Roberto Cardarelli, chef de mission du FMI au Maroc. DR
L’économie marocaine devrait enregistrer une croissance de 3,9% en 2025, après 3,2% en 2024, selon les estimations indiquées par Roberto Cardarelli, chef de mission du FMI au Maroc. En effet, ce dernier prévoit que la production agricole rebondira après les sécheresses récentes et le secteur non agricole continuera de se développer à un rythme soutenu dans un contexte de forte demande intérieure.
Il ajoute, dans ce sens, qu’une croissance plus forte devrait porter le déficit courant de la balance des paiements autour de sa norme de 3%, par rapport à ses niveaux bas actuels, tandis que l’inflation devrait s’établir autour de 2%. A cette occasion, le responsable anticipe également accord avec Bank Al-Maghrib au sujet de la politique monétaire et les modifications du taux directeur. Et il note que les risques pesant sur les perspectives du FMI sont globalement équilibrés, avec une grande incertitude concernant l’impact économique des tensions géopolitiques et du changement climatique.
Lire aussi: Ethiopie : le FMI espère que les réformes menées porteront leurs fruits
Sur un autre registre, Roberto Cardarelli a relevé que les récentes réformes du système fiscal et de l’administration fiscale ont contribué à élargir l’assiette de l’impôt tout en réduisant la pression fiscale. Par conséquent, les recettes fiscales en 2024 ont été supérieures aux prévisions. Le déficit budgétaire s’élève à 4,1% du PIB en 2024, contre 4,3% annoncés dans la loi de Finances.
« Bien que le budget 2025 confirme le rythme progressif de l’assainissement budgétaire projeté l’an dernier, un éventuel surplus des recettes devrait servir à accélérer le rythme de réduction de la dette à des niveaux plus proches de ceux d’avant la pandémie », indique-t-il.
Lire aussi: Madagascar : le FMI salue la suppression de la fixation des prix des carburants
En outre, la mission estime qu’il est nécessaire de redoubler d’efforts pour élargir l’assiette de l’impôt et rationaliser les dépenses, notamment en réduisant les transferts aux entreprises publiques dans le cadre de la réforme en cours du secteur et en étendant l’utilisation du registre social unifié à tous les programmes sociaux, pour continuer à financer les réformes structurelles.
« Les services du FMI saluent la réforme en cours de la loi organique relative à la loi de finances, qui devrait introduire une nouvelle règle budgétaire fondée sur un ancrage de la dette à moyen terme. Des progrès satisfaisants ont été accomplis dans le cadre budgétaire à moyen terme, qui inclut une évaluation des risques liés au changement climatique », a fait savoir Roberto Cardarelli.
Lire aussi: Le FMI valide la seconde tranche du programme d’aide au Maroc
Quant à la création d’emplois, le FMI indique qu’il convient de mettre en œuvre une nouvelle approche des politiques actives du marché du travail et de s’attacher tout particulièrement à encourager la croissance des petites et moyennes entreprises (PME) et à favoriser leur intégration dans les chaînes de valeur sectorielles.
Par ailleurs, les services du FMI saluent les progrès réalisés dans la mise en œuvre du fonds Mohammed VI pour l’investissement, qui devrait aider les PME à accéder à des financements en fonds propres. Parmi les mesures susceptibles d’encourager le développement d’un secteur privé plus dynamique, Roberto Cardarelli cite le renforcement du soutien apporté aux PME dans le cadre de la nouvelle charte de l’investissement, le renforcement des centres régionaux d’investissement pour leur permettre d’aider les PME à accéder aux ressources financières et techniques nécessaires à leur croissance, ou encore la révision du code du travail, du système fiscal et des cadres réglementaires et de gouvernance.
RAM et China Southern renforcent la connectivité Afrique-Chine
Économie - Royal Air Maroc et China Southern Airlines s’allient pour dynamiser les échanges entre la Chine et l’Afrique.
Hajar Toufik - 26 mars 2025Vidéo – Pluies salvatrices, mais encore insuffisantes
Économie - Les récentes pluies, tombées après une longue sécheresse, apportent un répit aux agriculteurs marocains.
Ilyasse Rhamir - 26 mars 2025Banques : le besoin en liquidité atteint 131,9 MMDH en février 2025
Économie - Le besoin en liquidité des banques marocaines a atteint 131,9 MMDH en février 2025, en hausse par rapport à janvier.
Mbaye Gueye - 26 mars 2025Femmes rurales : un potentiel économique sous-exploité
Économie - L’intégration des femmes en milieu rural au Maroc pourrait générer un apport économique de 25,3 MMDH, soit 2,2% du PIB.
Ilyasse Rhamir - 25 mars 2025Le GAM organise la 9ᵉ édition du grand ftour des annonceurs
Économie - Le grand ftour des annonceurs 2025 a réuni les acteurs clés du marketing et de la communication, marquant une année de succès.
Hajar Toufik - 25 mars 2025Vidéo – Abattage interdit : le Maroc protège son cheptel
Économie - Le Maroc interdit pendant un an l’abattage des brebis et chèvres femelles afin de protéger son cheptel.
Ilyasse Rhamir - 25 mars 2025Hard-discount toujours plus bas, mais à quel prix ?
Dossier - Le hard-discount a-t-il trouvé LA recette miracle pour proposer LA bonne affaire ? Pas sûr… la lame peut être à double tranchant.
Sabrina El Faiz - 7 décembre 2024Compensation : une charge à rallonge
Rédaction LeBrief - 10 juin 2022ANCFCC : bon cru 2020
J.R.Y - 19 mars 2021TPME : hausse des taux d’intérêts
Khansaa Bahra - 11 mai 2021La Chambre des représentants adopte le PLF 2025 en deuxième lecture
Économie - La Chambre des représentants a approuvé, à la majorité, en deuxième lecture, le projet de loi de finances (PLF) n°60.24 pour l’année budgétaire 2025.
Mbaye Gueye - 6 décembre 2024Régularisation volontaire de la situation fiscale : kesako ?
Économie - Quels risques y a-t-il à ne pas déclarer ses avoirs ? Sommes-nous des fraudeurs sans le savoir ? Mehdi El Fakir nous répond.
Sabrina El Faiz - 27 décembre 2024