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Le Royaume s’affirme ainsi comme un acteur de premier plan dans la lutte mondiale contre la corruption, en adoptant une stratégie originale qui relie cette lutte à la promotion des droits humains. Cette approche a été mise en lumière lors d’un séminaire à Genève, organisé sous l’égide du Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies (CDH). Le Maroc, représenté par Rachid Medouar, vice-président de l’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption (INPPLC), a réitéré sa détermination à élaborer des politiques publiques alliant transparence, justice sociale et respect des droits fondamentaux. Cette initiative intervient dans un contexte mondial où la pandémie de Covid-19 a exacerbé les effets délétères de la corruption et aggravé les inégalités sociales. À travers des réformes concrètes, le Maroc démontre que la lutte contre la corruption est essentielle pour bâtir une société plus juste et plus équitable.
L’intégration des droits humains dans la lutte anti-corruption
Le Maroc se distingue par une approche intégrée qui fait le lien entre la lutte contre la corruption et la défense des droits de l’Homme. En effet, lors de son intervention, Rachid Medouar a souligné que la corruption n’est pas uniquement un fléau économique et politique, mais un enjeu majeur pour l’exercice effectif des droits sociaux, culturels et économiques des citoyens. Le Royaume a ainsi mis en œuvre plusieurs mesures concrètes pour combattre ce phénomène tout en garantissant un accès équitable des citoyens à des services publics de qualité.
Le programme phare de la stratégie nationale de lutte contre la corruption a pour objectif de simplifier les démarches administratives, d’améliorer la transparence et d’assurer que les citoyens puissent exprimer leurs plaintes. Ce programme, visant à réduire les pratiques de corruption dans l’administration publique, revêt une dimension profondément humaine en se concentrant sur l’amélioration des services essentiels tels que la santé, l’éducation et l’environnement. En facilitant l’accès des citoyens à des mécanismes de réclamation et en renforçant la transparence des administrations publiques, le Maroc œuvre directement à la protection des droits fondamentaux, notamment les droits à la santé et à l’éducation.
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Par ailleurs, la loi n° 37.10 relative à la protection des victimes et des dénonciateurs de la corruption constitue un élément important de cette politique. Elle offre une protection aux individus qui signalent des actes de corruption, un maillon essentiel dans la construction d’une société plus transparente et responsable. De même, la loi n° 31.13, qui garantit le droit d’accès à l’information publique, est un autre outil fondamental permettant aux citoyens de participer activement à la lutte contre la corruption et d’exercer pleinement leurs droits civiques.
Ces réformes s’inscrivent dans une vision plus large portée par l’INPPLC, qui considère que la lutte contre la corruption et la promotion des droits de l’Homme sont inextricablement liées. La transparence et la bonne gouvernance ne sauraient être dissociées du respect des droits fondamentaux des individus. Le vice-président de l’INPPLC a ainsi insisté sur l’importance de créer un environnement politique et institutionnel propice à la mise en œuvre de politiques publiques efficaces, notamment celles visant à prévenir et à combattre la corruption.
Corruption, un obstacle majeur à la réalisation des droits humains
Les répercussions de la pandémie de Covid-19 ont mis en lumière de manière tragique les vulnérabilités existantes dans de nombreuses sociétés, en particulier au sein des communautés les plus marginalisées. Dans son discours, Omar Zniber, président du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU, a souligné que la crise sanitaire mondiale avait exacerbé les effets de la corruption, accentuant les inégalités sociales et rendant l’accès aux services de base plus difficile pour les populations les plus fragiles. Selon lui, la corruption a agi comme un catalyseur des inégalités, en particulier dans les secteurs de la santé et de l’éducation, où elle a restreint l’accès aux soins et à l’enseignement pour les plus vulnérables.
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Le Maroc, conscient de ces enjeux mondiaux, a réaffirmé son engagement à défendre les droits de l’Homme dans le cadre de ses politiques anti-corruption. Omar Zniber, qui est également ambassadeur du Maroc auprès de l’ONU à Genève, a insisté sur le fait que la corruption constitue un défi transversal, affectant non seulement la gestion économique des sociétés, mais aussi leur capacité à garantir les droits civils et politiques, ainsi que les droits économiques, sociaux et culturels. Il a souligné que la lutte contre la corruption exige une volonté politique réelle, ainsi que l’implication active de la société civile, des médias, des journalistes et des institutions publiques.
Dans cette perspective, la protection des dénonciateurs, des militants anti-corruption et des journalistes est cruciale pour assurer un environnement sûr et transparent, propice à la dénonciation des pratiques illicites. En réaffirmant son soutien à ces acteurs essentiels, le Maroc montre l’exemple d’une gouvernance ouverte et responsable, prête à protéger les voix dissidentes qui s’opposent à la corruption au péril de leur propre sécurité.
En outre, le Maroc a mis l’accent sur la coopération internationale dans la lutte contre la corruption. Le Royaume a rappelé l’importance de travailler en collaboration avec les institutions financières internationales et d’autres acteurs mondiaux pour développer des solutions novatrices et efficaces afin de combattre ce fléau qui menace les droits humains à l’échelle mondiale.
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