Temps de lecture : 4 minutes

Accueil / Société / Dialogue social : El Otmani défend ses réalisations

Dialogue social : El Otmani défend ses réalisations

Temps de lecture : 4 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 4 minutes

Intervenant ce mardi à la Chambre des conseillers, le Chef du gouvernement, Saad Dine El Otmani, a une nouvelle fois attisé la colère des syndicats en défendant son bilan au sujet du dialogue social. Il a souligné que le gouvernement a honoré tous ses engagements sociaux de l’accord tripartite conclu avec les centrales syndicales et la CGEM, malgré le coût financier de la mise en œuvre de ses dispositions et les effets de la crise sanitaire. Les syndicats ne sont pas d’accord et appellent à plus d’engagements et à la reprise des concertations afin de réduire le malaise social que vivent les citoyens.

Temps de lecture : 4 minutes

Nouveau malaise, ce mardi, entre le gouvernement et les centrales syndicales au Parlement. Appelé à répondre à une question orale sur l’état d’avancement du dialogue social, le Chef du gouvernement, Saad Dine El Otmani, a déclaré que l’exécutif a respecté tous ses engagements sociaux de l’accord tripartite avec les centrales syndicales et la CGEM, malgré les contraintes budgétaires liées aux répercussions économiques de la crise sanitaire.El Otmani souligne quedes hausses de salaire allant de 400 à 500 DH ont été enregistrées dans le secteur publicau profit de tous les fonctionnaires, selon les grades, alors que dans le privé, une augmentation de 10% du SMIG a été conclue.

Par ailleurs, El Otmani ajouteavoir revu à la hausse les indemnités des accidents de travail et des maladies professionnelles, au profit de 36.000 personnes à fin mars 2021, et avoir procédé à l’augmentation de la pension minimale des retraites pour la porter à 1.500 DH depuis janvier 2018.

«Le gouvernement a honoré tous ses engagements avec un coût financier de l’ordre de 14,25 milliards de DH (MMDH), dont l’augmentation des salaires et des allocations familiales, et ce, malgré la conjoncture économique difficile», souligne El Otmani. Et d’ajouter que «le Maroc est l’un des rares pays aumonde ayant maintenu cette cadence en termes de fonds alloués aux secteurs sociaux».

Lire aussi :Droit de grève : les syndicats pris de court par le gouvernement

Le Chef du gouvernement a également salué les efforts fournis pour résoudre les contentieux dans les entreprises à travers la mise en place d’une commission spéciale à cet effet. Unecommission qui a traité 119 conflits (43 conflitsrésolus, 13 litigessoumis à la commission nationale d’enquête et de conciliation, alors que les autres traitements de conflits sont toujours en cours). Il a également rappelé le recrutement de 180 inspecteurs du travail afin de renforcer la protection des salariés. Un chiffre qui représente une augmentation de 54% de l’effectif de cet organisme.

Les syndicats appellent à être concertés

Les arguments présentés par Saad Dine El Otmani n’ont pas convaincu les conseillers. Ces derniers estiment que l’exécutif peut mieux faire dans la gestion de ces dossiers. Ils ajoutent que l’accord tripartite signé en avril 2019 n’est pas suffisant et reprochent au gouvernement de ne pas avoir respecté l’engagement d’institutionnaliser le dialogue social en suspendant notamment la rencontre qui devait avoir lieu en avril dernier. Pour certains syndicats, la relation qui les lie avec le gouvernement actuel est la pire de toutes. «Nous n’avons jamais eu une situation identique avec les gouvernements précédents. Avec le PJD, il y a un manque de communication total», nous a affirmé Touria Lahrech, conseillère de la Confédération démocratique du Travail (CDT).

Lire aussi :Augmentation du SMIG, indemnités des salariés… les syndicats affichent leur position

Par ailleurs, le groupe parlementaire de la CGEM a demandé au gouvernement de respecter ses engagements notamment ceux qui concernent deux dossiers : l’adoption du projet de loi organique de la grève et la réforme du Code du travail. Le Chef du gouvernement a répondu que la responsabilité sur ces dossiers revient aux syndicats, qui depuis 2016 et 2017 n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur la législation de la grève et la réforme du Code de travail.

Par ailleurs, les syndicats estiment que la pandémie de la Covid-19 continue de faire des dégâts dans un nombre important de secteurs et que les efforts du gouvernement ne sont pas suffisants puisque plusieurs catégories continuent de souffrir aujourd’hui en silence en attendant une prise de conscience gouvernementale. De l’autre côté, le gouvernement défend ses réalisations notamment celles qui concernent les contrats-programmes signés au profit des professionnels de huit secteurs d’activité afin de leur éviter une crise financière encore plus brutale.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 4 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité


Et sur nos réseaux sociaux :

Prix des billets d’avion : trop chers pour les MRE

Les Marocains de l’étranger, ont, comme chaque année, l’envie de revenir au Maroc. Voir leur famille, leur pays, et, dans certains cas, l’av…

Population, santé, habitat : le HCP livre sa radioscopie 2024

Le document qui vient d'être publié par le Haut-Commissariat au plan (HCP) est d'une extrême utilité pour connaître l'évolution sociale des …

Quelle soutenabilité pour les systèmes de retraite ?

Le système de retraite, confronté à d'importants défis tels que la durabilité de ses réserves et sa capacité à remplir ses fonctions économi…

Et si les jeux vidéo menaient vos enfants au suicide ?

Selon les données de Statistica.com, le marché du jeu vidéo devrait faire un bond en avant au Maroc et devrait générer un chiffre d’affaires…

Aïd Al-Fitr : un engagement envers les traditions familiales et culturelles

Pour Aïd Al-Fitr de cette année, le gouvernement a décrété un congé exceptionnel le vendredi 12 avril 2024, conformément à l'article 3 du dé…

Réforme de la Moudawana : comment satisfaire tout le monde?

LeBrief : Avant de commencer notre interview, en accord ou en désaccord avec notre précédent article, pensez-vous qu’il faille censurer cert…

Réforme de la Moudawana : vers un déclin démographique ?

Les maisons de retraite ne désemplissent pas à l’étranger. Et à nouveau, c’est vers l’Afrique, ce continent plein de jeunes, que l’Europe et…

Administrateurs : marche nationale pour mettre fin à 20 ans de souffrance

Le bureau exécutif de l'Union nationale des administrateurs marocains (UNAM) a organisé, le mardi 2 avril, une conférence de presse sous le …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire