L’Boulevard : des festivités qui tournent au drame
Festival L'Boulevard © DR
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Après deux années d’absence, la première soirée de la 2? partie du festival L’Boulevard a viré au drame. La scène du festival a accueilli les artistes de rap marocain les plus populaires, suivis par des milliers d’amateurs. Dans la soirée, les festivités se sont transformées en actes de violence et de vandalisme, voire de viol.
L’affiche de cette soirée a attiré plusieurs Marocains fans de “El Grande Toto”, “L’Morphine, “Dollypran”, “Lmoutchou”, Iguidr”. Ces artistes ont une “fanbase” importante, ainsi qu’une grande influence sur les jeunes. Pour rappel, El Grande Toto, figure emblématique du rap, est le premier artiste à percer dans toute la région du Moyen-Orient et Afrique (MEA) et à recevoir un disque d’or.
Après l’annonce des gagnants du Tremplin 2022, le show a démarré avec le rappeur amazigh, Iguidr. Vers 19h15, les spectateurs ont continué à affluer vers le Racing universitaire de Casablanca (RUC), dépassant la capacité du stade. Une grande partie de la foule s’est ensuite dirigée vers une petite porte réservée à la presse. Par conséquent, de violentes bousculades se sont produites, devant des organisateurs qui n’arrivaient plus à contenir les foules. Selon Mohamed Merhari, alias Momo, co-fondateur du festival, «dès 20h nous avons commencé à constater le nombre inattendu de festivaliers. On avait programmé de grands rappeurs pour cette première journée et donc les fans sont venus en masse. Quelques 20.000 personnes ont pu accéder au stade, mais il restait, selon nos estimations, plus de 60.000 personnes à l’extérieur».
Violences et viols
Plusieurs personnes sur les réseaux sociaux ont dénoncé ce qui s’est passé ce « vendredi noir ». Des vidéos et des images choquantes ont fait le tour des réseaux, montrant des actes de brutalité extrême. En plus des agressions, des vols et des violences, certains internautes ont fait état de viols et d’agressions sexuelles pendant cette soirée. D’après Momo, «parmi tout ce monde, il y avait des bandes qui ne sont pas venues pour assister au festival, mais pour voler, casser, agresser, créer le chaos… Ils ont créé un problème sécuritaire à l’intérieur du stade. C’est ce qui s’est passé, et il y a eu une trentaine de blessés…».
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— SKIP ? (@sinovercosjiro) 1 octobre 2022
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— ML (@MehdiLamarti) 1 octobre 2022
Dans un communiqué diffusé samedi dernier, les organisateurs de L’Boulevard affirment «prendre très au sérieux les publications sur les réseaux sociaux faisant état de viols qui auraient été commis hier soir, vendredi 30 septembre, lors du festival». La même source ajoute que «la procédure pour une demande officielle d’ouverture d’enquête est en cours».
Lire aussi : L’Boulevard : le comité d’organisation fait le point sur les actes de violence
La DGSN explique
La Direction de la sûreté nationale (DGSN) a aussi réagi par rapport à cette tragédie. «La Préfecture de police de Casablanca a catégoriquement démenti l’enregistrement de toute plainte ou signalement d’incident d’agression sexuelle lors du concert organisé vendredi soir dernier dans la ville de Casablanca», indique la DGSN dans un communiqué. Elle ajoute que «les services de sécurité réfutent également toutes les rumeurs trompeuses diffusées par des comptes et des pages sur les réseaux sociaux, qui prétendaient à tort qu’une fille mineure aurait été violée et d’autres victimes déshabillées lors de ce concert».
Selon la même source, 20 personnes ont été arrêtées, dont six pour ivresse publique et possession de boissons alcoolisées, deux pour coups et blessures et deux autres pour possession et consommation de drogue. Dix autres individus ont été pour leur part arrêtés pour vol. Tous les suspects ont fait l’objet d’enquêtes judiciaires ordonnées par le parquet compétent, dans l’attente d’identifier et d’interpeller les autres personnes impliquées dans ces actes de vandalisme.
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