Touria Lahrech : «Avec le PJD, c’est un problème de culture»
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Pour la deuxième année de suite, il n’y aura pas de marche ni de défilé le 1er mai en raison des conditions sanitaires.Comment avez-vous perçu cette nouvelle ? Et que prévoyez-vous pour lajournée de demain??
Le 1er mai est une fête de grande importance pour les travailleurs, mais nous sommes aujourd’hui dans une situation exceptionnelle. Il faut être vigilant par rapport à cette pandémie. Il y aura des Webinaires, les syndicats se sont aujourd’hui habitués à faire des réunions et des conférences à distance et seront donc sur les réseaux sociaux. Cependant, nous demandons au gouvernement de ne pas profiter dela pandémie pour ne pas honorer ses engagements concernant les revendications et l’appauvrissement de la classe ouvrière.
Avez-vous eu un retour concernant le dialogue social que vous devez tenir avec le gouvernement ?
Aucun. Nous n’avons jamais eu une situation identique avec les gouvernements précédents. Avec le PJD, il y a un manque de communication total. Je pense que c’est un problème de culture, le PJD n’a pas une grande histoire politique, n’a pas suivi le mouvement syndical depuis sa création. Nous considérons que nous sommes des partenaires sociaux, mais malheureusement le gouvernement est entré dans un bras de fer avec les syndicats. Aujourd’hui, l’approche doit être positive, tout le monde doit mettre la main à la pâte pour la paix sociale parce que c’est pour le bien de notre pays et le gagnant final sera le peuple marocain.
Plusieurs citoyens continuent de souffrir dans des zones enclavées du pays et la pandémie de la Covid-19 a rendu la situation encore plus dramatique, que revendiquez-vous au gouvernement sur ce volet ?
Le pouvoir d’achat est faible. Des régions du Maroc ont clairement besoin d’aide, des manifestations sont en cours et des voix se lèvent pour dénoncer une situation économique très difficile. Nous ne nions pas qu’il y a eu certaines actions, mais c’est Sa Majesté le roi Mohammed VI qui a veillé à ce qu’il y ait des aides sociales pour les gens dans une situation précaire. Le gouvernement doit penser à des alternatives pources gens-là, il faut qu’il y ait plus d’investissements pour répondre aux besoins de ces personnes.
Comment jugez-vous la situation des enseignants contractuels ?
Compliquée, nous voulons qu’il n’y ait pas de discrimination pour cette catégorie. Je suis optimiste, je pense que c’est faisable si l’on s’assoit autour d’une table et que l’on s’interroge sur ce qui ne va pas dans ce dossier en essayant d’y remédier. Les revendications de ces enseignants tournent principalement autour de la retraite. Maintenant, avec la loi-cadre sur la généralisation de la protection sociale, il y aura deux pôles de retraite, ce qui va remettre le débat des enseignants contractuels sur la table des discussions. Il faut réviser le statut actuel des enseignants, parce qu’il n y a pas seulement le problème des enseignants contractuels, mais bien d’autres problèmes également. Si on règle les problèmes de l’enseignement, je pense que tous les problèmes de tous les autres secteurs vont suivre.
Convenu en 2011, l’alignement du SMIG et du SMAG n’a pas été respecté, ni la dernière augmentation du SMIG qui devait avoir lieu en juillet 2020, quel est votre ressenti par rapport à cela ?
On a longtemps lutté pour l’alignement du SMAG et du SMIG, le SMAG dans le secteur agricole ne répond pas aux besoins vitaux des travailleurs agricoles. Malheureusement, ça n’a toujours pas abouti. Aujourd’hui, il y a des réformes du Code du travail qui se font en dehors du dialogue social, c’est pour cela que nous sommes fâchés. Quand vous touchez un texte qui a été fait d’une manière consensuelle avec le patronat, le gouvernement et les syndicats, c’est que vous touchez au principe même de consensus. Même la Constitution qui est la loi suprême du pays a été faite de manière consensuelle et a impliqué la société civile dans ses concertations. Il faut que le gouvernement en prenne conscience.
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