Sommet de Londres : l’Europe maintient son aide à l’Ukraine et accélère son réarmement
Le président français Emmanuel Macron, le Premier ministre britannique Keir Starmer et le président ukrainien Volodymyr Zelensky posent pour une photo de famille lors d'un sommet tenu à Lancaster House, dans le centre de Londres, le 2 mars 2025. AFP - CHRISTOPHE ENA
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La Maison Blanche a été le théâtre d’une vive altercation inédite dans l’histoire des relations internationales. Devant les caméras du monde, le président américain Donald Trump et son homologue Volodymyr Zelensky, se sont livrés à un échange verbal houleux. Cette scène invraisemblable a été l’occasion pour le président ukrainien d’écourter son séjour dans le pays de l’oncle Sam. L’altercation a bouleversé les relations entre les États-Unis et leur alliés occidentaux. L’Union européenne s’est rapidement rangée derrière Volodymyr Zelensky, affirmant que l’Ukraine n’est pas seule et qu’elle ne le lâcherait pas. C’est dans ce sens que les dirigeants européens se sont réunis dimanche 2 mars à Londres pour évoquer l’aide à l’Ukraine et la défense européenne.
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Durant cette réunion expresse, les alliés de Kiev ont soutenu qu’ils allaient maintenir l’aide militaire pour renforcer l’Ukraine. Pour cela, ils ont décidé d’utiliser les «actifs saisis à la Russie» pour financer leur soutien, a déclaré Keir Starmer, Premier ministre britannique. Le Royaume-Uni et la France préparent un plan de paix conjoint qu’ils doivent soumettre à Washington. Il vise à «arrêter les combats» et à renforcer la position de l’Ukraine dans les futures négociations.
Selon le chancelier allemand sortant, Olaf Scholz, dont le pays est le premier fournisseur d’aide à Kiev depuis l’invasion russe, derrière les États-Unis, avec un total de 44 milliards d’euros, estime que les alliés sont déterminés à soutenir l’Ukraine. Le pays est «victime des agressions russes, et cette vérité demeure inébranlable pour tous», a-t-il martelé.
L’Europe accélère son réarmement
Lors de ce sommet d’urgence, les 27 membres de l’Union européenne ont abordé la question de la défense de l’Europe. Face aux incertitudes liées à la politique étrangère de Donald Trump et aux récentes discussions entre ce dernier et la Russie, les dirigeants européens ont évoqué la nécessité d’accélérer le réarmement. Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a annoncé un «plan global» pour renforcer les capacités militaires de l’UE, à présenter lors d’un sommet spécial sur la défense le 6 mars.
Elle a insisté sur l’augmentation des dépenses de défense «sur une période prolongée», affirmant que l’Europe devait «compter sur elle-même» pour protéger ses valeurs et ses frontières. De son côté, le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, a salué les engagements de plusieurs pays européens à augmenter leur budget militaire, en le qualifiant de «très bonne nouvelle».
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Le premier ministre britannique a annoncé que l’Europe devait «faire le gros du travail» avec le soutien de Washington, en dépit de l’altercation Trump-Zelensky à la Maison Blanche. «Pour défendre la paix sur notre continent, et pour réussir, cet effort doit être fortement soutenu par les États-Unis», a déclaré Keir Starmer.
Ce dernier a promis de mettre en place «une coalition des bonnes volontés» pour défendre un futur accord de paix en Ukraine. «Un certain nombre de pays» ont indiqué, lors du sommet, vouloir faire partie de ce projet, a-t-il ajouté, sans nommer de pays en particulier. «Je leur laisse le soin de se prononcer sur la manière dont ils souhaitent apporter leur contribution», a-t-il expliqué. Sur ce point en revanche, des dissensions sont possibles. En effet, Giorgia Meloni, première ministre italienne, a déjà exclu de rejoindre cette initiative. Pour elle, il s’agissait d’une «solution qui risque d’être très complexe».
Les États-Unis ont des problèmes plus urgents, selon Donald Trump
De son côté, Donald Trump a publié sur sa plateforme, Truth Social : «Nous devrions passer moins de temps à nous inquiéter de Poutine, et plus de temps à nous inquiéter des gangs de violeurs migrants, des barons de la drogue, des meurtriers et des personnes issues d’institutions psychiatriques entrant dans notre pays afin de ne pas finir comme l’Europe !». Ce post provocateur du locataire de la Maison Blanche alimente les spéculations sur un éventuel rapprochement entre les États-Unis et la Russie. C’est ce qui a poussé le Kremlin par la voix de son porte-parole, Dmitri Peskov, qui a déclaré que l’administration de Donald Trump avait une approche de la politique étrangère qui «concordait largement» avec celle de la Russie.
Par ailleurs, il a estimé que l’altercation survenue à la Maison Blanche était de la faute du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, qui a démontré un manque total de compétences diplomatiques. Dmitri Peskov a ajouté que la Russie maintenait ses objectifs en Ukraine et poursuit son opération.
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