Temps de lecture : 4 minutes
Temps de lecture : 4 minutes
Temps de lecture : 4 minutes
L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a remis, lundi 22 mai à Rome, les certificats de reconnaissance officielle à 24 nouveaux Systèmes ingénieux du patrimoine agricole d’importance mondiale (SIPAM), dont deux Marocains.
Il s’agit du système agro-sylvo-pastoral de l’espace arganier « Ait Souab-Ait Mansour » dans l’Anti-Atlas – province de Tiznit dans la région du Souss Massa, reconnu en décembre 2018 et celui des « Ksours de Figuig », cultures oasiennes et pastorales autour de la gestion sociale de l’eau et des terres, dans la région de l’Oriental, reconnu en décembre 2022. Ces deux sites ont été primés pour leur résilience, leur singularité et la richesse de leurs ressources.
Notons que l’initiative SIPAM vise à identifier, soutenir et préserver globalement les systèmes agricoles traditionnels et leurs moyens de subsistance, la biodiversité agricole associée, les paysages ainsi que les systèmes de connaissances et culturels dans le monde entier. Ces systèmes se fixent pour objectif de promouvoir la conservation, la valorisation et la transmission du patrimoine agricole mondial.
Lire aussi : Agriculture : Sadiki s’entretient avec le président du FIDA
Coopération fructueuse entre le Maroc et la FAO
Lors de la cérémonie de remise des certificats de désignation des SIPAM et de leur exposition, le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts, Mohamed Sadiki, a salué la coopération fructueuse entre le Maroc et la représentation de la FAO.
En outre, il a exprimé l’engagement de son département pour élargir cette reconnaissance à d’autres sites éligibles dans le cadre de l’initiative SIPAM. Le Royaume aspire à lancer des projets concrets visant la préservation du patrimoine agricole durable et le renforcement de la résilience des populations et des territoires concernés, a-t-il fait savoir.
Et de rappeler qu’en juin 2011, un premier site avait été accrédité au Maroc. Il s’agit d’ « Imilchil-Amellagou » dans le Haut Atlas Oriental – région de Drâa-Tafilalet. Ce dernier a été pris comme site pilote d’oasis froides.
Selon le responsable gouvernemental, le programme SIPAM offre un levier qui doit «nous permettre de consolider les efforts pour mobiliser des solutions durables et holistiques qui tiennent compte d’un développement durable, encourageant la croissance économique inclusive, la lutte contre les inégalités et une plus grande résilience des populations à l’évolution de l’environnement, notamment sous la pression des changements climatiques».
🔷 The ksour of Figuig: oasis and pastoral culture around the social management of water and land, Morocco.
Learn more about the site here 👉 https://t.co/i9yrze3SlO
#GIAHS #AgriculturalHeritage pic.twitter.com/hsdfuELKJr
— Food and Agriculture Organization (@FAO) May 22, 2023
Les SIPAM, des réservoirs de diversité biologique
Pour sa part, le directeur général de la FAO, Qu Dongyu, a souligné que les SIPAM sont devenus «des réservoirs de diversité biologique». Ils offrent l’occasion d’accroître la compréhension et la sensibilisation aux problèmes de biodiversité et de célébrer les communautés locales qui sont en les gardiennes.
Désormais, «nous continuerons à travailler ensemble pour parvenir à un développement rural durable en mettant en œuvre de nouvelles actions, en développant des projets communs et des programmes de jumelage, en renforçant les capacités et en apprenant les uns des autres», a-t-il déclaré.
D’après l’organisation onusienne, les SIPAM sont des agroécosystèmes habités par des communautés qui vivent dans une relation complexe avec leur territoire. Ces sites sont des systèmes résilients caractérisés par une agrobiodiversité remarquable, des connaissances traditionnelles, des cultures et des paysages inestimables, gérés de manière durable par les agriculteurs, les éleveurs, les pêcheurs et les populations forestières de manière à contribuer à leurs moyens de subsistance et à leur sécurité alimentaire.
Lancé en 2002 lors du Sommet mondial pour le développement durable à Johannesburg, le programme tire parti de la reconnaissance mondiale et nationale de l’importance des systèmes du patrimoine agricole et fonctionne comme un soutien institutionnel pour leur sauvegarde. Aujourd’hui, la liste SIPAM se compose de 72 systèmes dans 23 pays à travers le monde.
Enfin, le Maroc est l’un des pays méditerranéens les plus riches en biodiversité et en nombre d’espèces endémiques. Son patrimoine culturel exceptionnel lui a valu l’inscription de plusieurs sites à l’Inventaire mondial du patrimoine de l’UNESCO. La diversité et la qualité des productions agricoles, la gastronomie, les savoirs agri-culturels, artisanaux, les traditions culturelles, sociales, vestimentaires et religieuses font de lui un partenaire privilégié pour l’initiative SIPAM.
Globally Important #AgriculturalHeritage Systems are outstanding agricultural landscapes that combine 👇
🔸Traditional knowledge
🔹Biodiversity
🔸Resilient ecosystems
🔹Valuable cultural heritageIntroducing @FAO’s newest #GIAHS sites 👇🧵 pic.twitter.com/5t9mNKI01o
— Food and Agriculture Organization (@FAO) May 22, 2023
Temps de lecture : 4 minutes
Prix de l’or : une hausse qui interpelleL'or est depuis longtemps considéré comme un refuge sûr face aux incertitudes économiques et géopolitiques. Son prix est historiquement sens… |
Les classes défavorisées, les plus impactées par la corruptionLe rapport annuel de l’Instance Nationale de la Probité, de la Prévention et de la Lutte contre la Corruption (INPPLC) pour l’année 2023, co… |
Hydrogène vert : le Maroc trace sa voieLe World Power-to-X Summit, dont la quatrième édition a pris fin ce mercredi à Marrakech, a rassemblé une multitude de décideurs, de leaders… |
Économie bleue : le Maroc plaide pour un renforcement de la coopération Sud-SudLe ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts, Mohamed Sadiki, a déclaré qu’une coopérati… |
Maroc : perspective de croissance du PIB (+2,5%)Selon les prévisions économiques du Haut-Commissariat au plan (HCP), au quatrième trimestre 2024, le retour des branches secondaires vers un… |
Transformation digitale : levier clé pour l’éducation et l’emploi ?Organisé par le GAM, et placé sous le patronage du roi Mohammed VI, ce sommet vise, comme chaque année, à rapprocher les acteurs du digital … |
Casablanca-Settat : quels projets pour un développement durable en 2025 ?Dès le début de la session, le président du Conseil a présenté un rapport détaillé des activités menées durant la période 2021-2024 dans la … |
Maroc-UE : suspension des accords commerciaux, et après ?Pour les accords commerciaux de 2019 entre l’Union européenne et le Maroc, s’en est fini ! C’est ce qu’a annoncé la Cour de justice européen… |