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Madagascar : le FMI salue la suppression de la fixation des prix des carburants

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Madagascar : la nationalité française du président provoque une criseLe président malgache, Andry Rajoelina © DR

Depuis le 18 janvier 2024, Madagascar a décidé de mettre fin à la fixation des prix des carburants à la pompe. Désormais, les tarifs sont ajustés automatiquement en fonction des fluctuations des cours internationaux. Cette décision a pour objectif la suppression totale des subventions sur les produits pétroliers d’ici avril 2026.

Cette mesure été longtemps réclamée par le Fonds monétaire international (FMI) depuis 2016. Elle est perçue comme un «pas en avant important».

Il faut souligner qu’en 2024, l’institution financière a accordé à Madagascar un financement de 658 millions de dollars sur trois ans dans le cadre de son programme de facilité élargie de crédit. L’une des principales conditions pour bénéficier de ce soutien financier était justement la suppression progressive des subventions sur les carburants, des dépenses qui pesaient lourdement sur le budget de l’État.

Lire aussi : Madagascar : 1,5 millions d’habitants menacés par la famine

Pour limiter l’impact immédiat sur les consommateurs, le gouvernement a mis en place un mécanisme de révision mensuelle des prix à la pompe, avec une variation maximale de 200 ariary par mois. Ce système vise à refléter de manière plus transparente les évolutions du marché international tout en limitant les chocs pour la population.

De son côte, chef de la mission du FMI à Madagascar, Frédéric Lambert salue cette initiative qui permettra de «réduire les risques pour le budget». Selon lui, la suppression progressive des subventions libérera des ressources financières qui pourront être réinvesties dans des secteurs prioritaires tels que l’éducation, la santé et les infrastructures. De plus, l’ajustement régulier des prix favorisera une transition en douceur vers des tarifs reflétant la réalité des coûts, a-t-il expliqué à RFI.

Le FMI attend avec intérêt les prochaines annonces du gouvernement début février, qui devraient confirmer la mise en œuvre effective de ce mécanisme. En cas de succès, Madagascar pourrait bénéficier d’un nouveau décaissement de fonds dès la fin du mois, un soutien financier crucial pour le pays.

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