Temps de lecture : 6 minutes
Temps de lecture : 6 minutes
Temps de lecture : 6 minutes
Organisé par le GAM, et placé sous le patronage du roi Mohammed VI, ce sommet vise, comme chaque année, à rapprocher les acteurs du digital en Afrique et à explorer les opportunités et les défis posés par l’intelligence artificielle (IA).
Première problématique à l’ordre du jour : la jeunesse et l’IA… Réunissant marques, annonceurs et startups, l’African Digital Summit sert de plateforme pour échanger sur l’avenir numérique du continent. Un espace est dédié aux startups pour faciliter les rencontres avec des décideurs marocains et internationaux. La transformation digitale, les tendances émergentes et l’impact de l’intelligence artificielle sur le marketing digital sont au cœur des débats.
Le président a expliqué que durant deux jours, les participants prendront part à des conférences et sessions interactives pour discuter des enjeux énergétiques, de la gestion des talents et de l’innovation. Cette édition se veut un catalyseur pour l’avenir digital de l’Afrique, en impulsant de nouvelles stratégies numériques et en renforçant les liens entre les acteurs du secteur. «Nous sommes particulièrement fiers de voir des compagnies et des marques africaines associées à ce projet-ci. Elles deviennent un puits de référence dans ce domaine», a déclaré Youssef Cheikhi lors de l’ouverture de la 6ᵉ édition de l’African Digital Summit.
En session d’ouverture, Ghita Mezzour ministre déléguée auprès du chef du gouvernement chargée de la Transition numérique et de la Réforme administrative, et Abdellatif Miraoui, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, se sont penchés sur cette nouvelle génération qui baigne, dès sa naissance, dans l’IA.
Pour la spécialiste de la transition numérique, l’IA a toute sa place dans le développement actuel et futur. «On m’a demandé, il y a quelques jours, si l’art pouvait aller de pair avec l’intelligence artificielle. Bien sûr que oui», déclare Ghita Mezzour. Selon elle, art, créativité et numérique sont sur la même voie de développement. La ministre a aussi mis l’accent sur les start-ups et l’importance de soutenir leur développement au niveau institutionnel.
Mais quelle place pour les jeunes dans cette transformation digitale ?
Le Maroc, à l’instar de nombreux pays, se trouve à un tournant décisif en matière d’éducation et d’emploi. Les avancées dans le domaine du numérique et de l’IA sont au cœur de cette transformation et du débat lors de cette session d’ouverture. Le pays mise sur ces technologies pour renforcer la compétitivité de sa jeunesse et répondre aux défis du marché de l’emploi, tout en assurant un accès équitable à l’éducation digitale.
Selon Abdellatif Miraoui, l’objectif de tripler le nombre de diplômés d’ici à 2026, démontrant, de ce fait, l’ambition du Maroc en matière d’enseignement supérieur. «Le pays a déjà commencé à former les jeunes aux digital skills (ndlr : compétences numériques), en généralisant ces compétences à travers tous les cycles de l’université. L’enseignement du numérique n’est plus réservé aux ingénieurs ou aux techniciens, mais s’étend aux juristes, historiens, sociologues, et autres disciplines. Cela permet de préparer ces étudiants à l’intégration de la transformation digitale dans leurs domaines respectifs», explique le ministre de l’Enseignement supérieur.
Lire aussi : L’IA et l’avenir de l’emploi : comment l’IA a transformé le métier du recruteur
En effet, aujourd’hui, les métiers liés à l’intelligence artificielle, aux sciences des données et à l’entreprise digitale suscitent un intérêt croissant de la part des jeunes marocains. Ils ont compris que ces métiers représenteront des opportunités clés dans les années à venir, tant sur le plan national qu’international. Le gouvernement, conscient de ces enjeux, vise à offrir d’ici à 2026 100.000 certifications, selon les dires du ministre, permettant ainsi à la jeunesse marocaine d’être plus compétitive à l’échelle mondiale.
L’intelligence artificielle prend également une place importante dans cette stratégie. Le nouvel Institut national de recherche en intelligence artificielle, qui sera basé à Fès, réunira des chercheurs marocains de diverses disciplines. Cet institut sera une vitrine pour les compétences nationales et jouera un rôle central dans la formation de la nouvelle génération de chercheurs et de professionnels de l’IA.
Un continent tourné vers l’avenir
Sur le plan africain, le Maroc se positionne comme un modèle à suivre dans l’adoption de ces technologies. Le continent, riche en jeunesse, doit faire face à une compétition mondiale féroce dans le domaine de l’État de droit et des nouvelles technologies. Il est donc primordial de miser sur l’adaptation et la résilience, comme l’a démontré l’exemple de jeunes diplômés marocains trouvant rapidement un emploi, notamment dans les domaines technologiques et médicaux.
Le Maroc s’engage à investir davantage dans la recherche et le développement, en collaboration avec les entreprises du secteur. Des initiatives comme les doctorats nouvelle génération, qui encouragent les étudiants à passer une année à l’étranger, témoignent de la volonté du pays de favoriser la mobilité internationale et de renforcer la recherche scientifique. De plus, toujours selon la même source, un millier de doctorants supplémentaires seront formés dans des secteurs clés, comme l’IA, confirmant l’engagement marocain à former une main-d’œuvre hautement qualifiée.
Lire aussi : Fabrication intelligente et intelligence artificielle, mais KESAKO !?
Le pays a également développé pour ses étudiants nationaux et internationaux des espaces d’apprentissage et de certification accessibles à tous, y compris en dehors des heures universitaires. «Nous avons mis en place des espaces qui permettront à tous les étudiants d’avoir un accès libre toute la journée, disons même 24 heures sur 24, quand ils le veulent, pour se certifier dans un domaine particulier», a détaillé Abdellatif Miraoui en ce premier jour de l’African Digital Summit. Ces espaces permettront à tout étudiant ou professionnel d’acquérir de nouvelles compétences à tout moment, renforçant ainsi l’inclusivité du processus d’éducation et d’apprentissage tout au long de la vie.
Temps de lecture : 6 minutes
Pourquoi le gouvernement s’oppose-t-il à l’exonération fiscale des associations ?Les parlementaires du groupe socialiste n’ont pas été tendre avec le ministre délégué en charge du Budget, Fouzi Lekjaa. Ces derniers ont fo… |
Défis budgétaires : quelle est la stratégie de l’État ?Le bulletin mensuel de statistiques des finances publiques d’octobre 2024, publié par la Trésorerie générale du Royaume du Maroc met en lumi… |
Crise de la main-d’œuvre dans l’agriculture marocaineDepuis plusieurs années, l’agriculture marocaine subit une transformation profonde, principalement en raison de la migration de nombreux tra… |
PLF 2025 : taxe sur les gains, une menace pour les casinosDans le cadre du projet de loi de Finances (PLF) 2025, le gouvernement marocain propose d’introduire une taxe directe sur les gains des joue… |
Carburants : augmentation des importations et tensions sur les marges des distributeursLes dernières données publiées par le Conseil de la concurrence montrent une hausse notable des importations de gasoil et d'essence pour le … |
TPE, PME : quelle place dans la course entrepreneuriale ?Lors de la conférence de presse prévue pour le 8 novembre à Casablanca, Abdellah El Fergui, président de la Confédération marocaine des Très… |
Guelmim-Oued Noun : une transformation pour un avenir durable et inclusifLa région de Guelmim-Oued Noun a tout pour faire des jalouses… Elle met, tout d'abord, un accent particulier sur le développement social ave… |
Mbarka Bouaida fait le point sur les réalisations dans la province de Sidi IfniUn des axes centraux de ces nouvelles initiatives est le port de Sidi Ifni. « Nous procédons à plusieurs inaugurations importantes dans la p… |