Le CNDH lance une campagne nationale contre la violence numérique
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Le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) a inauguré, mercredi 26 novembre à Rabat, une campagne nationale dédiée à la lutte contre la violence numérique visant les femmes et les filles, sous le slogan « Ne nous taisons pas face à la violence ».
Dans le cadre de l’initiative internationale « Tous unis pour mettre fin à la violence numérique », le CNDH a organisé une conférence-débat intitulée « La violence facilitée par la technologie… une pandémie numérique silencieuse ». L’objectif est de mobiliser pour la protection des droits des femmes dans l’espace numérique, dévoiler les dérives technologiques et renforcer les outils de prévention.
Sensibiliser, prévenir et responsabiliser les plateformes
La rencontre a aussi mis en avant l’importance d’une utilisation sûre des technologies, et la nécessité d’encourager les victimes à dénoncer les violences en ligne. Les intervenants ont insisté sur la responsabilité des grandes plateformes numériques dans la prévention, la lutte contre ces violences, ainsi que dans la mise en place de voies de recours.
La présidente du CNDH, Amina Bouayach, a alerté sur la multiplication des contenus violents dans l’espace numérique, aggravée par la rapidité de diffusion et l’absence de frontières. Elle a rappelé que ces violences portent atteinte à la dignité, à l’intégrité physique et psychique des victimes, et s’étendent au-delà du virtuel pour impacter leur quotidien.
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Selon Amina Bouayach, la transformation numérique génère de nouvelles formes d’exclusion : harcèlement en ligne, chantage, cyberharcèlement, diffusion non consentie d’images ou de données personnelles. La campagne, qui se poursuivra jusqu’au 10 décembre, inclura une caravane parcourant 12 régions ainsi qu’un espace interactif consacré aux risques numériques.
Les femmes jeunes et instruites, premières victimes
Le Haut-commissaire au plan, Chakib Benmoussa, a souligné que l’essor des réseaux sociaux a accentué la violence numérique, touchant surtout les jeunes femmes, étudiantes, célibataires et celles disposant d’un niveau d’instruction élevé. Diffamation, chantage, propos injurieux et cyberharcèlement en sont les principales formes.
Chakib Benmoussa a noté une baisse des violences faites aux femmes entre 2009 et 2019, notamment en zones urbaines, tout en appelant à une vision renouvelée pour analyser les facteurs qui influencent ces phénomènes. Le HCP poursuivra la production de données précises et genrées pour renforcer les bases statistiques nationales.
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Pour Myriem Ouchen Noussairi, représentante d’ONU Femmes au Maroc, la lutte contre la violence numérique doit combiner sensibilisation, protection et mise à jour du cadre juridique. Elle a rappelé que l’espace numérique, conçu pour l’échange, est devenu un terrain fertile pour le harcèlement, le chantage ou encore les discours de haine.
Les femmes âgées et handicapées, davantage exposées
La Commissaire Marie Louise Abomo a dénoncé les formes spécifiques de violence qui touchent les femmes âgées ou en situation de handicap, victimes d’une double vulnérabilité : en tant que femmes et en tant que personnes marginalisées.
Dans une intervention enregistrée, Nahla Haidar, présidente du Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes, a signalé que les lois actuelles ne couvrent pas la majorité des violations numériques.
Selon elle, cette lacune freine la participation des femmes dans l’espace numérique et alimente la peur d’un usage abusif de leurs données personnelles. La rencontre a été ponctuée d’une projection en mapping sur la façade du siège du CNDH, apportant une dimension visuelle forte au message de sensibilisation. Par ailleurs, une galerie dédiée aux risques numériques a été inaugurée à Mahaj Ryad pour renforcer l’engagement du public.
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