Temps de lecture : 5 minutes
Temps de lecture : 5 minutes
Temps de lecture : 5 minutes
À la suite du tremblement de terre du 8 septembre dernier, les scientifiques sont déterminés à revoir la carte sismique du pays (dernière révision en 2011). Cette fois, ils comptent utiliser des technologies de pointe, notamment les données GPS. Contacté par la journaliste de Médias24, Basma Khirchi, Nacre Jabour, directeur de l’Institut national de géophysique, a livré plusieurs explications. Il précise que ladite actualisation s’étalera sur plusieurs années. C’est un travail titanesque qui mobilisera toute la communauté scientifique. L’annonce des premières conclusions est prévue dans les mois à venir.
Surveillance intensive dans la région épicentrale
Dans le cadre du protocole d’intervention post-sismique, un réseau sismique temporaire a été déployé dans la région épicentrale. Ce dernier est supervisé par une équipe du Centre national pour la recherche scientifique et technique (CNRST). Ce réseau joue un rôle crucial en surveillant divers éléments, dont les barrages. Son objectif et de mieux comprendre les répercussions sismiques à long terme.
Lire aussi : Séisme d’Al Haouz : le gouvernement à pied d’œuvre pour reconstruire les logements démolis
Changement de paradigme : redéfinition des zones à risque
Selon la révision du Règlement de construction parasismique de 2000, le Maroc est divisé en cinq bassins distincts, rapporte Basma Khirchi. Les villes d’Al Hoceima/Nador dans le Nord-Est et Agadir dans le Sud-Ouest sont traditionnellement les plus exposées aux séismes. Pourtant, le séisme du 8 septembre a bousculé cette classification. La province d’Al Haouz, considérée à risque modéré, a été touchée, remettant en question l’ensemble de la carte sismique du pays. Les villes plus au sud du pays pourraient également voir leur statut révisé, voire l’introduction d’une sixième zone à risque. Cette refonte totale est maintenant à l’étude.
Dynamique sismique passée
L’examen de la sismicité historique montre que le Maroc est exposé à des séismes de diverses magnitudes. Ils étaient principalement situés entre 3,5 et 4,5 sur l’échelle de Richter, avec une concentration dans le Nord-Est. Les séismes les plus forts, entre 4,6 et 5,5, touchent le Nord-Est, le Moyen Atlas et le Haut Atlas.
Taj-Eddine Cherkaoui, expert en sismologie, attribue cette activité sismique à la collision des plaques tectoniques africaine et eurasiatique. Il souligne à nos confrères que cette activité est particulièrement intense dans la région bético-rifaine, englobant le sud-est de l’Espagne, la mer d’Alboran et le nord du Maroc. Cette collision a engendré des séismes majeurs, notamment celui d’Al Hoceima en 2004.
Lire aussi : Séisme d’Al Haouz : le Roi remercie des équipes de secours étrangères
Tout le Maroc, sauf le Sahara, est sismique
Le directeur de la Géologie au ministère de la Transition énergétique et de l’Environnement, Ahmed Benlakhdim, insiste sur le fait que le Maroc, exception faite du Sahara, est sujet aux séismes. Il précise que les provinces du Sud sont exemptes de risque sismique. Jusqu’à présent, cette région n’a connu aucun tremblement, précise-t-il.
Forces Tectoniques en Action
Abderrahmane Soulimani, professeur de géologie structurale à l’Université Cadi Ayyad de Marrakech, a également été contacté par nos confrères. Il leur a confié que les mouvements sismiques découlent de l’interaction entre les plaques tectoniques constituant la croûte terrestre. Les zones en bordure de ces plaques sont davantage soumises à ces mouvements. Ils présentent donc, ajoute-t-il, un risque sismique élevé. A contrario, les régions plus éloignées des plaques sont moins exposées à ces forces tectoniques et affichent un risque sismique moindre.
En somme, la mise à jour de la carte sismique, l’application de normes parasismiques dans la construction et la sensibilisation de la population sont autant de mesures cruciales pour mieux préparer le Maroc à affronter les futurs séismes. La dynamique géologique du pays exige une collaboration étroite entre les autorités et la société civile afin de minimiser les risques et de protéger la vie des citoyens.
Lire aussi : Séisme d’Al Haouz : un avant et un après
Temps de lecture : 5 minutes
Casablanca: mise en échec d’une opération de trafic de psychotropesDes éléments de la Brigade anti-gangs relevant du service préfectoral de la police judiciaire à Casablanca ont réussi, sur la base d’informa… |
DGSN : une célébration de 68 ans de sécurité et d’engagement citoyenLa cinquième édition des Journées portes ouvertes (JPO) de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a été lancée jeudi soir à Aga… |
Réda Berrehili : portrait d’un visionnaire de l’innovation et de l’investissementRéda Berrehili, souvent comparé au Mark Zuckerberg marocain, est devenu une référence dans le monde de l'innovation et de l'investissement t… |
Affaire Escobar du Sahara : voici la date d’ouverture du procès de Saïd Naciri et Abdenbi BiouiLe procès de Saïd Naciri et Abdenbi Bioui, impliqués dans l’affaire dite de «Escobar du Sahara», s’ouvrira jeudi prochain à la Cour d’appel … |
L’Université Mohammed V de Rabat parmi les 4,9% meilleures universités mondialesL'Université Mohammed V de Rabat (UM5R) a été classée première au niveau national par le Centre international de classement des universités … |
SIEL : plaidoyer pour le renforcement de la présence des femmes journalistes dans les postes de décisionLes participants à une table ronde organisée, jeudi à Rabat, dans le cadre de la 29ème édition du Salon international de l'édition et du liv… |
Le 68e anniversaire de la DGSN célébré à RabatLe préfet de police de Rabat-Salé-Témara-Khémisset, Mustapha Moufid, a présidé la cérémonie du 68ème anniversaire de la création de la Direc… |
Formation au permis de conduire : l’engagement éducatif redéfinit la sécurité routièrePerminou nous en apprend des choses. Selon les données recueillies, il y aurait une corrélation entre l'investissement dans l'éducation rout… |