Une mobilisation de toutes les parties prenantes y compris le Parlement

Chakib Benmoussa a déclaré que cette présentation des conclusions du rapport général sur le nouveau modèle de développement au sein du Parlement a de fortes connotations symboliques. «L’institution parlementaire était et restera un espace d’orientation du débat public et de partage d’idées et d’opinions, de même qu’elle est l’incarnation de la volonté populaire et de la démocratie représentative et participative dans ses diverses dimensions et ramifications», a-t-il assuré.

Lire aussi :Le nouveau modèle de développementvu par l’économiste Thomas Piketty

De son côté, Habib El Malki, président de la Chambre des représentants a salué le contenu du rapport sur le nouveau modèle de développement en termes d’évaluation des conditions économiques, sociales et autres ainsi que la présentation d’une vision prospective claire basée sur des indicateurs scientifiques et cognitifs pour diverses politiques et programmes publics. Il a également fait part de l’engagement constant des composantes du Parlement à adhérer à ce nouveau chantier communautaire sociétal sous la conduite du roi Mohammed VI.

Dernier articles
Les articles les plus lu
Le parti de l’Istiqlal appelle à l’unité nationale et à la réforme électorale

Politique - Réuni à Rabat, le Parti de l’Istiqlal dénonce les manœuvres hostiles, plaide pour l’autonomie du Sahara et met en avant réformes électorales et recensement du cheptel.

Hajar Toufik - 27 août 2025
Maroc–Egypte : vers un partenariat renforcé en intelligence artificielle

Politique - La ministre marocaine Amal El Fellah et son homologue égyptien Amr Talaat ont tenu une visioconférence centrée sur la coopération en intelligence artificielle.

Mbaye Gueye - 27 août 2025
Mouvement Populaire : nouvelle stratégie pour les élections

Politique - Le Mouvement Populaire a tenu un conseil politique à Rabat, réaffirmant son engagement pour un Maroc équitable et appelant à des réformes législatives.

Ilyasse Rhamir - 27 août 2025
Bourita : la vision royale fait de la mer un pilier de prospérité et de souveraineté

Politique - La vision royale place la mer au centre du développement du Maroc, alliant croissance économique, intégration africaine et souveraineté.

Ilyasse Rhamir - 27 août 2025
Service militaire 2025 : démarrage le 1er septembre de l’incorporation du 40e contingent

Politique - L’opération de sélection et d’incorporation des jeunes appelés au sein du 40e contingent du service militaire débute le 1er septembre.

Ilyasse Rhamir - 26 août 2025
Tétouan : le prince héritier Moulay El Hassan reçoit les enfants maqdessis

Politique - Le prince héritier Moulay El Hassan a reçu à Tétouan les enfants maqdessis participant à la 16ᵉ édition des colonies de vacances de Bayt Mal Al-Qods.

Hajar Toufik - 25 août 2025
Voir plus
Sahara : 4 ans pour tout régler ?

Dossier - Le Maroc peut maintenant demander plus : sortir le dossier du Sahara de la quatrième commission de l'ONU, inscrire le Polisario comme organisation terroriste…

Sabrina El Faiz - 25 janvier 2025
Fête du Trône : le Roi adresse un discours à la Nation

Le roi Mohammed VI a adressé, mardi, un discours au peuple marocain à l’occasion du 26e anniversaire de son accession au Trône. Voici le texte…

Rédaction LeBrief - 29 juillet 2025
Sahara : Guterres appelle à un changement de cap

Politique - L’ONU tire la sonnette d’alarme : le Sahara reste en tension, Guterres appelle les parties à un changement de cap pour éviter l’escalade.

Hajar Toufik - 25 août 2025
Parlement : la diplomatie de l’ombre

Dossier - À l’instar d’un pur-sang arabe, le Parlement avance toujours, rectifiant ses virages au besoin. Immersion dans un univers parallèle.

Sabrina El Faiz - 28 décembre 2024
Le Roi préside à Rabat un Conseil des ministres

Politique - Le roi Mohammed VI a présidé un Conseil des ministres à Rabat, validant des réformes importantes, des nominations stratégiques et des conventions renforçant la coopération internationale.

Hajar Toufik - 12 mai 2025
Sahara : pourquoi le Maroc doit agir avant la fin du mandat de Trump ?

Politique - Pour le Sahara, l'heure n'est plus à la négociation, le contexte international offre une fenêtre d'opportunité inédite. Interview avec Pr. Nabil Adel.

Sabrina El Faiz - 24 avril 2025

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire