Ce mardi 30 mars, l’Office chérifien des phosphates (OCP) et la Banque de commerce et de développement de l’Afrique de l’Est et australe (Trade and Development Bank-TDB) ont annoncé avoir effectué des transactions commerciales de 400 millions de dollars menées via la technologie blockchain. Dans un communiqué conjoint, ils ont indiqué qu’un montant de 270 millions de dollars a déjà été exécuté tandis que le reste est prévu durant les prochains mois. Suite à cette opération, le groupe OCP devient la première entreprise africaine à exécuter une transaction commerciale intra-africaine utilisant la technologie blockchain. «Cette transaction a permis de financer l’expédition d’engrais phosphatés du Maroc vers l’Éthiopie», note la même source, relevant que «cette initiative s’inscrit dans la stratégie de digitalisation du groupe visant à contribuer notamment à la réduction du déficit de financement du commerce en Afrique et à stimuler le commerce intra-africain, en particulier dans le secteur des engrais, grâce à l’inclusion digitale».
Notons qu’avec le ralentissement actuel de la logistique mondiale et des chaînes d’approvisionnement, les transactions de financement du commerce peuvent prendre jusqu’à six semaines, en raison de la fermeture des frontières et des aéroports. En revanche, la technologie blockchain de Dltledgers permet à toutes les parties prenantes de réaliser la transaction numériquement et de compléter l’opération d’import-export en moins de deux heures, indique le communiqué. Dans le cas de cette opération, les parties peuvent télécharger, afficher, modifier et valider la documentation dans une blockchain privée, simultanément et en temps réel, poursuit le communiqué. Par ailleurs, la technologie blockchain présente de nombreux avantages notamment une empreinte carbone plus faible, des opérations plus sécurisées grâce aux technologies de cryptage et de vérification, plus de transparence et de traçabilité, et la réduction de risques grâce à l’élimination d’éventuelles erreurs et ambiguïtés dans l’échange et la modification des documents.